Avec Chad Michael Murray, James Lafferty et Hilarie Burton
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Ce feuilleton choral, commencé en 2003 arrive en 2009 à sa
sixième saison et à son cent trentième épisode. The O.C.
(Newport Beach), placé sur la
même ligne de départ, s’est arrêté au terme d’une quatrième
saison écourtée à 16 épisodes.
Le principal fil conducteur de toute la série est, comme
l’indique clairement le titre français, l’évolution des
relations entre deux demi-frères, Nathan et Lucas, encore au
lycée pendant la première saison. Gravitent autour d’eux, en
ne s’en tenant qu’aux personnages principaux, trois filles de
leur âge, dissemblables, Peyton, Brooke et Haley. Le récit
laisse cependant une place estimable à la génération
précédente avec Karen, la mère de Lucas (interprétée par la
remarquable Moira Kelly, qui ne fait qu’une courte apparition
au 100e épisode après avoir, hélas, tiré sa révérence à la
fin de la saison 4) ; il y a aussi
Deb et Dan, les parents de
Nathan et Keith, le frère de Dan, absent de la saison 5 (vous
ne saurez pourquoi qu’en regardant la série !) Épisode après
épisode, les protagonistes se soutiennent ou s’affrontent, se
séparent ou se rapprochent. La cinquième saison les ramènent
tous à Tree Hill (en réalité Wilmington), petite ville
côtière de la Caroline du Nord. Quelques nouveaux personnages
récurrents les y rejoignent le temps de plusieurs épisodes,
dont le plus extraordinaire est, cette année-là, Carrie, la
nanny aussi sexy qu’inquiétante, jouée par Torrey DeVitto.
La profusion d’événements et de rebondissements, nécessaires
à la tension dramatique de ce type de saga, reste plutôt
crédible grâce à la rigueur du scénario dont le rythme est
soutenu par structure très élaborée qui ménage, à plusieurs
occasions, flashbacks et scènes revécues comme elles auraient
pu se passer si la réalité n’en avait décidé autrement. La
qualité du jeu des acteurs et des dialogues expliquent
peut-être aussi la longévité de la série.
Un carton jaune toutefois pour la musique guimauve, sans
aucun lien avec l’image ou le récit, dans laquelle baignent
trop de scènes, et dont le niveau sonore est mécaniquement
réduit à chaque réplique des acteurs. Ce bruit de fond, du
style musique d’ascenseur, ne devient vraiment supportable…
que lorsque l’on finit par l’oublier !
La tonalité des Frères Scott est, dans l’ensemble, plus
dramatique que celle de la série la plus comparable, Newport
Beach, pourtant plus abondante en situations dramatiques. Les
18 épisodes de la cinquième saison, centrés sur le passage
des jeunes (qui ont à très peu d’années près l’âge de leur
personnage) de la vie estudiantine à la vie professionnelle,
sont fortement empreints de la nostalgie des rêves
d’adolescence qui ne se sont pas réalisés ou que le mauvais
sort a brisé.
Les Frères Scott (les quatre premières saisons sont
disponibles séparément ou en un coffret
s’ajoutent à un estimable spicilège de séries mettant en
situation des grands adolescents, parmi lesquelles on peut
citer Beverly Hills 90210 (10
saisons de 1990 à 2000 !), Gilmore Girls,
Veronica Mars,
Smallville et, pour finir, la
plus subtile et la plus réaliste d’entre elles,
Angela, l’âge précis
qu’avait alors Claire Danes, l’interprète du rôle), enfin
disponible en France.
Audio anglais et français. Le doublage français est souvent
nunuche et vous fait perdre, parmi d’autres choses, le
plaisir que procure la voix chaude de Hilarie Burton/Peyton.
Sous-titres anglais, français et néerlandais. Possibilité de
changement de langue et sous-titres à la volée. Menus
simplissimes, mais accès très rapide au menu principal.
Une liste assez généreuse, comprenant :
- Les Frères Scott, quatre ans après (30 min.) : créateurs et
acteurs donnent leurs impressions sur le scénario de la
cinquième saison,
- La 100ème des Frères Scott (25 min.) : créateur,
producteurs et acteurs sont tous contents et surpris d’être
arrivés si loin,
- Les stars musicales de la saison (12 min.) : Kevin Federline
et Kate Voegele,
- Le clip vidéo de la chanson Only fooling myself (3 min.),
avec Kate Voegele sur scène et des extraits de la série en
noir et blanc,
- Commentaires audios de Mark Schwahn, le créateur, pour deux
épisodes,
- Le bêtisier (5 min),
- Et, pour finir, l’accès à des scènes coupées pour certains
épisodes.
Tous les bonus, répartis sur les cinq disques, sont en anglais,
avec accès aux trois sous-titrages et, sauf le bêtisier, au
format vidéo 4/3, respectant les proportions du 16/9. Quelques
passages dignes d’intérêt pour les deux premiers documentaires
qui s’enlisent, le reste du temps, dans la banalité. Une fois
de plus, le volume ne fait pas la qualité.
Image propre avec un grain assez fin et des contrastes discrets qui s’accordent bien avec le caractère intimiste de la série, mais estompent parfois un peu trop les arrières plans.
Comme la saison 4, celle-ci offre l’avantage du format DD 5.1 pour la version originale, bien qu’aucune mention n’en soit faite sur l’étui ; version française en DD 2.0. Le son est clair dans les deux versions, mais le bénéfice du son multicanal de la VO est à peine perceptible pour les bruits d’ambiance, un tout petit peu plus pour les quelques séquences musicales. Les dialogues sont strictement cantonnés sur la voie centrale, ce qui donne une image sonore étriquée. Comme dans bien des sitcoms, le caisson de grave n’est que très rarement sollicité, uniquement dans les deux ou trois séquences avec des groupes de rock.