Evil Dead : L'intégrale (1992) : le test complet du 4K UHD

The Evil Dead + Evil Dead II + Army of Darkness

Coffret Intégrale Ultime

Réalisé par Sam Raimi
Avec Bruce Campbell, Ellen Sandweiss et Sarah Berry

Édité par L'Atelier d'Images

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Le 17/02/2020
Critique

Sam Raimi et sa bande de copains démontrent leur inventivité en renouvelant le cinéma d’horreur. Une édition en tous points exceptionnelle !

Evil Dead : L'Intégrale

Trois épisodes de la vie mouvementée d’Ashley J. Williams, Ash pour les intimes, confronté aux créatures infernales libérées par le Necronomicon, le livre des morts, trouvé dans une cabane oubliée, au milieu d’une forêt, où il s’est rendu avec ses amis à bord d’une vieille Oldsmobile, au début des années 80. Des démons d’autant plus dangereux qu’ils prennent possession du corps et de l’esprit de ses amis qui se retournent sauvagement contre lui. La troisième aventure transporte Ash en l’an de grâce 1300, en plein milieu de la guerre opposant Lord Arthur au Duc Henry le Rouge. Fait prisonnier, Ash ne pourra rejoindre le XXème siècle que s’il ramène le Necronomicon à Lord Arthur, en prenant soin de ne pas réveiller l’armée des morts.

Evil Dead (The Evil Dead), est le premier long métrage de Sam Raimi, le fruit de sa complicité avec ses amis d’enfance de Detroit, les acteurs Bruce Campbell et Scott Spiegel et le producteur Robert Tapert. Un film indépendant, salué aux USA en 1983 par le Prix du meilleur film à petit budget de l’Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films, après avoir été présenté à Cannes, en marge du festival de 1982. Il sortira dans les salles françaises en août 1993 et deviendra un des films d’horreur capable de traverser plusieurs générations.

Evil Dead raconte la nuit d’horreur passée par cinq amis, Ashley, Cheryl, Scott, Linda et Shelly, venus passer le weekend dans une cabane isolée en pleine forêt. Les amis sentent une présence anormale avant qu’une formule magique enregistrée sur un magnétophone ne fasse le Necronomicon, le livre des morts, déchaîner des forces démoniaques qu’Ash combattra avec une tronçonneuse.

Evil Dead 2, sorti en mars 1987, une suite du premier film, réunit à nouveau Ashley, Cheryl, Scott, Linda et Shelly dans la cabane des bois, avec de nouveaux acteurs, à l’exception de Bruce Campbell dans le rôle d’Ashley/Ash. Des démons prennent encore possession des âmes dans un tourbillon horrifique et irrévérencieux de violence, avec une grande louche d’humour slapstick, soulignant l’inclination pour le burlesque des copains de Detroit, fans des The Three Stooges, avec des effets visuels encore plus inventifs et élaborés que ceux du premier opus. En prime, une extraordinaire performance de Bruce Campbell. (Evil Dead 2, précédemment édité par StudioCanal, joint à l’intégrale, ne nous a pas été fourni pour le test).

L’Armée des ténèbres (Army of Darkness), communément appelé Evil Dead 3, attendu par les fans de Sam Raimi, sort aux USA en février 1993, après avoir été présenté dans plusieurs festivals, notamment à Sitges, Londres et Avoriaz. Un budget plus généreux a autorisé une production plus ambitieuse d’un film en costumes avec une cohorte de figurants. En récupérant le Necronomicon dans l’espoir de retrouver son job à Supermart, Ash (un bonheur pour le spectateur !) oublie la formule magique et libère l’armée des morts : une occasion que saisit Sam Raimi et à ses acolytes pour rendre un bel hommage à Ray Harryhausen.

Cette saga, produite à l’origine avec des moyens dérisoires, méprisée par les studios, est une démonstration parmi d’autres que l’imagination, l’audace et la persévérance permettent à un cinéma de genre indépendant de se faire une place en marge du système hollywoodien, de trouver son public dans les salles et de l’élargir grâce à la vidéo. Une démonstration qu’avait faite Tobe Hooper en 1974 avec l’impérissable Massacre à la tronçonneuse (The Texas Chain Saw Massacre).

La ressortie régulière de versions restaurées d’Evil Dead, d’Evil Dead 2 et de L’Armée des ténèbres dans les salles et les festivals et l’intérêt que ces films continuent à susciter ont encouragé Sam Raimi, son frère Ivan Raimi et le scénariste et producteur Tom Spezialy à adapter la franchise en créant, en 2015, Ash vs Evil Dead, une série réussie en trois saisons et 30 épisodes, d’une trentaine de minutes chacun, avec, dans le rôle-titre, l’inusable Bruce Campbell et sa main-tronçonneuse.

Les trois films de la saga Evil Dead sont, pour la première fois, réunis par L’Atelier d’Images dans une édition limitée au contenu exceptionnel : des versions parfaitement restaurées, dont une première sortie en 4K UHD pour Evil Dead, une somme fantastique de bonus, pas moins de 12 heures, sans compter le commentaire audio sous-titré des deux premiers films par Sam Raimi et ses complices et trois versions de L’Armée des ténèbres.

Cerise sur le gâteau, le coffret referme un précieux livre de 112 pages, bien écrit et sérieusement documenté, sur les trois films, avec le récit détaillé de leur genèse et de leur tournage, une analyse pertinente et approfondie, une vue parallèle sur le cinéma de genre des années 80, qu’ils ont influencé. La série n’a pas été oubliée.

Evil Dead : L'Intégrale

Présentation - 3,0 / 5

Evil Dead : L’intégrale est livrée en édition limitée par L’Atelier d’Images dans un coffret noir avec le titre en lettres de sang (non remis pour le test, effectué sur check discs).

Outre un livre, le coffret contient sept disques :

Evil Dead (89 minutes) est proposé sur deux supports, un Blu-ray 4K UHD Dolby Vision et un Blu-ray BD-50 (avec le film issu d’un scan 4K), sur lequel a été effectué le test. Le menu animé et musical propose le film dans sa version originale, au format audio DTS-HD Master Audio 5.1, avec sous-titres imposés, et dans deux doublages en français, celui de 1983, au format DTS-HD MA 2.0, et celui de la ressortie en salles en 2003, au format DTS-HD MA 5.1.

Les bonus d’Evil Dead (201 minutes) sont rassemblés sur un DVD-9 (voir le détail dans la rubrique Suppléments).

Evil Dead 2 (84 minutes), proposé dans sa version originale, au format DTS-HD MA 5.1, avec sous-titres français et anglais, tient sur deux Blu-ray (non fournis pour le test) à partir d’un master 4K, celui édité par StudioCanal en 1998. Sur le premier disque, le film seul, sur le second, le film avec commentaire audio et les autres bonus, fournis sur DVD pour notre test.

Les bonus d’Evil Dead 2 (248 minutes) tiennent sur un DVD-9 (voir le détail dans la rubrique Suppléments).

Sur un Blu-ray BD-50, L’Armée des ténèbres, est proposé dans deux montages : la version internationale (88 minutes), en anglais avec sous-titres optionnels, au format audio DTS-HD MA 5.1 et 2.0, et dans un doublage en français DTS-HD MA 2.0, et le director’s cut (96 minutes) en anglais, avec sous-titres optionnels, DTS-HD MA 5.1 et 2.0. Sur le même disque, bien rempli, le commentaire audio Dolby Digital 2.0, la bande-annonce et des spots TV.

L’essentiel des bonus de L’Armée des ténèbres (309 minutes) se trouve sur le septième disque, un Blu-ray BD-50 (voir le détail dans la rubrique Suppléments).

Un jeu de plateau, créé exclusivement pour cette édition (non fourni pour le test).

Ma mesure des bonus s’est élevée au nombre, plus que diabolique, de 758 minutes, soit plus de douze heures, sans compter les commentaires audio de chacun des trois films.

À l’intérieur du coffret, se niche aussi un passionnant livre de 112 pages, intitulé Evil Dead : dans les entrailles d’une saga, par Claude Gaillard, Pierre Louis et Guillaume Le Disez. Il propose une analyse des trois films de la saga, « un génial mélange d’horreur, d’humour, de spectacle et de dérision ». Sam Raimi et Bruce Campbell, encore lycéens, fans du cinéma burlesque, s’étaient lancés dans la réalisation de courts métrages en Super 8 avec l’idée de passer au long métrage. En 1979, Within the Woods est une courte ébauche du futur The Book of the Dead, premier titre imaginé pour Evil Dead qui sera tourné près de Morristown, Tennessee, avec un budget de 85 000 dollars, dans des conditions éprouvantes en plein hiver, en 12 semaines, et aboutit à 30 kilomètres de rushes dans la salle de montage ! Ils font appel à Joseph Lo Duca pour l’accompagnement musical et à Joe Masefield pour les effets sonores. La facture finale s’élèvera à 350 000 dollars ! La première mondiale a lieu à Detroit le 15 octobre 1981. Le film deviendra, du fait de sa large diffusion, notamment avec l’essor de la VHS, « le symbole d’une lutte infernale pour de nouvelles formes de création » jusqu’à ce qu’il soit inscrit dans la liste des « video nasties » et banni du Royaume Uni quand les cassettes furent soumises à la censure du British Board of Film Classification à l’aboutissement d’une campagne menée par l’inénarrable bigote Mary Whitehouse à la tête de la National Viewers’ and Listeners’ Association.

Le livre se poursuit sur Evil Dead 2 sorti en 1987, après la réalisation chaotique de Mort sur le gril (Crimewave, 1985), sur un scénario d’Ethan et Joel Coen. Dino De Laurentiis, encouragé par Stephen King, investira 5,5 millions de dollars pour la production du film, tourné pendant les vacances d’été, par une chaleur torride, dans un lycée de Caroline du Nord et la cabane, construite à proximité. Sam Raimi crée sa société de distribution, Rosebud Releasing Corporation, pour échapper à la classification X, alors facilement attribuée par la MPAA. Evil Dead 2, bien accueilli par la presse spécialisée, « démontre un niveau d’urgence, d’énergie et d’irrévérence rarement atteint jusque-là au cinéma, en particulier dans le genre horrifique » qui lui valut un triomphe à l’étranger et influença le cinéma de genre de l’époque.

L’Armée des ténèbres implique une réalisation complexe, avec des « décors dynamiques », des prises en stop-motion, de nombreux figurants à payer et à déguiser. L’intervention de Universal dans le montage aboutira à quatre versions différentes. Sorti en février 1993, le film, classé « R », avec des performances médiocres aux USA et moyennes à l’étranger, se fera finalement connaître par la VHS.

Le livre se poursuit avec un article consacré à Bruce Campbell, « L’Ash des Ash », et sur Ash tendres et gueules de bois, consacré à Evil Dead (2013) du jeune réalisateur uruguayen Fede Alvarez, avec Jane Levy en tête d’affiche, un intéressant, « mais insituable », avatar de la franchise (avec 189 000 litres d’hémoglobine !), à la production duquel ont participé Sam Raimi, Robert Tapert et Bruce Campbell, « la petite bande du Michigan ».

Le livre se termine avec Symboles occultes : les objets du culte, le livre des morts, la cabane, la tronçonneuse, Evil Hand (la main maléfique), la possession, et Trois saisons en enfer, une analyse de la série Ash vs Evil Dead avec Bruce Campbell dans le rôle-titre, Entre quatre planches, les comics Evil Dead et une bibliographie.

Evil Dead : L'Intégrale

Bonus - 5,0 / 5

Suppléments à Evil Dead 1 :

- sur le Blu-ray du film :

Commentaire de Sam Raimi, Bruce Campbell et Obert Tapert (DTS-HD MA 2.0, VOST). Un commentaire, principalement par Sam Raimi bien organisé, clair, sur les difficultés à financer la production, sur les conditions éprouvantes du tournage, sur les idées de mise en scène… avec de savoureuses anecdotes.

Bande-annonce originale (2’)

Promo et spots TV (10’)

Espace culte, avec les bandes-annonces de Darkman (Sam Raimi, 1990), Hellraiser : Le pacte (Clive Barker, 1987), Wishmaster (Robert Kurtzman, 1997), Maximum Overdrive (Stephen King, 1986) et Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin (Big Trouble in Little China, John Carpenter, 1986).

Espace frisson, avec les bandes-annonces de Fear Challenge (Heilstätten, Michael David Pate, 2018), Summer of 84 (François Simard, Anouk Whissell et Yoann-Karl Whissell, 2018), 666 Road (Southbound, Roxanne Benjamin, David Bruckner, Patrick Horvath et Radio Silence, 2015) et Howl (Paul Hyett, 2015).

- sur le DVD de bonus :

Le Carrousel aux images (6’), un extrait de l’émission de la RTBF, présenté par Sélim Sasson le 2 septembre 1982. Tom Sullivan, responsable des effets visuels, enfile à Sam Raimi (22 ans) des prothèses en forme de squelette de mains. Les deux parlent du film projeté au festival de Knokke-le-Zoute et des effets spéciaux.

Tout ce que vous ne savez pas sur la saga (The Untold Saga of the Evil Dead, 2006, 54’). Vingt-cinq ans après le tournage du film « d’horreur pure », ce document montre de nombreuses scènes de tournage. La bande de copains, Sam Raimi, Rob Tapert, Tom Sullivan et les autres, acteurs et techniciens, rappellent leurs débuts en Super 8, la projection des films indépendants dans les drive-in, le tournage d’Evil Dead dans un taudis, par un froid glacial, sans souci de la continuité, les réactions du public aux premières projections, la seconde vie du film avec la VHS, un support qui échappait encore à la redoutable classification.

Les trésors de la salle de montage (59’). Des scènes de tournage, en son direct, révèlent la précarité des conditions de travail. Le clap permet de voir que de nombreuses prises ont été faites pour presque toutes les scènes, souvent jusqu’à six.

Test de maquillage (1’). Filmé en stop-motion, un visage se décompose : les chairs se détachent, laissant apparaître les os du crâne.

Les pages du livre des morts (2’). Ash feuillette les pages du Necronomicon, couvertes de signes cabalistiques, de dessins de démons grimaçants et d’instruments de torture.

Rencontre à la cinémathèque de Hollywood (2001, 7’). À l’issue de la projection du film au Grauman’s Egyptian Theater pour la nuit de Halloween, Robert Tapert, Betsy Baker et Theresa Tilly parlent du tournage devant le public.

À la découverte d’Evil Dead (2002, 13’). Stephen Woolley et Bill Warren, directeurs du Palace Pictures de Kings Cross, à Londres, une salle d’art et d’essai, ont commencé à établir un catalogue de video nasties et découvert Evil Dead, un film qui sortait du lot, notamment pour les mouvements de caméra et le travail sur le son. Ils l’ont distribué au Royaume Uni en salles et simultanément sur VHS, avec un succès phénoménal ce qui leur a aussi valu d’être cité devant plusieurs tribunaux.

Discussion avec l’équipe du film (2005, 31’), Jeu de questions/réponses (12’) et Peu conventionnel (19’). Filmés à Chicago lors de la Horror Convention le 30 juillet, les acteurs balancent des blagues de collégiens, offrent des DVD à ceux qui répondent à leurs questions stupides et ouvrent des portes ouvertes. Trois suppléments inutiles !

Suppléments à Evil Dead 2, sur un DVD de bonus provenant de l’édition StudioCanal de 2018 :

Bloody and groovy, baby! (réalisé en 2018 par Christophe Gofette et Frédéric Leconte, 55’, en français et en anglais sous-titré), une suite d’entretiens avec Guillermo Del Toro, Roger Corman, Fabrice du Welz, Edgar Wright, Jan Kounen, Xavier Gens et quelques autres disent tous avoir « pris une claque » et été impressionnés par l’inventivité du cinéma de Sam Raimi, la liberté des mouvements de caméra, la quasi-absence de dialogues et le traitement du son. Un cinéma expérimental, d’une qualité artisanale… « du Buster Keaton horrifique » dont on percevra l’écho dans toute son oeuvre. Un documentaire passionnant, monté avec une grande originalité.

Making of Shallowed Souls (Michael Felsher, 2011, 98’). Vingt-quatre ans après la sortie du film, l’équipe évoque sa genèse, l’accord immédiat de Dino De Laurentiis sur le pitch, le mélange d’horreur pure et de comédie loufoque. Ce documentaire en sept chapitres, illustré de photos de plateau, d’extraits de l’oeuvre, de prises de la fabrication des effets spéciaux, des prothèses, de la construction des décors… donne un large aperçu de la création du film.

Maquillage et prothèses (2001, 30’). On assiste au laborieux maquillage de Ted Raimi en Henrietta, la femme obèse, de Richard Domeier en Evil Ed, de Bruce Campbell en Ash, de Denise Bixler en Linda, avec des extraits de scènes. Le document se termine par 6 minutes de scènes coupées.

Retour sur les lieux de tournage avec le cinéaste Tony Elwood (2011, 8’), engagé dans l’équipe des effets spéciaux. Il nous fait visiter le gymnase du lycée de Wadesboro, aujourd’hui en ruines, où étaient installés les plateaux, puis les restes de la cabane des bois.

Making of The Gore, the Merrier (2000, 33’). Trois membres de l’équipe de Mark Shostrom, créateur des maquillages, nous livrent leurs souvenirs, illustrés par des séquences dont certaines ont déjà été montrées, dans les précédents documents. Le bonus se termine par le teaser d’Evil Dead Baby, un film resté dans l’imagination de l’équipe.

Interview de Bruce Campbell (2013, 24’). L’interprète d’Ash évoque sa longue collaboration avec Sam Raimi qu’il avait rencontré en classe de 3ème, la production chaotique d’Evil Dead, celle plus organisée d’Evil Dead 2, mais épuisante en raison des fortes chaleurs. Mais « un film qui se fait difficilement, se voit facilement », assure-t-il.

Bande-annonce.

Suppléments à L’Armée des ténèbres (Evil Dead 3) :

- sur le Blu-ray du film :

Commentaire audio de Sam Raimi, Ivan Raimi et Bruce Campbell (Dolby Digital 2.0, en anglais avec sous-titres optionnels) du director’s cut. Les trois se souviennent du soutien d’Irvin Shapiro, présentent les acteurs, soulignent les scènes retirées par Universal pour la version sortie en salles, donnent des informations sur les moyens techniques mis en oeuvre, sur les effets spéciaux, etc., etc. On ne nous dit pas quand a été enregistré ce commentaire, au même niveau de qualité que celui d’Evil Dead.

Bande-annonce et spots TV

Espace frisson (avec les mêmes éditions que sur le Blu-ray d’Evil Dead 1).

- sur le Blu-ray de bonus :

Version américaine du film (81’, 1.78:1, 1080p, AVC, version originale avec sous-titres optionnels, DTS-HD MA 5.1 ou 2.0 stéréo).

Les coulisses de L’Armée des ténèbres (2015, 96’, 1.78:1, 1080p, AVC, version originale avec sous-titres optionnels). Une suite d’entretiens avec vingt intervenants, sur une production plus ambitieuse, sur le casting, sur les prises en stop-motion de l’armée des squelettes (les deadites), sur les maquillages, sur la chorégraphie des combats, sur la pyrotechnie, sur l’accompagnement musical, sur le remontage opéré par Universal, avec une nouvelle fin, sur l’incompréhensible classification « R »… (inédit en France).

Scènes coupées (14’, SD, VOST), dont la scène d’ouverture originale.

La conception des cadavéreux (2009, 21’). Greg Nicotero et Howard Berger (KNB-EFX Group), chargés vingt ans avant, guidés par le storyboard dessiné par Sam Raimi, de faire « vivre » l’armée des morts, les « deadites », présentent leur galerie de monstres des enfers, exposent leurs bricolages, indispensables en des temps où les images de synthèses n’étaient pas encore disponibles.

Les coulisses du tournage par KNB (2015, 53’), scrutées par l’oeil exigeant de Sam Raimi. Malgré quelques redondances avec le bonus précédent, ce document ajoute de nombreux plans larges de tournage en extérieur.

Making of d’époque (4’).

Interviews promotionnelles de Sam Raimi, Bruce Campbell et Robert Tapert (5’) sur le scénario, l’esthétique du film, l’évolution du personnage d’Ash, sur la méthode de travail de Sam Raimi…

Dessins et affiches (28’, inédit en France). Une impressionnante collection de dessins au crayon et pastel ou à l’encre, de storyboards, de photos de plateau, de monstres et de démons, huit affiches et cinq lobby cards.

Galerie de photos (4’, inédit en France) de monstres, d’accessoires et de plateaux.

Storyboards (8’, inédit en France). Une suite de 43 planches de 6 cadres avec une description des scènes, dont certaines n’ont pas totalement été filmées.

Evil Dead : L'Intégrale

Image - 4,0 / 5

L’image d’Evil Dead, au ratio de 1.33:1, filmée en 16 mm, celle d’Evil Dead 2, au ratio 1.85:1, et celle de L’Armée des ténèbres, au ration 1.78:1, ont toutes été remastérisées en 4K et bénéficient d’un encodage 1080p, AVC.

Une soigneuse restauration a éliminé toute trace de dégradation de la pellicule, ravivé les couleurs, peut-être exagérément, et réduit le bruit, là aussi au-delà de ce qu’il aurait fallu pour préserver la texture argentique. L’agrandissement de 16 à 35 mm d’Evil Dead a produit des résultats étonnants.

Nous n’avons pas pu apprécier l’image d’Evil Dead 2 : le disque du film, édité par StudioCanal, ne nous ayant pas été fourni.

Son - 5,0 / 5

Le son mono d’origine d’Evil Dead a été parfaitement nettoyé, remixé en 2001 en DD 5.1 et DTS 6.1-ES, puis encodé au format DTS-HD Master Audio 5.1. Un rajeunissement bienvenu qui met en valeur l’association de la bande-son à l’image et ajoute une spatialisation efficace et cohérente.

Deux doublages en français sont proposés, tous deux d’un excellent niveau technique : celui de 1983, au format DTS-HD MA 2.0 stéréo, et celui de 2003, au format DTS-HD MA 5.1, plus spectaculaire, mais avec des dialogues plus monotones.

La version originale de L’Armée des ténèbres soigneusement restaurée, est disponible sous deux formats, DTS-HD MA 2.0 et en un remixage 5.1 qui crée une saisissante impression d’immersion dans l’action, particulièrement dans le siège du château d’Arthur par les « deadites ».

Le doublage en français DTS-HD MA 2.0 est techniquement excellent et très supportable.

Le son d’Evil Dead 2 n’a pu être apprécié, le Blu-ray ne nous ayant pas été fourni.

Crédits images : © L’Atelier d’Images

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
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3
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Philippe Gautreau
Le 19 février 2020
Cette édition de la saga des aventures mouvementées d’Ashley J. Williams, Ash pour les intimes, confronté aux créatures infernales libérées par le Necronomicon, le livre des morts, inspirée par le tout premier long métrage de Sam Raimi, est enrichie par plus de douze heures de bonus et par un livre qui répondra aux attentes des passionnés du genre.

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