Réalisé par George A. Romero
Avec
Hal Holbrook, Adrienne Barbeau et Fritz Weaver
Édité par TF1 Studio
Il était une fois les EC Comics, les « Weird Tales », les oncles
Creepy, et les parents qui flanquaient à la poubelle ces
pourritures. Tous ceux qui ont vécu sur leur propre peau ces
moments aussi divers qu’enrichissants, ont un regard très
partiel et complaisant vers « Creepshow ». Plus qu’un film
d’horreur, c’est un hommage à deux voix (George Romero et
Stephen King) vers une époque et une littérature « pulp »
aujourd’hui révolues.
« Creepshow » est composé par 5 histoires (plus un
prologue+épilogue) baroques et hautes en couleurs : une tarte
d’anniversaire, un paysan qui se transforme en mousse verte,
la vengeance de deux amants noyés, un coffre renfermant un
démon (notre préféré) et pour finir le destin affreux d’un
millionnaire véreux qui écrasait les hommes commes des
insectes. Les visages connus du fantastique (Tom Atkins,
Adrienne Barbeau, E.G. Marshall..) sont tous là, et on
remarquera également la présence d’Ed Harris, Leslie Nielsen,
Ted Danson et de l’immanquable Stephen King. Tom Savini signe
les réjouissants FX de maquillage, et se taille un petit cameo
dans l’épilogue.
TF1 Vidéo lâche les chevaux dans un menu animé très ludique (mais pas aussi « wild » que ceux de certains de ses titres horror du passé) et obséquieux de l’univers des EC Comics. Accès courant à toutes les options, un début de traitement collector, mais aussi ces diaboliques sous-titres imposés en VO, qui bloquent tout changement de langue en cours de route..
Le « gros » documentaire sur les EC Comics (qui dure 10 minutes,
et non 30’ comme indiqué sur la jaquette) est une petite
déception, car il consiste en tout et pour tout à l’interview
d’un fan dans une boutique parisienne de B.D. ! Certes, les
propos sont intéressantes, mais les cadrages sont fixes et
lassants. Des gros plans sur les planches des dessins auraient
pu dynamiser ce contenu..
On enchaîne ensuite avec des notes de production textuelles,
suivies par des bio-filmographies (assez complètes) sur le
team Romero-King et sur les principaux acteurs.
Les bandes-annonces se cachent dans la case « Toujours plus du
fantastique ». 8 films-annonces en tout montés en rapide
succession - en 4/3 ou 16/9, et VF ou VO selon les cas (les
détails sont dans la fiche) - sur les principaux titres de la
collection fantastique de l’éditeur. Cette bande promo est
commune aux autres DVD de genre de TF1 sortis en même temps
que « Creepshow ».
Pour finir, on trouve l’habituel lien vers le site Internet de
l’éditeur.
Ce DVD étonne pour l’excellente tenue de route de la vidéo. « Creepshow » est un film haut en couleur - c’est le moindre qu’on puisse dire - avec des tons baroques et argentiens qui soulignent toutes les séquences « creepy ». Malgré l’âge de la pellicule, l’encodage est à son aise avec les couleurs saturés et avec les tonalités « normales ». Une bonne définition et stabilité pour couronner le tout.
Hélas, le DVD ne va pas au-delà du codage mono (en réalité dual-mono) de la source d’origine. On aurait souhaité un minimum de magie numérique, et une remasterisation.. La VF et la VO sont claires, mais forcément sourdes et limitées. Nul et personne ne peut rien pour les voix synthétisées de l’époque (« gloooup, je veuuux ma taaarte »), qui, hum, ont très mal vieilli…