Sixième sens (1999) : le test complet du DVD

Il y a des films qui vous laisse comme deux ronds de flan une fois le générique terminé. Des films qui vous retournent comme une crêpe au moment où vous vous y attendez le moins. « Sixième sens » en fait partie. Par contre, il fait aussi partie de ces films qui tel « Usual Suspects » doivent vraiment être très bons pour susciter l’envie de les revoir tellement la fin est époustouflante et inoubliable. On s’amuse alors à essayer de démonter les ficelles et à trouver les faiblesses dans le récit. Mais là, accrochez-vous ! Non seulement la deuxième vision ne vous permettra pas très franchement de designer d’incohérences entre le récit et la fin, mais en plus, vous vous laisserez facilement pièger une deuxième fois par cette ambiance unique et plutôt angoissante. Il est hors de question pour moi de vous faire un résumé de ce film. Car au cas où vous ne l’auriez pas vu, la meilleure expérience sera celle de découvrir le film sans rien savoir du tout. C’est à voir absolument de toutes façons.

Tout ça n’est pas très beau. A part la jaquette qui est claire et bien composée, le reste est tès décevant. Les menus sont d’une sobriété sibérique et d’un goût plus que douteux en plus d’être fixes et totalements muets. Attention à la configuration de votre lecteur car vous aurez vite fait de vous retrouver avec des menus et des biographies en anglais. Les sous-titres sont trop haut dans l’image. Les sous-titres anglais sont uniquement proposés en version sourds et malentendants (avec indications des bruitages), alors que la jaquette ne le mentionne pas. Pas de sérigraphie sur le disque.

De ce côté là, pas de problème ! Plus de 50 minutes de bonus découpées en mini documentaires abordant chacun un thème précis avec les explications et commentaires de toute l’équipe technique. La comparaison storyboard/film s’arrête sur la scène du restaurant et montre le cheminement du dessin au plan filmé. La partie casting explique comment ont été choisis les différents acteurs. Une partie traite de la musique et de l’ambiance sonore du film (on y apprend ici comment manipuler les sentiments et la perception du public grâce au son). « Atteindre le public » prolonge le segment précédent mais du côté récit. « Règles et indices » est à réserver aux personnes ayant déjà vu le film sous peine de se gâcher toutes les surprises; pour ceux qui ont vu le film, cette partie est une vraie mine d’informations. 4 scènes coupées sont introduites par M. Night Shyamalan qui expique également pourquoi elles ont été coupées. Shyamalan se confie ensuite dans une mini interview de 8 minutes. Côté bandes-annonces, le plus intéressant vient des spots TV, bien plus inventifs que la traditionnelle bande-annonce cinéma. Enfin, 19 acteurs et membres de l’équipe de tournage ont droit à leur biographie. Tout ça est sous-titré ou traduit et très intéressant. Un exemple à suivre.

Splendide ! La photographie est merveilleusement mise en valeur. Le spectacle n’est gâché à aucun moment grâce à l’absence totale de défaut. Définition impeccable et couleurs et contraste sont parfaits.

Très impressionante cette bande sonore. Tout en finesse et en force à la fois. Un éventail d’effets, de basses, et d’ambiances parfaitement bien mixés. Quelques sursauts de frayeur sont à prévoir…