Réalisé par Yoshiaki Kawajiri
Édité par Pathé
Un film d’animation pas comme les autres. Un conte médieval très passionné et violent, avec un Ronin aux faux air d’un Humphrey Bogart, et une fille ninja - dont tout contact charnel provoque la mort, qui doivent combattre des monstres et faire face à leur passé. Plus que par le dessin, Yoshiaki Kawajiri capture le public par la violence des contrastes du récit. Les scènes d’action sont très intenses et envoûtantes, et n’épargnent pas les éclats d’hemoglobine. Une réussite dans le genre.
« Ninja Scroll » était le disque de toutes les attentes. D’abord par les fans des anime, et ensuite par l’éditeur, qui veut imposer en France une des plus larges collections de titres made in Japan. Ce premier essai de Pathé étonne tout d’abord pour son boîtier transparent bleu fumé, une première en France. Les spécialistes du genre remarqueront que, mis à part le lettering PFC des suppléments, la jaquette est pratiquement un copier-coller de la version Z1. Cependant, ceci est dû aux délais de fabrication très courts : le tir sera rectifié sur les titres suivants. Le lettering des menus, bien que peu lisible, a le mérite d’être fidèle à l’esprit du film. Un petit bémol cependant pour deux bonus déroulants, qui posent quelques problèmes sur des lecteurs DVD-Rom.
Pathé a recolté une série d’éléments (tirés pour l’essentiel du Z1) pour enrichir le contexte du disque. Dans le désordre, on trouve la bande-annonce américaine avec sous-titres français (facultatif), une série de fiches - entièrement rédigées en français - des personnages, des filmographies déroulantes, et une présentation déroulante du film. Ces deux dernier bonus ont des problèmes de lecture sur quelques DVD- Rom, mais s’affichent régulièrement pour les principaux lecteurs de salon.
Un résultat correct. Même s’il s’agit d’un simple transcodage du master nord-américain, l’image est suffisamment nette et fluide. Quelques efforts supplémentaires sur les contrastes auraient cependant été les bienvenus, pour accentuer l’atmosphère dark de l’histoire.
Trois pistes audio sont disponibles (sans sous-titres imposés). Le choix de la langue est avant tout une question de sensibilité. Les manga-fans passeront directement à la piste japonaise ; la version française - avec un doublage de qualité - est codée en 4.0. La piste anglaise, la seule du lot avec un mixage 5.1 plutôt sophistiqué, possède par contre des voix un peu trop cartoonish (dans le genre dessins animés pour enfants). Que choisir ? Chaque option a ses atouts et ses défauts : la version anglaise offre les détails du 5.1 ; la japonaise a la meilleure dynamique du lot ; et la française a le rendu le plus limité (mais un bon doublage).