Réalisé par Jim McBride
Avec
Richard Gere, Valérie Kaprisky et Art Metrano
Édité par MGM / United Artists
Jesse, petit flambeur et beau garçon, n’a qu’une idée en tête
: rejoindre en Californie Monica, une jeune étudiante
française dont il est amoureux…Mais sur la route qui le mène
vers elle, il est pris en chasse par une patrouille de
police… Jesse, le candide, qui vit comme un personnage de
Comic Strip, va alors commettre l’irréparable…
Difficile de soutenir la comparaison avec le film original de
Godard, long métrage qu’on a qualifié à l’époque comme la
pièce maîtresse de la Nouvelle Vague et dont il est le remake.
Le réalisateur Jim Mc Bride a visiblement souhaité donner à
son film un ton très « Comic Strip ». Richard Gere reprend le
rôle tenu par Jean-Paul Belmondo. L’acteur américain imprime
toute la fougue, l’animalité, le sex appeal et la candeur
nécessaires à son personnage. C’est peut-être l’une des ses
meilleures prestations à l’écran. Quant à elle, Valérie
Kaprisky, dans sa première apparition Outre-Atlantique, se
révèle convaincante dans la peau d’une étudiante midinette pas
si « sainte ni touche » que cela…
Si l’on fait abstraction de l’oeuvre du cinéaste franco-
suisse, cet « A bout de souffle made in USA » dégage un certain
charme, parfois même une naïveté qui n’est pas désagréable.
Précision importante : ici, pas de 16/9 anamorphique. Le
format vidéo est donc un 4/3 alors que l’original est en 1.85.
Le film est sous-titré dans de nombreuses langues. De ce côté
là, vous aurez le choix… encore faudra-t-il parvenir à lire
les sous-titres car ils sont à moitié « mangés » par le bas de
l’écran d’un téléviseur 16/9 !
Le choix des langues - toutes en mono - est limité à
l’anglais, au français, à l’italien, à l’allemand et à
l’espagnol. Quant à eux, les menus sont fixes et muets ; ils
sont d’une grande banalité. Le film est découpé en seize
chapitres. Pour tout supplément, seule une bande-annonce nous
est offerte. Quelle tristesse !
Une bande-annonce en VO et c’est tout…
L’absence d’anamorphisme est très gênante sur un téléviseur 16/9. Principale conséquence : les sous-titres sont « mangés » par le bas de l’écran. Heureux donc, pour une fois, les possesseurs de 4/3 ! Toutefois, ils ne pourront pas gommer certains autres défauts comme l’apparition de taches noires présentes sur le master. Ces altérations sont surtout visibles au chapitre 1. Ce n’est malheureusement pas tout ! L’image sature souvent ; beaucoup de rougissements sont à déplorer. En outre, on constate un manque évident de contraste sur les scènes de pénombre. Les contours sont toutefois assez nets, les scènes de jour demeurent suffisamment lumineuses mais les arrière-plans manquent de définition.
Le film est présenté en mono dans toutes les langues. Si la VF, la version italienne et la VO font jeu égal, elles n’offrent guère de dynamique. La version allemande est nettement plus puissante ; faites le test, c’est assez saisissant ! Enfin, de toutes les versions présentées, c’est la version en espagnol qui est la moins percutante.