Peppermint (2018) : le test complet du Blu-ray

Édition SteelBook

Réalisé par Pierre Morel
Avec Jennifer Garner, John Ortiz et John Gallagher Jr.

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 08/02/2019
Critique

Peppermint

Riley North est une jeune mère de famille dont le mari et la petite fille viennent d’être assassinés par un gang. Face à un système judiciaire corrompu qui remet en liberté les meurtriers qu’elle avait pourtant formellement identifiés, Riley disparaît pour revenir à Los Angeles, cinq ans après, déterminée à faire payer tous les responsables de la mort de sa famille et ceux qui les ont laissés en liberté.

Peppermint, sorti en 2018, est le sixième long métrage de notre compatriote Pierre Morel. Après être entré dans l’industrie du film comme opérateur steadicam et chef opérateur, il réalise Banlieue 13 en 2004 puis traverse la mare aux canards pour tourner aux USA Taken, un succès commercial avec, en deux ans, une recette mondiale s’élevant à près de 1 000 fois la mise ! Les deux films suivants sont sortis en 2015, Gunman, sur un assassinat politique, et le téléfilm Clan of the Cave Bear, des aventures préhistoriques, le remake d’un film de Michael Chapman, avec Daryl Hannah, distribué en France en 1986 sous le titre Le Clan de la caverne des ours.

Peppermint

Une filmographie résolument tournée vers l’action, ce que confirme Peppermint, en dépit des dires du réalisateur qui y voit plutôt, au moins dans la première partie, un drame familial… qui ne dure pourtant que le temps d’un flashback d’une dizaine de minutes, le reste du métrage nous invitant à assister à l’hécatombe provoquée par Riley, lourdement armée après le casse d’une armurerie.

Elle règle ses comptes avec une violence sans retenue, mais pas trop étalée sur l’écran, les moments les plus choquants étant laissés, hors-cadre, à l’imagination du spectateur. Mais pas tous, tel ce plan, emblématique du film, des trois cadavres de tueurs à gages pendus par les pieds à la grande roue de la jetée de Santa Monica.

Peppermint

Peppermint, dès la première séquence, nous met dans le bain d’un film d’action à 100% (à 90%, pour être précis). Trop d’action tue l’action ? Oui, si l’on s’attache à la vraisemblance de la virée ravageuse de Riley, seule contre des voyous aguerris. Pas nécessairement, toutefois : une mise en scène soignée et un montage nerveux réussissent à capter l’attention, du début à la fin ouverte.

Jennifer Garner retrouve là un rôle physique pouvant rappeler celui de Sidney Bristow dans la fameuse série Alias, créée par J.J. Abrams en 2001 (5 saisons, 105 épisodes) qui lui valut un Golden Globe en 2002.

Peppermint

Présentation - 4,0 / 5

Peppermint (102 minutes), ses suppléments (48 minutes) et le commentaire audio, tiennent sur un Blu-ray BD-50 logé dans un SteelBook, non fourni pour le test.

Le menu animé et musical propose le film dans sa version originale, avec sous-titres optionnels, et dans un doublage en français, les deux bénéficiant du format audio DTS-HD Master Audio 7.1.

Piste d’audiodescription DTS-HD MA 2.0 et sous-titres pour malentendants.

Bonus - 4,5 / 5

Le commentaire du film par Pierre Morel. Le réalisateur a installé l’action dans les quartiers déshérités de Los Angeles, rarement montrés au cinéma. Son commentaire est un utile complément au film avec des informations sur la réalisation, sur les lieux de tournage, sur les effets spéciaux, etc… qui seront, faute de sous-titres, réservées au public anglophone.

Entretien avec Pierre Morel (26’, en français, à ne pas regarder avant le film). Il répond à des questions posées par Nicolas Rioult. Certains signes rappellent à plusieurs reprises la raison d’être de la violence de Riley, celle d’une mère déterminée à faire payer les coupables de la mort de sa fille et ceux qui leur ont permis d’échapper à un juste châtiment. Jennifer Garner a immédiatement manifesté son intérêt pour le film : mère elle-même, elle correspondait bien au personnage. Pierre Morel a choisi d’éclipser les cinq ans pendant lesquels, de mère de famille, Riley devient une tueuse. Il admet que, si le début du film est réaliste, la suite ne l’est pas du tout. Il n’a pas relevé de grandes différences entre le tournage en France ou aux USA. La fresque représentant Riley avec les ailes d’un ange a été peinte par des grapheurs locaux. Les scènes de combat ont été chorégraphiées pour pouvoir être tournées, sans recours à des doublures, par Jennifer Garner après un entrainement de trois mois dans une salle de MMA.

Featurette (2’) aux allures de bande-annonce dans laquelle Jennifer Garner dit qu’elle a apprécié de tenir le rôle de « badass » pour lequel on la voit s’entraîner.

Bandes-annonces (VO ou VF au choix) de Carnage chez les Puppets (The Happytime Murders, Brian Henson, 2018), Blindspotting (Carlos López Estrada, 2018), 22 Miles (Mile 22, Peter Berg, 2018 et L’Ombre d’Emily (A Simple Favor, Paul Feig, 2018).

Peppermint

Image - 5,0 / 5

L’image numérique (2.40:1, 1080p, AVC) propose une résolution poussée, de solides contrastes, avec des couleurs naturelles qui explosent parfois dans le bric-à-brac de tentes de sans-abris du Skid Row ou dans un magasin de piñatas. Les noirs sont généralement très denses et les nombreuses séquences faiblement éclairées sont toujours parfaitement lisibles.

Son - 4,0 / 5

Le son DTS-HD Master Audio 7.1 de la version originale profite d’une large ouverture de la bande passante, avec des basses fermes, et d’une forte dynamique au service des spectaculaires batailles rangées d’armes automatiques et d’une grosse explosion. La spatialisation, souvent efficace, est trop timide dans certaines scènes.

Ce constat vaut pour le doublage en français, plutôt réussi.

Peppermint

Crédits images : © 2017 STX Financing, LLC. All Rights Reserved.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

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Philippe Gautreau
Le 8 février 2019
De l’action et encore de l’action dans ce film efficace réalisé à Hollywood par notre compatriote Pierre Morel : une hécatombe consciencieusement exécutée par Jennifer Garner : au mieux de sa forme, elle ne fait pas dans le dentelle !

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