Réalisé par Coline Serreau
Avec
Roland Giraud, Michel Boujenah et André Dussollier
Édité par Éditions Montparnasse
Trois copains célibataires, la trentaine bien sonnée, coureurs
invétérés, partagent un grand appartement à Paris. Pierre
(Roland Giraud), Michel (Michael Boujenah) et Jacques (André
Dussollier), steward à Air France.
Juste avant de s’envoler un dimanche pour un voyage de trois
semaines en Asie, Jacques appelle ses deux amis pour leur dire
qu’on déposera, de la part de Paul, un paquet, qu’on viendra
reprendre le jeudi suivant.
Un « paquet » est bien déposé le jour même devant la porte de
l’appartement. Il contient… un bébé et une lettre de
Sylvia : elle confie à Jacques le « fruit de leurs amours »,
Marie, pendant la durée de son séjour aux USA, six mois !
L’arrivée de Marie, sans mode d’emploi, soulève un vent de
panique : les connaissances de Pierre et de Michel sur la
puériculture se limitent à celles acquises grâce aux pubs,
distraitement regardées à la télé ! Il va pourtant falloir
tenir jusqu’à jeudi, avant de reprendre une vie normale.
A peine remarquent-ils un deuxième paquet, beaucoup plus petit
que le premier, que leur remet la concierge.
Les choses se corsent encore… Jeudi, on sonne à la porte de
l’appartement : deux hommes viennent prendre « le paquet ».
C’était le petit qu’il venaient chercher ; non, pas le bébé !
le petit paquet, celui remis par la concierge, celui qui
contenait… de la drogue !
L’intervention inopinée d’un policier fait fuir les deux
hommes. Mais les ennuis de Pierre et de Michel ne font que
croître et embellir : il leur faudra maintenant affronter les
malfrats et la police qui est sur leurs talons !
Pas de doute : l’arrivée d’un enfant, ça change la vie !
Cette sympathique pochade le confirme : les hommes ne sont
pas, mais alors pas du tout, préparés à pouponner au pied
levé. Ce quatrième film de Coline Serreau a reçu, outre le
césar du meilleur film, un accueil du public plus favorable
que celui qui sera réservé à ses réalisations ultérieures,
telles que « Romuald et Juliette » (1989), « La crise » (1991) et
« La belle verte » (1996). La tendresse de l’observation, les
rebondissements du scénario, la verve des dialogues,
l’interprétation enlevée des trois machos au coeur tendre et
le charme discret de l’appartement parisien font un cocktail
agréable… Le succès commercial valut un remake américain,
assez quelconque : « Three Men and a Baby » (Lenoard Nimoy,
1987) interprété par Tom Selleck, Steve Guttenberg et Ted
Danson.
Bonne qualité de l’image et du son remastérisés. Les
suppléments sont assez banals. Le menu principal animé est
sobre et clair.
Découpage en 11 chapitres (sur 4 pages), repérés par des
vignettes fixes et des intitulés.
Pour le film, choix entre deux versions audio (son mono ou
remastérisé en Dolby Digital 5.1). On peut changer de version
audio ou ajouter les sous-titres français à la volée.
3+1 : (22’46”, 4/3, mono) entretien, assez banal, avec
Roland Giraud, Michel Boujenah, André Dussollier et Coline
Serreau, illustré par des extraits du film, avec quelques
anecdotes de tournage (avaient été pressentis Guy Bedos et
Daniel Auteuil, qui allait alors incarner Ugolin dans le
Manon des Sources de Claude Berri en 1986). Coline
Serreau nous fait part, à mots couverts, du projet d’un autre
film avec les trois hommes au couffin… ce qui n’était plus
un scoop au moment où le DVD a été mis dans les bacs.
Dans le second supplément, prosaïquement intitulé Coline
Serreau (22’46”, 4/3), la réalisatrice donne à son film sa
dimension sociologique, rappelant l’évolution récente du rôle
de père dans la cellule familiale.
Au clair de la lune (22’46”, 4/3) est le clip du chant
à capella qui berce Marie dans un doux sommeil ; une version
karaoké, avec paroles en sous-titre est disponible.
La bande-annonce (2’07”, 16/9) nous est, également,
servie deux fois. En français, tout d’abord. Puis une resucée
en italien qui a, au moins, le mérite de nous apprendre que de
l’autre côté des Alpes, on connaît le film sous le titre « 3
uomini e una culla ».
Bonus cachés : je n’en ai trouvé qu’un (ou trois, si
l’on veut) : où qu’on soit sur le menu principal, la touche de
déplacement à droite de la télécommande fait apparaître un
disque blanc ; il suffit alors d’enfoncer la touche Entrée
pour ouvrir un livret de 3 pages sur celui des trois
personnages figurant, à cet instant, sur le menu ; pour
changer de personnage : Stop + Menu.
Bandes-annonces de deux autres titres disponibles en
DVD aux Éditions Montparnasse : Reines d’un jour
et Le Grand Chemin, tous deux critiqués sur
Dvdfr.com (il suffit de suivre les liens ci-dessus).
L’image a été restaurée avec beaucoup un soin : les couleurs sont belles, bien étalonnées, les noirs profonds. Assez bonne définition, en dépit d’un grain et d’un fourmillement légers.
Le son mono est clair. La remastérisation en format Dolby
Digital 5.1 élargit sensiblement le spectre (plus d’aigus,
graves renforcés). Elle ajoute aussi du relief, en même temps
que quelques incohérences dans la spatialisation, notamment
dans les scènes avec champ et contre-champ (p. ex. à 53’). Un
poil de réverbération en moins et la clarté aurait été
meilleure.
Un petit bug : deux « trous » dans le son, d’une seconde chacun,
dans les derniers instants précédant le générique de fin.