Réalisé par John G. Avildsen
Avec
Sylvester Stallone, Talia Shire et Burt Young
Édité par MGM / United Artists
Rocky Balboa, l’Etalon Italien comme on le surnomme, est un
boxeur de seconde zone. Son avenir est plombé au beau milieu
des taudis de Philadelphie. Un jour, le plus grand combattant
de l’époque, Apollo Creed, décide de s’offrir un coup de pub
énorme : il souhaite donner à un inconnu la chance de se
battre contre lui…
« Rocky » est un grand film, n’ayons pas peur des mots ! Sur un
scénario écrit par Stallone lui-même, ce long métrage narre
l’ascension d’un inconnu, avec en filigrane l’idée qu’un être,
à force de courage et de volonté, peut se dépasser afin, peut-
être, de connaître son heure de gloire… même s’il faut
retomber après dans l’oubli… L’important est d’exister aux
yeux du monde…
Ainsi, Rocky n’est pas un documentaire sur la boxe ou un
simple film d’action… Toute la dimension sociale exposée
durant les trois quarts du film donne encore plus de poids au
combat final. Cette oeuvre transpire d’une vraie émotion,
d’une profonde humanité, d’une honnêteté non feinte.
Le succès commercial et critique étant au rendez-vous, quatre
suites héroïques seront données mais aucune ne saura surpasser
ce premier long métrage de 1976 qui mérite amplement ses
lettres de noblesse. Quand vous manquez de courage ou de
pêche, regardez « Rocky », cela vous redonnera du baume au coeur
!
Ce premier volet est disponible séparément à la vente dans un
boîtier Amaray traditionnel mais il fait bien évidemment
partie du superbe coffret « Rocky - L’Intégrale » composé d’un
étui clair à l’intérieur duquel se trouvent cinq disques
sérigraphiés, eux-mêmes fixés sur plusieurs rabats illustrés
de magnifiques photos. Un épais livret fourmillant d’images et
de textes inédits complète l’ensemble.
Que nous offre l’édition DVD zone 2 de ce premier « Rocky » ? De
bien bonnes surprises ! Voyez plutôt : une image 16/9
anamorphique, un remixage en DD 5.1 dans les trois langues
proposées (français, anglais, italien), une foule de
suppléments très intéressants, un menu principal musical et
animé, introduit par un splash screen, d’autres menus fixes
mais aux douces transitions. L’ensemble du film est découpé en
25 chapitres. Au final, l’éditeur délivre un produit complet
et très séduisant.
Comme c’est parfois le cas, les bonus ne font pas office de
remplissage… bien au contraire, beaucoup de choses à la fois
intéressantes et émouvantes nous sont révélées.
Tout d’abord, le commentaire audio du réalisateur, du
producteur et de certains acteurs - à l’exception de Stallone
- est précieux mais il n’est pas sous-titré, c’est le seul
petit bémol !
La pièce maîtresse et la réelle bonne surprise se trouvent
dans le long commentaire vidéo (VOST) de Stallone. Ce dernier,
très ému, parfois au bord des larmes et la gorge serrée, se
souvient de ce qu’a représenté pour lui l’aventure de ce
projet : « chaque jour, ce personnage me manque intensément et
parfois ça me donne envie de pleurer » dit-il… Ne passez pas
à côté de ce document exceptionnel !
Vous auriez tort également de ne pas vous attarder aux essais
et répétitions filmés en 8 mm de Stallone. Ils sont introduits
par le réalisateur lui-même. Enfin deux hommages (VOST)
complètent cette édition : l’un est consacré à l’acteur
Brugess Meredith - le vieil entraîneur de Rocky - l’autre
l’est au chef opérateur, Jimmy Crabe.
Partant d’un master assez propre et dans le souci de respecter la texture de l’image, hommage à l’univers glauque de Rocky, cette édition n’offre pas de grossiers défauts techniques. L’ensemble est bien contrasté et précis pour un film du milieu des années 70. Ici et là, on constatera quelques scintillements et tremblements - notamment au chapitre 14 aux environs de 2’25. Les arrière-plans ne sont pas extrêmement nets. On remarquera un très léger grain présent sur la pellicule originale. Toutefois pas de taches noires sont à déplorer ou quelques autres altérations.
Trois pistes remixées en D.D. 5.1 nous sont proposées. L’animation sonore provient essentiellement de la voie centrale mais les passages musicaux et de cordes de la célèbre musique de Bill Conti se répartissent avec une belle ampleur et une certaine rondeur entre les cinq enceintes. La version originale est claire, un peu aiguë, la VF est plus grave, voire légèrement plus sourde. Parmi toutes les versions, c’est la version italienne qui est la plus dynamique et la plus ample !