Avec et Bruce Springsteen
Édité par Sony Music Vidéo
Attendue depuis longtemps par les fans de Springsteen, cette
anthologie des meilleures vidéos du « Boss » existait déjà en
VHS mais s’arrêtait chronologiquement à 1988. Aujourd’hui,
Columbia Music Vidéo nous offre l’intégrale jusqu’en 2000.
Cette édition est bien plus qu’une simple compilation de clips
promotionnels. L’enfant du New Jersey est un artiste
authentique et il a le plus souvent choisi d’être filmé « live »
plutôt que d’assurer la production d’un clip vidéo sans
saveur. Ici, ni plus ni moins que seize titres sur trente-deux
sont interprétés en public. Les rares fois où Springsteen
accepte de se faire filmer en dehors du contexte scénique,
c’est pour figurer dans des clips réalisés - excusez du peu -
par John Sayles, Brian De Palma, Jonathan Demme, Tim Robbins,
Sean Penn.
Au final, les aficionados de ce Songwriter américain qui, en
compagnie de son E-Street Band, sait être le plus puissant des
rockers et, lorsqu’il abandonne l’artillerie lourde, le plus
flamboyant des chroniqueurs d’une « certaine Amérique » depuis
Dylan, ces aficionados posséderont un document ultime et
légendaire.
Présentée dans un boîtier noir, la jaquette mentionne, au
verso et en anglais, le chapitrage correspondant aux chansons
des deux disques, les différentes pistes sonores (DD 5.1,
PCM stéréo), la présence de menus interactifs, d’un accès
direct aux chansons, d’une discographie complète illustrée et
sonore ainsi que de quinze vidéos supplémentaires.
En ouvrant le boîtier, on découvre un feuillet de chapitrage
ainsi que deux très beaux disques sérigraphiés séparés l’un de
l’autre par un rabat moulé à la forme d’un disque ; le premier
DVD y repose. L’image est un 4/3 non anamorphique mais, sur un
titre, on a la chance d’avoir un 16/9. Un « splash screen » nous
conduit immédiatement vers un menu principal animé et sonore.
Quant à eux, les menus de chapitrage sont muets mais animés.
La navigation est claire et sans esbroufe. On regrettera
quelque peu l’absence de sous-titres.
Comme l’indique la jaquette, faut-il considérer que les quinze
vidéos supplémentaires du second DVD constituent un réel bonus
? C’est effectivement le cas par rapport à la VHS qui se
termine exactement là où s’achève le premier disque - en 1988.
Le véritable supplément réside dans la présence d’une
discographie complète et sonore - mis à part le dernier opus
sorti en 2001 : « Live in NYC ». Enfin, on trouvera une version
alternative de « Secret Garden ». On regrettera l’absence d’une
biographie pour compléter merveilleusement cette édition.
Difficile de dégager une note globale puisque la qualité de
ces archives varie énormément selon la période de tournage.
Par ailleurs, sur la pellicule de certaines vidéos, le
réalisateur a souhaité imprimer un grain ou bien inclure
quelques images d’archives historiques.
Image vieille et aux couleurs saturées sur « Rosalita » (1978),
« The River » (1980), « Thunder Road » (1980) : 1/5.
La qualité visuelle de la période 1982-1988 tranche avec les
titres mentionnés ci-dessus ; elle est globalement meilleure
même si sur « Fire » (1986) l’image est un peu floue : 3/5.
C’est sur le second disque que l’on perçoit une réelle
amélioration, et ce, dès les vidéos de « Human Touch » (1992) et
« Better Days » (1992) - un léger flou toutefois sur la version
« Live » de « The Ghost of Tom Joad » (1995) : 3,5/5.
« Leap of Faith » (1992), « 57 Channels » (1992), « Highway
Patrolman » (2000), « Secret Garden » (1995), « Dead Man Walkin »
(1996), « The Ghost of Tom Joad » (1996) se verront gratifiés
d’un 4/5 pour leur netteté globale.
Ce n’est que sur les titres « Streets of Philadelphia » (1993)
« Murder Incorporated » (1995), « Hungry Heart » (1995), « If I
Should Fall Behind » (2000), « Born in the USA » (1998, from
Charlie Rose) que l’image ne souffre d’aucun défaut majeur :
5/5.
Le remixage en D.D. 5.1 n’offre guère d’effets et de répartition. La musique est surtout concentrée sur l’enceinte centrale et les enceintes latérales. Les voies arrière diffusent essentiellement les applaudissements. Ce remixage en DD 5.1 s’apparente davantage à un simple 2.0 Surround. On préférera largement la piste PCM Stéréo très dynamique quelles que soient les époques.