Les Frères Scott - Saison 5 (2008) : le test complet du DVD

One Tree Hill

Avec Chad Michael Murray, James Lafferty et Hilarie Burton

Édité par Warner Bros. Entertainment France

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Le 12/05/2009
Critique

Ce feuilleton choral, commencé en 2003 arrive en 2009 à sa sixième saison et à son cent trentième épisode. The O.C. (Newport Beach), placé sur la même ligne de départ, s’est arrêté au terme d’une quatrième saison écourtée à 16 épisodes.

Le principal fil conducteur de toute la série est, comme l’indique clairement le titre français, l’évolution des relations entre deux demi-frères, Nathan et Lucas, encore au lycée pendant la première saison. Gravitent autour d’eux, en ne s’en tenant qu’aux personnages principaux, trois filles de leur âge, dissemblables, Peyton, Brooke et Haley. Le récit laisse cependant une place estimable à la génération précédente avec Karen, la mère de Lucas (interprétée par la remarquable Moira Kelly, qui ne fait qu’une courte apparition au 100e épisode après avoir, hélas, tiré sa révérence à la fin de la saison 4) ; il y a aussi Deb et Dan, les parents de Nathan et Keith, le frère de Dan, absent de la saison 5 (vous ne saurez pourquoi qu’en regardant la série !) Épisode après épisode, les protagonistes se soutiennent ou s’affrontent, se séparent ou se rapprochent. La cinquième saison les ramènent tous à Tree Hill (en réalité Wilmington), petite ville côtière de la Caroline du Nord. Quelques nouveaux personnages récurrents les y rejoignent le temps de plusieurs épisodes, dont le plus extraordinaire est, cette année-là, Carrie, la nanny aussi sexy qu’inquiétante, jouée par Torrey DeVitto.

La profusion d’événements et de rebondissements, nécessaires à la tension dramatique de ce type de saga, reste plutôt crédible grâce à la rigueur du scénario dont le rythme est soutenu par structure très élaborée qui ménage, à plusieurs occasions, flashbacks et scènes revécues comme elles auraient pu se passer si la réalité n’en avait décidé autrement. La qualité du jeu des acteurs et des dialogues expliquent peut-être aussi la longévité de la série.

Un carton jaune toutefois pour la musique guimauve, sans aucun lien avec l’image ou le récit, dans laquelle baignent trop de scènes, et dont le niveau sonore est mécaniquement réduit à chaque réplique des acteurs. Ce bruit de fond, du style musique d’ascenseur, ne devient vraiment supportable… que lorsque l’on finit par l’oublier !

La tonalité des Frères Scott est, dans l’ensemble, plus dramatique que celle de la série la plus comparable, Newport Beach, pourtant plus abondante en situations dramatiques. Les 18 épisodes de la cinquième saison, centrés sur le passage des jeunes (qui ont à très peu d’années près l’âge de leur personnage) de la vie estudiantine à la vie professionnelle, sont fortement empreints de la nostalgie des rêves d’adolescence qui ne se sont pas réalisés ou que le mauvais sort a brisé.

Les Frères Scott (les quatre premières saisons sont disponibles séparément ou en un coffret s’ajoutent à un estimable spicilège de séries mettant en situation des grands adolescents, parmi lesquelles on peut citer Beverly Hills 90210 (10 saisons de 1990 à 2000 !), Gilmore Girls, Veronica Mars, Smallville et, pour finir, la plus subtile et la plus réaliste d’entre elles, Angela, l’âge précis qu’avait alors Claire Danes, l’interprète du rôle), enfin disponible en France.

Présentation - 3,0 / 5

Audio anglais et français. Le doublage français est souvent nunuche et vous fait perdre, parmi d’autres choses, le plaisir que procure la voix chaude de Hilarie Burton/Peyton.
Sous-titres anglais, français et néerlandais. Possibilité de changement de langue et sous-titres à la volée. Menus simplissimes, mais accès très rapide au menu principal.

Bonus - 3,0 / 5

Une liste assez généreuse, comprenant :
- Les Frères Scott, quatre ans après (30 min.) : créateurs et acteurs donnent leurs impressions sur le scénario de la cinquième saison,
- La 100ème des Frères Scott (25 min.) : créateur, producteurs et acteurs sont tous contents et surpris d’être arrivés si loin,
- Les stars musicales de la saison (12 min.) : Kevin Federline et Kate Voegele,
- Le clip vidéo de la chanson Only fooling myself (3 min.), avec Kate Voegele sur scène et des extraits de la série en noir et blanc,
- Commentaires audios de Mark Schwahn, le créateur, pour deux épisodes,
- Le bêtisier (5 min),
- Et, pour finir, l’accès à des scènes coupées pour certains épisodes.

Tous les bonus, répartis sur les cinq disques, sont en anglais, avec accès aux trois sous-titrages et, sauf le bêtisier, au format vidéo 4/3, respectant les proportions du 16/9. Quelques passages dignes d’intérêt pour les deux premiers documentaires qui s’enlisent, le reste du temps, dans la banalité. Une fois de plus, le volume ne fait pas la qualité.

Image - 4,0 / 5

Image propre avec un grain assez fin et des contrastes discrets qui s’accordent bien avec le caractère intimiste de la série, mais estompent parfois un peu trop les arrières plans.

Son - 3,0 / 5

Comme la saison 4, celle-ci offre l’avantage du format DD 5.1 pour la version originale, bien qu’aucune mention n’en soit faite sur l’étui ; version française en DD 2.0. Le son est clair dans les deux versions, mais le bénéfice du son multicanal de la VO est à peine perceptible pour les bruits d’ambiance, un tout petit peu plus pour les quelques séquences musicales. Les dialogues sont strictement cantonnés sur la voie centrale, ce qui donne une image sonore étriquée. Comme dans bien des sitcoms, le caisson de grave n’est que très rarement sollicité, uniquement dans les deux ou trois séquences avec des groupes de rock.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur InFocus IN76
  • Denon DVD-3910
  • Denon AVR-3806
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918 (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080i - Diagonale image 270 cm