Massacre à la tronçonneuse (1974) : le test complet du DVD

The Texas Chainsaw Massacre

Édition Collector

Réalisé par Tobe Hooper
Avec Marilyn Burns, Allen Danziger et Paul A. Partain

Édité par Studiocanal

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Le 20/11/2023
Critique

Une nouvelle édition de référence d’un des chefs-d’oeuvre du cinéma d’horreur, avec une approche toute nouvelle du genre.

Massacre à la tronçonneuse

Jeunes et inconscients, cinq amis traversent le Texas à bord d’un minibus. Ils entrent à leur insu dans un territoire étrange et malsain, à l’image du personnage qu’ils prennent en stop : un être vicieux et visiblement dégénéré en proie à des obsessions morbides. Ce dernier ne tarde pas à se montrer menaçant…

Tout a été dit ou écrit sur Massacre à la tronçonneuse (The Texas Chainsaw Massacre), réalisé en 1974, le deuxième long métrage de Tobe Hooper, très librement inspiré par les méfaits d’Ed Gein, tueur en série en chair et en os qui découpait et dévorait ses victimes dans les années 50, avant de servir d’esquisse au Leatherface du film.

Massacre à la tronçonneuse reste, un demi-siècle après sa sortie, un jalon du cinéma d’horreur, le meilleur film de Tobe Hooper, indiscutablement supérieur en tous cas à la suite qu’il a réalisée douze ans plus tard, Massacre à la tronçonneuse 2.

Produit pour quelques bouchées de pain, 300 000 dollars quand même (investis par des mafiosi après que tous les producteurs aient claqué la porte au nez du réalisateur), le film rapporta vite dix fois la mise ! Mais les auteurs durent batailler longtemps pour récupérer une grande partie de leur part des profits.

Plusieurs années après son visionnage, Massacre à la tronçonneuse laisse souvent le souvenir confus de flots de sang. Pourtant, on n’en voit jamais couler que quelques gouttes, quand l’auto-stoppeur se coupe la main et le bras d’un des passagers du minibus. On entend la tronçonneuse, on la voit virevolter, mais jamais trancher dans le vif.

Massacre à la tronçonneuse

Cette relative auto-censure n’empêcha pas l’interdiction du film dans plusieurs pays, y compris la France. Dans la motivation de son avis prônant l’interdiction totale, rendu le 30 octobre 1975, la commission de contrôle soulignait que « le film étant bien fait et, par-là, convaincant, il est d’une redoutable et directe puissance incitative ». Bien qu’il ait été sélectionné à Cannes pour la Quinzaine des réalisateurs et ait reçu le Grand prix de la critique à Avoriaz, Massacre à la tronçonneuse, fut frappé en 1976 d’une classification « X pour violence » qui lui fermait ipso facto tout circuit de distribution. Il n’obtiendra que le 19 avril 1982 son visa de distribution dans le circuit commercial normal. L’utilisation parcimonieuse qu’il fait de l’hémoglobine ne l’empêche de déclencher, encore aujourd’hui, d’étranges frissons le long de l’échine…

Un réalisme visuel accentué par des prises caméra à l’épaule, un montage efficace et le renfort anxiogène d’une extraordinaire bande-son se combinent pour susciter l’inquiétude du spectateur, bien plus que ne le feraient des cascades d’hémoglobine.

Carlotta Films, avec ce 25ème Coffret de la collection Coffret Ultra Collector lancée en 2015 avec le Body Double de Brian De Palma, vient pallier l’épuisement du coffret TF1 Vidéo, vainqueur en 2014 du Prix curiosité décerné par le jury DVD/Blu-ray du Syndicat de la Critique de Cinéma et des films de télévision, dont il reprend, fort heureusement, une bonne partie des suppléments. Cette nouvelle édition, la première à proposer en France le film en 4K Ultra HD, offre, outre un impressionnant lots de compléments vidéo, un estimable plus : la ressortie du livre publié en 2000 par Jean-Baptiste Thoret, Une expérience américaine du chaos : Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper, aujourd’hui épuisé.

Massacre à la tronçonneuse

Présentation - 5,0 / 5

Massacre à la tronçonneuse (83 minutes) et une partie des suppléments (48 minutes, sans compter les deux commentaires audio du film) tiennent sur deux disques, un Blu-ray Ultra HD BD-66 et un Blu-ray BD-50. Le reste des suppléments (368 minutes, plus de 6 heures !) est supporté par un deuxième Blu-ray BD-50.

Le menu propose le film dans sa langue originale, l’anglais, avec sous-titres optionnels, et le choix entre trois formats audio : Dolby Atmos, compatible Dolby TrueHD 7.1, DTS-HD Master Audio 2.0 mono et 1.0, ainsi que dans un doublage en français DTS-HD Master Audio 1.0.

Sont aussi disponibles, avec les mêmes suppléments vidéo, mais sans le livre, une édition 4K Ultra HD avec le Blu-ray de suppléments et une édition 1080p Blu-ray BD-50 sur deux disques.

Dans l’étui, orné d’une composition graphique de la danse de Leatherface par Robert Sammelin (reprise pour les menus), le Mediabook, un livre de 200 pages, est la réédition révisée et augmentée du livre de Jean-Baptiste Thoret, Une expérience américaine du chaos : Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper, initialement publié par Dreamland en 2000, avec un carnet d’une vingtaine de pages de photos de plateau. En annexe, l’analyse de séquences coupées au montage et le feuilleton des démêlés du film avec la censure en France. L’auteur resitue le film dans le contexte du début des années 70, voit dans Leatherface « le symbole d’une société en pleine décomposition (…) au sortir du cauchemar agité (…) du fiasco vietnamien et de la paranoïa post-Watergate » et aussi « la mise en forme d’une terreur plus universelle (…) qui explique son incroyable postérité ». Le livre rappelle le chemin qui a amené Tobe Hooper au cinéma, la genèse du film, sa parenté au genre, ses origines, son message sur « l’envers du rêve », sa forme insolite avec une « disproportion des cadrages (…) des compositions bâtardes » où se mêlent « l’humain, l’animal, le vivant, le mort, le mécanique, la nourriture, le déchet », ses « profanations du sacré »… Un passionnant texte sur le film, ses emprunts à d’autres oeuvres, son reflet de l’Amérique des années 70…

Massacre à la tronçonneuse

Bonus - 5,0 / 5

Sur les disques du film, le BD-66 et le BD-50, repris de l’édition TF1 de 2014, sous-titrés :

Deux commentaires audio (Dolby Digital 2.0) :

Par Tobe Hooper, Gunnar Hansen / Leatherface et le chef-opérateur Daniel Pearl, enregistré, 23 ans après la sortie du film. Déjà proposé par Studiocanal dans la première édition DVD en France de 2001, il donne une foule d’informations sur le tournage, par exemple, sur le choix d’une pellicule très lente, à 25 ASA, pour atténuer le grain du 16 mm, et les contraintes de ce choix sur l’éclairage des prises en intérieur…

Par David Gregory, réalisateur de L’Effroyable vérité, les acteurs Marilyn Burns, Allen Danziger, Paul A. Partain et le directeur artistique Robert A. Burns. Accessoire complémentaire du commentaire précédent, il donne plus de place aux anecdotes du tournage, moins à la technique.

Scènes coupées et alternatives (certaines muettes, toutes recadrées au ratio 1.33:1, 25’).

Plans coupés (muets, recadrés à 1.33:1, 15’).

Bêtisier (2’).

Deux bandes-annonces (recadrées à 1.33:1, 3’11”).

Trois spots TV (1’42”).

Deux spots radio (1’04”).

Sur le Blu-ray de suppléments :

L’Effroyable vérité (Texas Chain Saw Massacre: The Shocking Truth, documentaire de David Gregory 2000, 4/3, au ratio 1.78:1, 73’). Le regard dans le rétroviseur de Tobe Hooper, des acteurs et de l’équipe sur le film (« qu’on peut aimer ou détester ») et son tournage chaotique dans la chaleur étouffante de l’été texan.

L’Effroyable vérité : scènes coupées (8’).

Plans de coupe (Cutting Chain Saw, 1.78:1, Severin Films, 2014, 11’), un entretien avec J. Larry Carroll (monteur de La Colline a des yeux / The Hills Have Eyes, Wes Craven, 1977, et Le Piège / Tourist Trap, David Schmoeller, 1979). Il obtint une belle carte de visite en faisant avec Massacre à la tronçonneuse sa première expérience de monteur d’un long métrage. Il fut appelé à remplir plusieurs fonctions sur le tournage, notamment des cascades en voiture. Il se souvient de l’engagement des acteurs, du flou du scénario, d’un film entièrement fait par Tobe Hooper, jusqu’au bout de ses forces…

Les Contes de grand-père (Granpaw’s Tales, Severin Films, 2014, 1.78:1, 16’), un entretien avec John Dugan, l’interprète du grand-père de Leatherface. Il jouait dans une pièce pour enfants à Chicago quand on lui proposa le rôle du vieillard âgé de 115 ans. Il se souvient du maquillage qui pouvait prendre jusqu’à sept heures, des services rendus, comme assistant, accessoiriste ou coursier, des acteurs, en particulier de Marilyn Burns, « la première scream queen », disparue en 2014…

Horror’s Hallowed Grounds (2008, 4/3 au ratio 1.78:1, 20’). Cet épisode de la série télé créée et présentée par Sean Clark, Horror’s Hallowed Grounds propose un retour, 24 ans plus tard, sur les lieux de tournage : le cimetière de Baghdad à Leander, la maison victorienne de Leatherface, reconstruite et transformée en restaurant que visitent encore des fans du film venus de loin.

Blessures superficielles : 7 histoires autour de la tronçonneuse (Flesh Wounds, Seven Stories of the Saw, Michael R. Felsher, Red Shirt Pictures, 2006, 1.78:1, 72’). Le chef-opérateur Daniel Pearl se souvient de l’excitation déclenchée par l’appel de Tobe Hooper alors que l’université venait de lui indiquer le peu de chances de percer dans l’industrie du cinéma. Des années plus tard, après avoir juré qu’il ne renouvellerait pas l’expérience, il a accepté sans hésiter de photographier le remake Massacre à la tronçonneuse 2. Tim Harden, président du Official TCM Fan Club, fait visiter la maison du film, déplacée à Kingsfield. Edwin Neal, l’interprète de l’autostoppeur, après s’être bien amusé pendant le tournage, a enchaîné les contrats après ce rôle qui l’a rendu célèbre. Suit un hommage à trois acteurs disparus, Paul A. Partain, Jim Siedow et Robert A. Burns. W.E. Barnes, chirurgien esthétique, explique comment il a créé la prothèse du visage du grand-père. Ken Kish, directeur du Wasteland Cinema de Songsville, a fêté en 2004 le trentième anniversaire de Massacre à la tronçonneuse, en présence de Gunnar Hansen / Leatherface, de Marilyn Burns / Sally et de trois autres acteurs. Loyd Cryer, directeur du Texas Frightmare Weekend, rendit aussi un hommage au film en 2006. Gunnar Hansen, né en Islande, raconte « sa vie après Leatherface », en partie dédiée à l’écriture de scénarios.

Ciné-crochet, avec Teri McMinn (Off the Hook, with Teri McMinn, 2008, 17’). L’interprète de Pam, suspendue à un crochet de boucher, évoque le célèbre travelling sur ses fesses quand elle se lève de la balançoire pour regagner la maison et les cris qu’elle a dû pousser dans les multiples prises des scènes avec Leatherface. Elle est devenue fleuriste.

Massacre à la tronçonneuse

Le Business de la tronçonneuse, avec Ron Bozman (Severin Films, 2008, 16’). Producteur d’une vingtaine de films, oscarisé en 1992 pour Le Silence des agneaux, il dirigea la production de Massacre à la tronçonneuse tout en tenant les fonctions d’assistant, de chauffeur et de comptable. Le seul producteur partant était Bryanston Pictures, créée par des mafieux notoires, les frères Peraino qui avaient gagné beaucoup d’argent avec Deep Throat. Il a fallu les poursuivre devant les tribunaux pour qu’ils paient les 500 000 dollars qu’ils restaient devoir sur la part des gains revenant à l’équipe.

Visite guidée en compagnie de Gunnar Hansen (8’). La maison, filmée au moment du tournage, est revisitée en 2000 dans son nouvel état.

Entretien avec Tobe Hooper (Blue Underground, 2002, 14’). Tous les membres de l’équipe vivaient au Texas, beaucoup sortaient de l’école de cinéma. Le goût de la presse locale pour le sensationnel et les problèmes de l’époque se reflète dans le film. Il se souvient de la longue attente de nuages pour obtenir la lumière souhaitée, du mixage par Buzz Knudson, trois fois oscarisé (notamment pour L’Exorciste), de l’excellente réception du film, de l’achat d’une copie par le MoMA pour sa collection permanente…

Entretien avec Kim Henkel (Blue Underground, 2002, 8’), producteur associé. Elmer Wayne, un des tueurs en série de Houston qui attirait des jeunes hommes chez lui, a inspiré le profil de personnages du film. La destinée d’un film sortant au système hollywoodien, avant le lancement de la VHS en 1976, était totalement dépendant d’un accord avec un distributeur.

Massacre à la tronçonneuse : L’horreur dans la peau (Robin Gatto, 2004, Fenêtre sur Prod, 4/3 au ratio 1.78:1, 51’). Jean-Claude Romer, historien du cinéma, Damien Granger, rédacteur en chef de Mad Movies, Michel Caen, distributeur du film en France, Alain Schlockoff, fondateur de L’Écran Fantastique, Marc Godin, auteur de Gore : autopsie d’un cinéma (Éditions du Collectionneur, 2000), Philippe Ross, auteur de Le Film d’épouvante (J’ai lu, 2001), Jean-Baptiste Thoret, Stéphane Bourgoin, auteur de plusieurs essais sur les tueurs en série, Alain Robak, réalisateur de Baby Blood (1990), Pierre-Henri Deleau, fondateur de la Quinzaine des réalisateurs, Frank Verpillat, premier distributeur du film en France, François Jouffa, journaliste et réalisateur de La Bonzesse (1974), Christophe Lemaire, critique à Brazil et Rock & Folk, Jack Lang, ministre de la culture en 1982, Norbert Moutier, gérant du vidéo-club BD Ciné, défilent devant la caméra de Robin Gatto pour souligner l’originalité du film où se côtoient réalisme et expérimentation surréaliste et où l’humour noir flirte avec l’horreur. Il est, tout à la fois, « un nouveau cinéma d’horreur à contexte social et politique », « une plongée dans les catacombes de la société américaine (…), un symbole d’une Amérique qui détruit ses enfants », « une oeuvre d’art du troisième type »… Une bonne place est donnée à la censure du film en France, à la projection exceptionnelle d’une copie coupée dans le cadre des Festivals de Massacre du Grand Rex le 16 mars 1979, à sa large diffusion en VHS.

Conversation entre Tobe Hooper et William Friedkin (54’), enregistrée le 21 juillet 2014 à l’occasion du 40ème anniversaire du film. Pour William Friedkin, les deux plus grands films d’horreur étaient Psycho d’Alfred Hitchcock et Les Diaboliques d’Henri-Georges Clouzot, jusqu’à ce qu’il voie Massacre à la tronçonneuse « a great film, the scariest of all times », comparable à une toile de Francis Bacon, ne ressemblant à aucun autre film, une sorte « d’umami burger ». L’idée du film est venue à Tobe Hooper dans un centre commercial à Noël quand la vue d’une tronçonneuse lui a paru être le meilleur moyen pour traverser la foule compacte et sortir au plus vite en !

Massacre à la tronçonneuse

Image - 5,0 / 5

L’image 2160p, soigneusement nettoyée par la restauration opérée en 2014 qu’avait utilisé TF1 Vidéo pour son édition collector, respecte le ratio original de 1.85:1 (jusque-là recadré à 1.78:1). Après encodage 4K HEVC - Dolby Vision, HDR10, elle apparaît lumineuse, fermement contrastée, avec des noirs denses, jamais bouchés, des couleurs saturées et un délicat rendu des tons de peau. Le grain a été préservé, sans recours à des outils de réduction du bruit qui auraient dénaturé la texture originelle. Il est inévitablement visible, mais suffisamment fin et homogène pour assurer le meilleur visionnage possible d’un film tourné en 16 mm, il y a cinquante ans.

Massacre à la tronçonneuse

Son - 5,0 / 5

Très propre lui aussi, il tire du remixage Dolby Atmos, testé sous le format compatible Dolby TrueHD 7.1, un gain de dynamique, très nettement appréciable avec les effets sonores, une meilleure aération et une discrète sensation d’immersion, jamais gâchée par la recherche d’artifices spectaculaires. Ce plus indéniable n’est pas imposé aux puristes : le son mono d’origine leur est proposé avec l’option entre deux formats, DTS-HD Master Audio 2.0 ou 1.0.

Le doublage en français (DTS-HD Master Audio 1.0) fait le job dans l’ensemble. Mais, avec une dynamique plus faible et un déséquilibre occasionnel entre dialogues, ambiance et effets sonores, il n’a pas été pris en compte pour l’attribution de la note.

Crédits images : VORTEX, INC./KIM HENKEL/TOBE HOOPER © 1974 VORTEX, INC. Tous droits réservés.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur SONY VPL-VW790ES
  • Sony UBP-X800M2
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • Diagonale image 275 cm
Note du disque
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Philippe Gautreau
Le 21 novembre 2023
Un groupe de jeunes frais émoulus de l’université marqua l’histoire du cinéma d’horreur en réalisant en 1973 Massacre à la tronçonneuse avec les moyens du bord d’un budget dérisoire. Le film, encore régulièrement distribué en salles, était devenu introuvable en vidéo. À l’occasion du cinquantième anniversaire de sa sortie, Carlotta Films comble ce vide par trois offres, dont celle d’un coffret de sa collection Ultra Collector qui devient la nouvelle édition de référence avec plus de six heures de bonus et la réédition révisée du livre que Jean-Baptiste Thoret avait consacré en 2000 à ce jalon du cinéma d’horreur.
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domuk789
Le 10 octobre 2017
superb film
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Patrick
Le 3 mai 2004
Le film est un peu dépassé maintenant, mais Tobe Hooper maitrise bien la caméra sans trop montrer
de sang.
Je ne suis pas certain que le remake soit plus réaliste.
A posséder pour les amoureux du genre.

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