Réalisé par Ryô Mizuno
Édité par Kazé Animation
Nous voici en présence de la quête typique des parties de jeux
de rôles pour lesquelles certains d’entre nous ont sacrifié
quelques nuits… Un guerrier, une elfe, un magicien, un nain,
un prêtre guérisseur et un mercenaire sont réunis dans le seul
but de ramener la paix sur l’île de Lodoss, au sein de laquelle
s’affrontent rois, magiciens et dragons.
Le scénario, si il rappelle effectivement les bases de tout bon
récit d’héroic fantasy, n’est pas déplaisant. Les épisodes de ce
troisième volume nous amènent tout naturellement à la fin de la
série grâce à des rebondissements bien dosés et une bonne grosse
dose de magie et sorts en tous genres.
Le seul regret de cette série est qu’elle n’a visiblement pas
bénéficié d’un budget digne de sa quête… l’animation est ce qui
se fait de plus économique en la matière : plans fixes, animations
à 4 images/seconde… Fort heureusement, la mise en scène et le
montage viennent à la rescousse et font vite oublier ce « manque »
de qualité.
Les fans attendaient KAZE au tournant avec cette série. La grande
majorité ne sera pas déçue. Un énorme travail a été produit pour
l’édition de ces DVD. Menus sonorisés avec transitions idem,
sérigraphie du disque et livret de 12 pages remplies d’informations
supplémentaires par rapport au contenu du DVD.
Cependant une polémique (qui ne nous a pas fait changer la note)
subsiste à propos du choix de l’éditeur de ne pas mettre les génériques
entre les épisodes, mais seulement au premier et au dernier. Pour
certains, c’est pratique et cela évite de revoir la même chose 4 ou
5 fois; mais pour les autres, c’est un crime… A vous de voir.
On pourrait dire que la devise de KAZE est : « si il n’y a pas de
supplément existant, on va en faire ». Ils n’ont pas forcément de lien
direct avec la création de la série, mais ils sont assez encrés dans
l’univers Lodoss pour intéresser le fan curieux. Ainsi dans ce troisième
DVD, l’on trouve un documentaire de 16 minutes sur le bruitage des films
(et surtout les films d’animation); ainsi qu’un singulier
diaporama de 8 minutes qui tâche de nous sensibiliser à la fragile frontière
qui existe entre vaillance et violence.
Toujours dans la série « fait maison », on trouvera dans la rubrique « Kaze »
une vidéo de présentation du site internet de l’éditeur, des extraits de
son catalogue, des bandes-annonces de la série, 50 pages de croquis de la
série qui ont la bonne idée de faire découvrir la naissance d’un dessin
définitif à partir de son esquisse (avec ici une collection axée sur les
accessoires, armes et monstres de la série), et pour finir, une habitude Kaze,
les « on aurait pu… », composés des gags, maquettes et jaquettes abandonnées
en cour de production.
Un générique propose enfin de découvrir les équipes impliquées dans ce
travail hors du commun pour une production indépendante.
Rien à redire sur ce point. Encodage et compression sont parfaits, la définition est au rendez-vous et les couleurs sont éclatantes.
Le gros défaut sonore du premier volume est ici totalement oublié grâce
à un mixage beaucoup plus fin. Cependant, des différences très importantes existent
entre la VF et la VO. Car si la VF est plus dynamique (car plus récente), elle
manque cependant des richesses et du naturel de la VO. Par contre, les basses
(gros point noir du premier volume) sont ici maîtrisées et font merveille.
Petite anécdote, dans les deux premiers volumes, le générique VO proposait une
chanson (en japonais sous-titré), tandis que la VF se contentait de la musique
seule… Et bien ici, la VF a enfin droit à sa chanson (écrite pour l’occasion ?).