American Gods - Saison 2 (2019) : le test complet du Blu-ray

American Gods

Réalisé par Christopher J. Byrne
Avec Ricky Whittle, Emily Browning et Crispin Glover

Édité par Studiocanal

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Le 31/10/2019
Critique

Mr. Wednesday parcourt l’Amérique pour tenter d’apaiser la guerre entre les dieux, anciens et nouveaux, que Mr. World s’emploie à raviver.

American Gods - Saison 2

Shadow Moon continue d’assister Mr Wednesday dans sa mission visant à apaiser le tumulte entraîné par la rivalité des anciens dieux amenés en Amérique par les croyances des immigrants venus de toutes les parties du monde et les nouveaux dieux, engendrés par la technologie et la célébrité. Alors que Mr. World, avec l’aide de Technical Boy, s’affaire à instaurer le chaos…

American Gods est une création de Bryan Fuller et Michael Green, tous deux bien acclimatés à l’univers des séries fantastiques. On doit au premier Dead Like Me (2003, 29 épisodes) et Pushing Daisies (2007, 22 épisodes), toutes deux trop vite interrompues, et Hannibal (2013-2015, 39 épisodes). Le producteur Michael Green a, lui, créé la remarquable série Kings (2009, 13 épisodes, disponible au Royaume Uni) et coécrit le scénario de Logan (James Mangold, 2017). Les deux ont contribué à l’écriture de la saga Heroes.

American Gods s’inspire du bestseller éponyme, publié en 2001 par le Britannique Neil Gaiman, auteur prolifique de romans (l’animation Coraline est adaptée d’une de ses oeuvres), de bandes dessinées et de scénarios, dont ceux de La Légende de Beowulf et de la série Lucifer. Neil Gaiman a également participé à l’écriture des épisodes des saisons 1 et 2 d’American Gods.

D’une inventivité surprenante, American Gods nous ballotte d’un lieu à un autre, dans un univers fantasmagorique où se confondent réel et imaginaire, présent, passé et futur, vie et mort. Au détour d’un épisode, apparaît un personnage cachant, derrière une apparence humaine, la puissance d’un des dieux venus du Valhalla, un autre du Nigeria ou d’Égypte, ou encore du Mont Olympe.

American Gods - Saison 2

American Gods, une sorte de road movie, nous emmène à travers tous les USA à la rencontre de dieux pas toujours bienveillants : Bilquis, une déesse nigériane, attire les hommes que, dans la première saison, elle ingère dans son vagin juste après l’orgasme ! Et ils sont entourés d’un pandémonium dans lequel on trouve un djinn et un inattendu leprechaun… haut de deux mètres !

Les dieux sont prêts à tout dans la guerre sans merci qu’ils se sont déclarée pour rester dans la foi des mortels, et résister à l’ascension de nouveaux dieux, dont le représentant majeur est Technical Boy.

Pour peu qu’on aime le fantastique, on se laisse porter sans résister par un flux de scènes où la brutalité cède le terrain à la poésie, l’amour à la mort (ou la mort à l’amour), la cruauté à l’humour… dans une succession d’images insolites, avec des angles et des couleurs étranges et des perspectives étirées par l’usage fréquent de courtes focales. Il faut aussi mentionner les décors hallucinants, dans la seconde saison celui d’un parc d’attraction. Une fantaisie qui n’hésite pas franchir les barrières du genre en nous ouvrant les portes du music-hall à l’épisode 6.

American Gods ajoute à tous ces atouts une solide distribution, avec Ian McShane et sa belle gueule burinée dans le rôle de Wednesday, derrière l’identité duquel se cache Odin, de Ricky Whittle dans celui de Shadow Moon, d’Emily Browning, pétillante, dans celui de Laura Moon, morte et ressuscitée, de Crispin Glover dans celui de Mr. World, de Pablo Schreiber dans celui de Mad Sweeney le leprechaun, autrefois roi…

En tenant les promesses de la saison 1, cette suite réussit à rendre familiers des personnages résolument hors du commun, qui ont pu dérouter certains spectateurs pendant les premiers épisodes. Le renouvellement pour une troisième saison a été annoncé au printemps dernier.

American Gods - Saison 2

Présentation - 3,0 / 5

American Gods, saison 2 (8 épisodes d’une durée cumulée de 428 minutes) et ses suppléments (57 minutes) tiennent sur trois Blu-ray BD-50 logés dans un boîtier bleu de 14 mm (trois disques également pour l’édition DVD).

Le menu animé et musical offre le choix entre la version originale et deux doublages, en français et en allemand, le tout au format audio DTS-HD Master Audio 5.1.

Sous-titres en français, en allemand et, pour malentendants, en anglais.

Bonus - 2,0 / 5

New York Comic-con panel 2018 (52’). Dans cet enregistrement effectué avant la diffusion de la saison 2, Neil Gaiman et dix acteurs (sans Ian McShane) répondent aux questions d’un animateur devant un public gloussant qui, à son tour, pourra interroger le panel. L’intérêt de ce type de complément, très promotionnel, est limité. Son seul mérite est de faire sentir que Neil Gaiman suit de près l’écriture de la série.

Neil Gaiman’s America (5’). Quand il est venu d’Angleterre s’installer dans le Wisconsin, en 1992, Neil Gaiman croyait connaître l’Amérique au travers de tous les films qu’il avait vus. Mais il a vite réalisé que ce n’était qu’une illusion. Sa tentative pour mieux comprendre ce pays fut American Gods qu’il commença à écrire après avoir parcouru en voiture les petites routes à la découverte de petites villes où vivent des gens venus d’ailleurs avec leur propre culture qu’ils ont peu à peu abandonnée.

American Gods - Saison 2

Image - 4,0 / 5

L’image (1080p, AVC) change plusieurs fois de format. Du 1.78:1, l’image passe, à plusieurs reprises au 2.39:1, notamment pour les reconstitutions historiques.

Une image précise, lumineuse et bien contrastée avec des noirs denses et une palette de couleurs agréablement saturées dans les scènes « réelles », volontairement sursaturées en postproduction dans d’autres.

Son - 4,0 / 5

Le son DTS-HD Master Audio 5.1 de la version originale, avec une excellente dynamique, une ouverture très large des aigus aux basses les plus profondes, allie puissance et finesse et valorise le riche accompagnement musical, tout en restituant clairement les dialogues. Le parti tiré des possibilités du multicanal procure une convaincante impression d’immersion dans l’ambiance.

Crédits images : © 2018 Starz Entertainment, LLC

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

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Philippe Gautreau
Le 31 octobre 2019
Pour peu qu’on aime le fantastique, on se laisse porter sans résister par un flux de scènes où la brutalité cède le terrain à la poésie, l’amour à la mort (ou la mort à l’amour), la cruauté à l’humour… dans les décors hallucinants et dans une succession d’images insolites, avec des angles et des couleurs étranges et des perspectives étirées par l’usage fréquent de courtes focales.

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