Réalisé par François Hanss
Avec
Mylène Farmer, Yvan Cassar et Éric Chevalier
Édité par PolyGram
Attention, fan déçu. Tout a commencé avec le concert lui même. Après celui de 1996, je craignais déjà un manque de fraîcheur car le rythme deux albums pour une tournée était alors cassé. De plus, Laurent Boutonnat, jusque là très impliqué dans la conception des concerts, n’était pas de la partie cette fois. Et vlan, la déception ne se fit pas attendre ! Chorégraphies poussives, arrangements musicaux franchement loins de ce dont est capable Boutonnat, et pour couronner le tout, un medley scandaleux mixant tous les succès que les fans étaient encore en droit d’attendre en entier… Seul effort remarquable, la conception d’un décor inspiré par un tableau du fameux Hans Rudi Giger (papa d’Alien). En résumé, ce concert sentait le produit commercial à plein nez. Tout est très calculé, emballé et prêt à consommer. Même l’émotion si chère à Mylène n’apparaît presque plus. À peine deux heures de concert et le sérieux sentiment d’avoir raté quelque chose…
On comprend mieux les retards accumulés par ce DVD ! Le travail nécessaire à sa conception n’était pas un vain mot. Les menus sont superbes, tous sonorisés, avec une transition qui passe par la porte du décor du concert entre chaque menu. Un très beau livret de 16 pages présente les crédits artistiques et techniques du concert ainsi qu’une quarantaine de photos. La sérigraphie très nette sur le disque et la jaquette très claire et riche en informations complètent le tout.
Attention, raretés ! Ce DVD propose plus de 30 minutes d’images exclusives dans l’intimité de Mylène Farmer. Il s’agit surtout de suivre la star dans la préparation du concert jusqu’aux dernières secondes qui précèdent le levé de rideau. Mylène sans fards, sans artifices, comme vous ne l’avez jamais vue. Certes elle a elle même approuvé ces images, mais elles n’en sont pas moins un cadeau rare. L’option multi-angles propose une caméra fixe en alternative au montage du réalisteur et ce sur 3 morceaux. L’utilisation de cette option est encore timide pour les concerts et c’est bien dommage. Pour finir, le menu illustration propose quelques croquis préparatoires du décor inspiré par Hans Rudi Giger et des costumes de Dominique Borg.
De l’anamorphique ! Voilà un autre cadeau que propose ce DVD ! Le spectacle n’en est que plus attrayant. Par contre, la définition de base n’est pas merveilleuse. Ce n’est pas vraiment du grain, mais plutôt un manque certain de finesse pour une image aussi récente. On peut penser que l’utilisation du zoom sur des caméras trop éloignées est à l’origine de ce tout petit défaut.
Dommage pour le 5.1 ! Il ne manquait pas grand chose pour en faire une superbe piste sonore. Le problème vient d’un manque flagrant de basse et d’une localisation trop importante des différents canaux. La stéréo surround est beaucoup plus envellopante, plus dynamique et moins plate. Et surtout, les basses sont de retour !