Réalisé par Jean-Loup Hubert
Avec
Anémone, Richard Bohringer et Antoine Hubert
Édité par Éditions Montparnasse
Bretagne, été 1959. Le petit Louis, 9 ans, est confié par sa
maman à une amie (Anémone) qui vit à la campagne avec son mari
(Richard Bohringer). Pour le jeune enfant originaire de Paris,
c’est un univers nouveau qui se présente à lui… Pour le
couple breton, la venue de Louis va inconsciemment réveiller
tensions, passions et secrets…
Ce film sensible et bucolique de Jean-Loup Hubert marqua
l’année 1987. Outre le succès populaire qu’il obtint, il
permit à Anémone et à Richard Borhinger de remporter chacun un
César. Depuis, avec des films comme « La reine blanche », « Après
la guerre » ou encore « Marthe », le réalisateur a poursuivi son
petit bonhomme de chemin… Il a tenté de retrouver ce ton
d’émotion et de simplicité. C’est cependant dans le « Grand
Chemin » qu’il fit ses plus beaux pas de cinéaste.
Une édition simple mais tout de même relativement soignée. Introduits par un splash screen, les menus sont pour la plupart sonorisés. S’ils sont un peu simplistes dans leur conception, ils offrent une navigation simple. Le film est présenté en 16/9 anamorphique. Il bénéficie d’un remixage sonore en DD 5.1 ainsi que d’une piste mono d’origine. Aucun sous-titrage pour sourds et malentendants. L’ensemble de l’oeuvre est découpé en douze chapitres. Enfin, quelques petits suppléments complèteront cette édition.
Aucun commentaire audio du réalisateur mais un entretien de
24 minutes avec celui-ci. Jean-loup Hubert retrace
brièvement son parcours avant « Le grand chemin » et évoque
l’écriture du scénario du film… scénario qui aurait pu
devenir un livre si le film n’avait pas marché. Il explique
également sa manière de travailler sur un plateau de cinéma.
Quant à lui, Antoine Hubert, fils du réalisateur et jeune
héros du film, se souvient, quinze plus tard, de ce que fut le
tournage. L’ensemble de ce document est émaillé d’extraits du
film.
On continue ensuite avec une interview de six minutes
de Richard Borhinger. Cet acteur prouve encore qu’il est un
homme sans concession dans la profession. En ce qui concerne
« Le grand chemin » il reste très évasif dans ses souvenirs. Il
en demeure pour autant élogieux quant au résultat. On sent
l’acteur légèrement désabusé face à ce qu’il appelle
« l’intelligentsia » des journalistes et autres critiques de
cinéma qui, selon lui, snobent d’office ce genre de film.
Pour terminer, vous pourrez visionner trois bandes-
annonces dont celle du « Grand chemin ».
Il est à noter qu’aucune filmographie ou archive de tournage
n’est proposée.
S’appuyant sur un master propre, l’image ne souffre d’aucun défaut réellement nuisible au confort visuel du spectateur. On appréciera un bonne définition globale, des contours relativement fins. On remarquera toutefois quelques fourmillements à l’arrière plan mais aussi une légère saturation des verts et des rouges. Les contrastes demeurent de bonne tenue.
Le mono d’origine offre des dialogues dont le niveau sonore
est un peu faible et légèrement aigu.
Le remixage en DD 5.1 est une belle réussite même s’il
conserve l’aspect aigu de la piste mono. Tant au niveau des
dialogues - beaucoup plus dynamiques et clairs - qu’au niveau
de la spatialisation du son - là c’est logique !, l’apport du
DD 5.1 est vraiment remarquable. On appréciera un bonne
localisation des effets sonores notamment en ce qui concerne
les bruits de la nature.