Elvis

Elvis (2022) : le test complet du 4K UHD

Exclusivité FNAC boîtier SteelBook - 4K Ultra HD + Blu-ray

Réalisé par Baz Luhrmann
Avec Austin Butler, Tom Hanks et Olivia DeJonge

Édité par Warner Bros. Entertainment France

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Le 05/01/2023
Critique

Une reconstitution à grands moyens de la courte vie d’Elvis Presley et du rôle singulier tenu par son manager, le colonel Tom Parker.

Elvis

Elvis Presley, un jeune chanteur et guitariste originaire d’un quartier défavorisé de Memphis a, par l’influence afro-américaine puisée dans le blues et le gospel song de ses premières chansons enregistrées sur 45 tours, attiré l’attention d’un mystérieux colonel Tom Parker qui lui propose, en août 1955, de faire de lui une star…

Elvis, sorti en 2022, est le sixième long métrage du réalisateur et scénariste australien Baz Luhrmann. Son premier film, Ballroom Dancing (Strictly Ballroom, 1992), primé à Cannes dans la sélection Un certain regard, salué par trois BAFTA Awards, dont celui de la Meilleure direction artistique, révèle son intérêt pour le genre musical. Il se confirmera en 2001 avec Moulin Rouge !, sélectionné pour la Palme d’or et récompensé par deux Oscars, dont celui de la Meilleure direction artistique et, en 2016, par la création de la minisérie The Get Down sur l’apparition du hip hop dans le Bronx à la fin des années 70.

Elvis

I made Elvis Presley!

Elvis est centré sur ses relations du chanteur avec son manager, le colonel Tom Parker (Andreas Cornelis van Kuijk, pour l’état-civil), un impresario entreprenant doublé d’un escroc sans vergogne. Baz Luhrmann propose une vision frénétique et kaléidoscopique de la vie du King, avec de nombreux plans en split screen, de curieux découpages, l’un en forme d’éventail, d’une image kitsch, avec profusion d’ors et de strass. Un choix cohérent avec le personnage principal et une confirmation du goût du réalisateur pour une mise en scène spectaculaire avec une primauté accordée à la forme pouvant occasionnellement altérer la fluidité du récit.

The wiggling boy

Elvis charge en émotions le récit de la vie du « King of the rock’n’roll », de sa montée vers la gloire jusqu’à sa douloureuse descente aux enfers et sa mort prématurée à 42 ans, en donnant une place importante aux relations avec sa mère. Le film replonge le spectateur dans l’Amérique profonde des années 50 et 60, du racisme et d’un puritanisme qui conduisirent à l’arrestation du chanteur pour l’indécence du déhanchement qui contribua à son succès et déclenchait l’hystérie de certaines admiratrices (il fut alors surnommé par ses détracteurs « Elvis the pelvis ») et pour avoir enfreint la loi sur la ségrégation en important dans son style tonalités et rythmes noirs américains. Il eut à choisir entre la prison ou un engagement de trois ans dans l’armée pour servir en Allemagne. Quelques jalons historiques sont plantés, l’assassinat de Martin Luther King, l’attentat contre Bob Kennedy…

Elvis

Elvis ne donne, à juste titre, qu’un très court aperçu de la peu convaincante expérience de l’acteur, mais une belle vision panoramique de la carrière du chanteur, brillamment interprété par Austin Butler qui, dans la minisérie fantastique Les Chroniques de Shannara (The Shannara Chronicles), donnait la réplique à Ivana Baquero, la jeune Ofelia du magnifique Le Labyrinthe de Pan (El Laberinto del fauno, Guillermo del Toro, 2012). Il fait revivre avec fougue et justesse la chorégraphie sur scène d’Elvis Presley, aidé par une certaine ressemblance avec son modèle. Tom Hanks, méconnaissable sous des prothèses un peu encombrantes, compose le trouble colonel.

Saluons aussi la performance de Helen Thomson dans le rôle de la mère d’Elvis et, dans celui de Priscilla, celle d’Olivia DeJonge qu’on avait remarquée dans The Visit (M. Night Shyamalan, 2015) et dans le petit thriller horrifique Watch Out (Better Watch Out, Chris Peckover, 2016).

Ce film ambitieux (il a coûté 85 millions de dollars), un bel hommage à un chanteur à part, se termine par un scène particulièrement émouvante où l’on voit Elvis Presley lui-même, manifestement épuisé mais encore brillant, dans une de ses dernières performances à Las Vegas où il chante « Oh, my love, my darling, I’ve hungered for your touch a long lonely time… »

Elvis

Présentation - 3,5 / 5

Elvis (159 minutes), dans cette édition spéciale, tient sur un Blu-ray 4K Ultra HD et sur un Blu-ray BD-50 logés dans un boîtier SteelBook embossé, joliment décoré en rouge et or. Les suppléments (47 minutes) sont seulement supportés par le second disque.

Le menu fixe et musical propose le film dans sa version originale, en anglais, avec le choix entre deux formats audio, Dolby Atmos - Dolby TrueHD 7.1 (ou Dolby Digital 5.1) et dans un doublage en français, avec le même choix de formats audio.

Sous-titres dans 12 langues, dont le français et l’anglais pour malentendants.

Quatre autres éditions sont disponibles, avec les mêmes bonus vidéo : Blu-ray 4K Ultra HD + BD-50 dans un boîtier standard, Blu-ray BD-50 single dans un boîtier SteelBook, Blu-ray BD-50 single dans un boîtier standard et DVD-9 single.

Elvis

Bonus - 3,0 / 5

Plus vrai que nature : l’histoire d’Elvis (22’). Baz Luhrmann s’intéresse à la musique pop américaine, un moyen de comprendre la culture du pays. Acteurs et producteurs sont fascinés par la réussite d’Elvis Presley, son énergie, sa vulnérabilité et la poignante histoire de sa vie. Avec une revue des personnages, des acteurs principaux, du délicat maquillage du colonel Parker et du tournage du concert à l’hôtel International par la directrice de la photographie Mandy Walker …

La crème du rock’n’roll : la musique et les artistes derrière Elvis (8’). L’équipe s’est attachée à reproduire « l’énergie et l’électricité » qu’Elvis Presley dégageait sur la scène et ses effets sur le public. On assiste à une répétition de la chorale de Shannon Sanders qui interprète des chants de gospel au début du film et à un défilé des autres artistes qui font revivre la musique noire des années 50 et 60. Suit le choix, parmi les quelques 800 enregistrées par le chanteur, de celles retenues pour le film, dont certaines sont interprétées par Austin Butler.

Digne d’un roi : le style d’Elvis (8’). Une évocation du soin apporté par toute l’équipe pour reconstituer l’apparence d’Elvis Presley, sa gestuelle et ses expressions, sa coiffure, sa garde-robe (90 costumes !) et ses accessoires, sur trois décennies. Une dizaine de milliers de figurants furent recrutés.

Viva Australia : recréer les lieux emblématiques pour Elvis (7’). La directrice artistique Catherine Martin et la directrice de la photographie présentent les impressionnants décors construits en Australie, notamment la reconstitution de Beale Street (là où est né le blues à Memphis), de Graceland et de la grande scène de l’hôtel International de Las Vegas. Trois palettes de couleurs ont été définies pour chacune des trois décennies durant lesquelles se déroule l’histoire.

Trouble, clip par Austin Butler, avec les paroles (2’)… et sa mise en garde : « I am evil, don’t mess around with me! »

Extraits musicaux du film (46’). Les 19 passages musicaux du film sont mis bout à bout (disponible sur les deux disques).

Elvis

Image - 5,0 / 5

L’image (2.39:1, 2160p, 4K HEVC - Dolby Vision, HDR10+), tournée avec des caméras numériques en 4.5K et 6.5K, avec un remarquable piqué malgré le fin grain ajouté en postproduction, propose trois palettes distinctes de couleurs (de pastel à Memphis à très saturée à Las Vegas) soigneusement étalonnées. Après comparaison avec l’encodage AVC du BD-50, le HDR apporte un sensible gain de luminosité, de densité des noirs et de finesse dans le rendu des couleurs.

Elvis

Son - 5,0 / 5

La dynamique et l’ouverture de la bande passante du mixage Dolby Atmos - Dolby TrueHD 7.1 est à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre pour un film musical. De plus, la répartition judicieuse du signal immerge le spectateur dans l’ambiance, de manière spectaculaire dans les scènes censées se dérouler sur la scène de l’hôtel International, face à une salle remplie de fans.

Une alternative Dolby Digital 5.1 est disponible.

Le doublage en français bénéficie des mêmes formats.

Crédits images : © 2022 Warner Bros. Entertainment Inc. All Rights Reserved.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur SONY VPL-VW790ES
  • Sony UBP-X800M2
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

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Philippe Gautreau
Le 5 janvier 2023
Cette réalisation éblouissante d’un bel hommage au King se termine par une séquence particulièrement émouvante où l’on voit Elvis Presley lui-même, manifestement épuisé mais encore brillant, dans une de ses dernières apparitions sur scène. Remarquable performance d’Austin Butler !

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