American Graffiti (1973) : le test complet du Blu-ray

Combo Blu-ray + DVD - Édition Limitée

Réalisé par George Lucas
Avec Richard Dreyfuss, Ron Howard et Paul Le Mat

Édité par Rimini Editions

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Le 13/02/2020
Critique

George Lucas se souvient du jour où il a quitté sa petite ville natale pour entrer à l’université, à l’autre bout du pays. Nostalgie…

American Graffiti

Modesto, 40 000 âmes, à 140 kilomètres à l’est de San Francisco, fin août 1962. Un tournant dans la vie de Curt, Steve et quelques autres lycéens : le lendemain, ils vont s’envoler pour entrer dans une lointaine université de la côte est. Commence une nuit importante qui s’annonce mémorable…

American Graffiti, sorti en août 1973, le second long métrage de George Lucas après THX 1138, sorti en 1971, est aussi la première production de Lucas Films Ltd, en association avec Coppola Co. Son premier film avait plutôt bien marché, mais le second fut étonnamment rentable : l’investissement de 700 000 dollars rapportera, rien qu’aux USA, plus de 100 millions. Ce succès a largement débordé les frontières, avec 1 250 000 entrées en France où il avait été sélectionné à Cannes dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs.

George Lucas est né en 1944 à Modesto. Et c’est là, comme Curt et Steve, qu’il a grandi et perdu quatre années de sa vie à draguer en voiture, comme il l’avoue dans le commentaire, à faire des courses, une passion qui faillit lui coûter la vie. Un film autobiographique, quasi-documentaire, sans événement spectaculaire, sans mystère, sans rebondissement… mais proposant une vue panoramique du début des années 60 sur fond de rock’n’roll : Rock Round Around the Clock de Bill Haley & His Comets, universellement popularisé par Graine de violence (Blackboard Jungle, Richard Brooks, 1955), Only You, The Great Pretender et Smoke Gets in Your Eyes par The Platters, Barbara Ann par The Beach Boys, Johnny B. Goode par Chuck Berry, etc., etc.

American Graffiti

American Graffiti suit le courant du New Hollywood où l’on sent l’influence du néoréalisme italien et de notre nouvelle vague. Une approche du cinéma suivie par des réalisateurs et scénaristes épris d’indépendance, mais qui faisait se refermer les portes des studios et des distributeurs. C’est pourquoi George Lucas et Francis Ford Coppola avaient, en 1969, fondé leur société de production, American Zoetrope.

Dans la distribution, des jeunes acteurs, certains avec une célébrité naissante mais encore peu connus du grand public, comme Richard Dreyfuss, trois ans avant Les Dents de la mer (Jaws, Steven Spielberg, 1975), ou Harrison Ford, quatre ans avant de devenir le Han Solo de Star Wars - Episode IV : Un nouvel espoir et huit ans avant qu’il ne commence à porter le chapeau d’Indiana Jones et les Aventuriers de l’Arche Perdue (Indiana Jones and the Raiders of the Lost Ark, Steven Spielberg, 1981).

D’autres étaient totalement inconnus, comme Mackenzie Phillips, âgée de 12 ans au moment du tournage, remarquablement dirigée. Elle a fait depuis son petit bonhomme de chemin sur les écrans de télévision et on la reverra bientôt dans la saison 6 d’Orange Is the New Black.

American Graffiti conserve, près de cinquante ans après sa sortie, l’attrait d’un tableau réaliste de la jeunesse américaine à un temps où se préparaient d’assez profonds bouleversements culturels, avec une remise en cause des traditions, une prise de conscience politique avec la lutte pour les droits civiques et la guerre du Viet Nam… quelques mois avant l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy.

American Graffiti

Présentation - 3,0 / 5

American Graffiti est proposé, dans cette édition limitée combo, sur trois disques (avec menu animé et musical) décorés comme des 45 tours vinyle et logés dans un digipack, glissé dans un étui :
- un Blu-ray BD-50 avec le film (112 minutes), en version originale, avec sous-titres optionnels, et dans un doublage en français, les deux au format audio DTS-HD Master Audio 2.0 stéréo, et des suppléments de 107 minutes, sans compter le commentaire du réalisateur (DTS-HD MA 2.0),
- deux DVD-9, l’un avec le film (108 minutes), en version originale, avec sous-titres optionnels, et dans un doublage en français, les deux au format audio Dolby Digital 2.0 stéréo, avec le commentaire du réalisateur et l’autre avec les suppléments trouvés sur le Blu-ray.

Bonus - 4,5 / 5

Commentaire audio de George Lucas (DTS-HD MA 2.0) Il a voulu documenter cette époque où les voitures étaient l’ultime moyen pour attirer l’attention des filles. Les deux thèmes principaux sont le changement et la peur engendrée par la perspective d’être livré à soi-même au sortir du lycée quand le pays subissait de grands bouleversements. Le film fut tourné en 28 nuits avec deux caméras. Anecdotes de tournage, choix scénaristiques, méthodes de casting, direction des jeunes acteurs auxquels il laissait une certaine liberté pour qu’ils paraissent naturels, association de l’image et du son, effets sonores et musique, éclairages…

Aucune information n’est donnée sur la date d’enregistrement de ce commentaire, manifestement récent et particulièrement informatif.

Making of American Graffiti (81’, LPCM 2.0 mono). Après THX 1138, encouragé par Francis Ford Coppola, George Lucas s’est mis à l’écriture du scénario avec Gloria Katz et Willard Huyck « d’un film sur le rock’n’roll » en rassemblant leurs souvenirs de lycéens californiens. Le pitch de quinze pages fut rejeté par les studios, sauf par United Artists : le président, qu’il avait pu rencontrer à Cannes à l’occasion de la projection de THX 1138, lui avait accordé une avance de 10 000 dollars pour l’écriture du scénario, mais refusa de produire le film, avant que Universal ne finisse par l’accepter, grâce à l’appui de Francis Ford Coppola, auréolé par le succès de Le Parrain… Repris des éditions précédentes, un passionnant documentaire, produit et réalisé en 1998 par Laurent Bouzereau, en sept parties, La genèse du projet, Une histoire personnelle, Le choix des acteurs, Le tournage commence, Anecdotes de tournage, La post production et Derniers mots.

Essais des acteurs (23’) avec Ron Howard, Richard Dreyfuss, Paul Le Mat, Cindy Williams, Mackenzie Phillips et Charles Martin Smith.

Bande-annonce.

American Graffiti

Image - 5,0 / 5

L’image (2.35:1, 1080p, AVC) respecte le ratio original du Techniscope, très proche du Cinemascope (l’étui indique, à tort, 1.85:1). Il est d’une remarquable propreté et bénéficie désormais d’un mode de compression MPEG-4 AVC, un net mieux en comparaison du VC-1 des précédentes éditions. Un soigneux étalonnage offre des couleurs naturelles, agréablement contrastées, assurant une parfaite lisibilité de toutes les scènes de nuit qui représentent 90% du métrage. La réduction du bruit a été opérée sans dépasser la limite qui aurait trahi la texture argentique.

Son - 4,0 / 5

Le son DTS-HD Master Audio 2.0 stéréo de la version originale, avec une assez large bande passante et une bonne dynamique, a été parfaitement débarrassé de tout bruit parasite et du souffle, à peine perceptible. Il se rapproche du son stéréo-4 pistes d’origine par une bonne séparation des deux voies créant une réelle sensation d’immersion dans l’ambiance, surtout dans les passages musicaux.

Le doublage n’est pas au même niveau : avec un timbre trop métallique, il place trop en avant les dialogues qui, de surcroît, manquent souvent de naturel.

Crédits images : © Rimini Éditions

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

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Philippe Gautreau
Le 13 février 2020
American Graffiti, le deuxième film de George Lucas, conserve, près de cinquante ans après sa sortie, l’attrait d’un tableau réaliste de la jeunesse américaine à un temps où se préparaient d’assez profonds bouleversements culturels, une remise en cause des traditions, une prise de conscience politique avec la lutte pour les droits civiques et la guerre du Viet Nam… Une édition de référence pour la qualité de la restauration et l’intérêt des bonus.
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Pascal
Le 11 juin 2005
Pas de commentaire.
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seb
Le 17 août 2004
Personellement, je fus subjugué par les voitures utilisées dans ce film... la preuve : http://imcdb.jexiste.fr/DetailFilm/American-graffiti

Une partie du budget a ete volatilisée dans la location de ces voitures hors de prix :)

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