Réalisé par Woody Allen
Avec
Woody Allen, Louise Lasser et Carlos Montalban
Édité par MGM / United Artists
Fielding Mellish (Woody Allen), un Américain timide et peu sûr
de lui, décide de partir en Amérique Latine dans une République
en pleine guérilla communiste
Il va se retrouver embarqué dans
de folles aventures…
C’est évident : l’ombre de Castro plane sur ce second long
métrage réalisé par Woody Allen ; mais loin d’être un film lourd
et moralisateur, Allen confère à son Bananas un ton total
de farce, ton qui fera le succès d’autres de ses productions de
l’époque (Prends l’oseille et tire-toi, Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe (sans jamais oser le demander),
Woody et les robots, Guerre et amour). Tout fan du réalisateur
américain saura déjà repérer certains de ces thèmes récurrents :
l’imposture -peut-être le thème le plus constant de toute sa
filmographie-, la névrose, le judaïsme, sa relation avec les
femmes etc…
Unique et sarcastique, Bananas n’a pas perdu de sa teneur
burlesque !
Fidèle à l’affiche originale du film, la jaquette reprend au verso le résumé de l’histoire, les langues proposées en mono (français, anglais, allemand, italien, espagnol) et les différents sous-titres (neuf au total). Des menus fixes et muets nous sont offerts. Même si elle manque d’animation et d’originalité, l’interactivité est esthétiquement réussie : elle nous guide clairement vers les choix des langues et des sous-titres, vers les chapitres (16 au total) et la bande annonce originale. L’image est en 16/9 anamorphique. On aurait aimé davantage de suppléments que cette maigre bande-annonce.
Une bande-annonce non sous-titrée. Vous auriez cependant tort de ne pas la visionner, tant elle est amusante !
Le master n’est pas irréprochable. De nombreuses taches sont présentes sur la pellicule originale et une forte granulation jalonne le film. Les couleurs sont souvent saturées. Il n’y a quasiment aucune différence avec une VHS ! Toutefois, on ne peut s’empêcher de penser que ces imperfections confèrent un certain charme à l’ensemble.
Un mono est proposé dans toutes les langues. Tout fan de Woody Allen se doit obligatoirement de voir le film dans sa version originale. Ici, on est un peu déçu par la légère faiblesse de la VO qui manque un peu de dynamisme. La piste française est assez claire et fait jeu égal avec la version allemande. Le doublage italien est plus étouffé. Enfin, la version espagnole est de loin la moins bonne : elle « crache » et sonne très artificielle, on a parfois l’impression d’écouter un vieux poste de radio !