Snatch - Tu braques ou tu raques (2000) : le test complet du 4K UHD

Snatch

4K Ultra HD + Blu-ray

Réalisé par Guy Ritchie
Avec Benicio Del Toro, Dennis Farina et Vinnie Jones

Édité par Sony Pictures

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Le 16/09/2021
Critique

Le vol d’un énorme diamant, des matches de boxe truqués, des truands quasi-débiles sont les ingrédients d’une comédie truculente.

Snatch

Après un cambriolage spectaculaire à Anvers, Frankie est en possession d’un extraordinaire diamant de 84 carats. Bien entendu, cette pierre attire toutes les convoitises. Boris, un truand sans pitié décide d’exploiter le penchant de Frankie pour les jeux d’argent en lui tendant une embuscade chez un bookmaker…

Snatch - Tu braques ou tu raques (Snatch, tout simplement ! signifiant « piquer »), sorti en 2000, est le deuxième long métrage de Guy Ritchie après Arnaques, crimes et botanique (Lock, Stock and Two Smoking Barrels) sorti en 1998 (décliné minisérie de 7 épisodes en 2000), dont le succès populaire et critique a révélé l’inventivité d’un jeune cinéaste autodidacte et boosté la carrière de trois acteurs, Jason Statham, Jason Flemyng et Vinnie Jones.

Les moyens supplémentaires alloués à la production de Snatch - Tu braques ou tu raques ont permis à Guy Ritchie d’appeler à leurs côtés des acteurs plus en vue, Brad Pitt dans le rôle d’un Gitan au crochet du droit meurtrier, Dennis Farina et Benicio Del Toro.

Snatch - Tu braques ou tu raques, s’il ne tient pas tout à fait les promesses du premier film, réussit à faire un ensemble cohérent de deux histoires, celle du vol d’un diamant et celle de matches de boxe illégaux et truqués, dans lesquelles s’entrecroisent les chemins de personnages au faible QI, sans foi ni loi, qui pourraient être les arrières petits-enfants des Pieds Nickelés, cousins de ceux des parodies de polars imaginées par Quentin Tarantino, en 1994, avec Pulp Fiction et par les frères Coen, en 1996, avec Fargo. Une idée pas si nouvelle qu’avait brillamment exploitée, dans un registre plus délicat, Alexander Mackendrick en 1955 pour film The Ladykillers (Tueurs de dames).

Snatch

L’inventivité du réalisateur s’affirme, dès le générique, par un enchaînement de plans de caméras de surveillance suivant les déplacements des quatre petits malfrats, déguisés en Juifs hassidiques, accent yiddish à l’appui, venus faire leur marché chez un diamantaire d’Anvers, puis par le découpage hallucinatoire et les mouvements de caméra hystériques de la scène du braquage. Guy Ritchie bouscule avec efficacité et humour la syntaxe de l’écriture filmique du moment avec des transitions entre séquences et un découpage surprenants.

Snatch - Tu braques ou tu raques, c’est aussi une galerie haute en couleurs de bras cassés, des gags inattendus, avec un pitbull glouton qui couine après n’avoir fait qu’une bouchée du jouet en caoutchouc qu’on venait de lui offrir et des dialogues fleuris. À celui qui s’étonne d’un rendez-vous à Londres, « London? », Cousin Avi / Dennis Farina martèle : « Yes, London. You know, fish, chips, cup of tea, bad food, worse weather, Mary-fucking-Poppins. London! » Les Gitans, péjorativement appelés « pikeys », parlent un langage, un anglais déformé, qu’est seul à comprendre Mickey O’Neil, interprété par Brad Pitt « à qui ont été réservées les meilleures répliques, que personne ne peut malheureusement comprendre », nous dit Guy Ritchie dans son commentaire du film.

Snatch - Tu braques ou tu raques, par son humour irrévérencieux et la décontraction de sa forme, fait passer un bon moment malgré un scénario un peu décousu et quelques scènes superflues qui font, çà et là, retomber le soufflé, des faiblesses largement compensées par des moments jubilatoires.

Snatch

Présentation - 2,5 / 5

Snatch (103 minutes) tient sur un Blu-ray UHD et un Blu-ray BD-50, avec le film et les suppléments (69 minutes, sans compter le commentaire audio du film), logés dans un boîtier noir de 11 mm.

Le menu animé et musical propose le film dans sa version originale, en anglais, avec le choix entre deux formats audio, Dolby Atmos (compatible Dolby TrueHD 7.1) et DTS-HD Master Audio 5.1.

Doublage en neuf autres langues, dont le français, au format Dolby Digital 5.1.

Sous-titres en 26 langues dont le français et l’anglais.

Bonus - 4,0 / 5

Ces suppléments sont repris des précédentes éditions Universal, depuis 2001.

Commentaire du film par Guy Ritchie et le producteur Matthew Vaughn (anglais, sous-titré). Genèse du film, choix de mise en scène, anecdotes de tournage, sources d’inspiration… un commentaire à la fois amusant et informatif, le plat de résistance des bonus.

La salle de montage de Snatch, une invitation faite au possesseur du disque à fair

e son propre montage d’extraits de scènes du film avec les touches de sa télécommande.

Scènes coupées (9’, recadrées à 1.33:1, en anglais, sous-titrées) avec ou sans le commentaire de Guy Ritchie et Matthew Vaughn.

La réalisation de Snatch (25’). « De quoi parle le film ? » demande une voix anonyme aux acteurs qui répondent, après s’être gratté la tête : « Je n’en ai aucune idée. Je ne lis pas les scénarios. » Une introduction qui donne le ton des commentaires des acteurs, de l’équipe et du cinéaste sur la réalisation d’un film dans le filon exploré par Arnaques, crimes et botanique, avec une présentation des personnages, la prise d’une cascade et plusieurs aperçus de la bonne humeur semblant régner sur les plateaux…

Comparaison film/storyboard (16’).

Galerie de photos (5’) : un diaporama animé de photos de plateau.

Spots télé et bandes-annonces. (4’).

Accès BD-Live.

Snatch

Image - 5,0 / 5

L’image numérique (1.85:1, 4K HEVC - HDR10) a tiré profit de la nouvelle remasterisation 4K à partir des négatifs 35 mm originaux terminée, avec quelques mois de retard, pour le vingtième anniversaire du film, sorti en septembre 2000. Elle apporte un très perceptible gain de résolution, des couleurs plus nuancées, par exemple dans les gros plans sur les yeux, un meilleur modelé des noirs et raffermit les contrastes, en préservant le léger grain argentique et la palette un peu glauque de l’original.

Du beau travail !

Snatch

Son - 5,0 / 5

Le son Dolby Atmos de la version originale, testé sous le format compatible Dolby TrueHD 7.1, avec une bande passante très ouverte, une forte dynamique et une judicieuse répartition du signal sur tous les canaux, immerge le spectateur à côté des personnages dans des scènes d’action très mouvementées, avec le renfort approprié du caisson de basses.

Le doublage en français, relégué dans l’édition UHD au format SD Dolby Digital 5.1, comme celui des huit autres langues, n’a pas été pris en compte pour l’attribution de la note.

Le son du Blu-ray est, comme pour les éditions sorties en 2009 et 2016, au format DTS-HD Master Audio 5.1, y compris pour le doublage en français.

Crédits images : © Columbia Pictures, SKA Films, Matthew Vaughn Production

Configuration de test
  • Vidéo projecteur SONY VPL-VW790ES
  • Sony UBP-X800M2
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

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Philippe Gautreau
Le 16 septembre 2021
Snatch, par son humour irrévérencieux et la décontraction de sa forme, fait passer un bon moment malgré un scénario un peu décousu et quelques scènes superflues qui font, çà et là, retomber le soufflé. Des petites faiblesses largement compensées par des moments jubilatoires.
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kedkille
Le 4 avril 2009
Un film à découvrir très rapidement, un must du genre !! Avec brad Pitt et Del Toro (encore lui) joue à la perfection !!
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Josquin
Le 7 mars 2006
Un film qui se veut délirant par l'éventail atypique de ses personnages. Seulement voilà, la sauce ne prend pas, elle tourne carrément au vinaigre. D'entrée de jeu, image plein écran, et pas moyen d'en changer. Pour le cinéphile averti, ça démarre plutôt mal. Et c'est pire lorsque l'on s'aperçoit des cadrages pourris qu'il en résulte, comme la toute première version d'Apocalypse Now ( collection widescreen ). Les commentaires voix off arrangent un peu les choses par leur côté sarcastique, mais les dialogues, eux, donnent envie de repeindre le mur en rouge façon Kurt Cobain ! La mise en scène est honteuse de nullité, la réalisation et la photographie faussement de genre; les sous-titres pour comprendre le charabia de Brad Pitt ( son crétin de perso mange les mots ) ne sont disponibles qu'en anglais; et l'histoire en elle-même semble être du Tarentino mal inspiré, une sorte de sous-Jackie Brown aux accents post-Fight Club et pré-Hannibal, pré-Ocean's eleven, en beaucoup, beaucoup moins réussie. Est-il besoin de préciser que ce film est d'un ennui mortel, et que sa violence, loin de divertir comme le ferait Sin City, vous prend à la gorge comme un chien galeux ? Fuyez bonnes gens, sauvez votre soirée de la misère !

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