Réalisé par Martin Provost
Avec
Yolande Moreau, Ulrich Tukur et Anne Bennent
Édité par Diaphana
On ne peut pas être partout, tout voir et tout savoir. C’est
ainsi que je suis passé totalement à côté de cette « Séraphine »
au moment de sa sortie en salles.
Mais 7 Césars, un gros buzz et un communiqué de presse plus
tard, voici ma curiosité piquée au vif. Et vive le DVD, je vais
pouvoir me rattraper.
Et bien tout comme visiblement Yolande Moreau à rencontré
Séraphine, j’ai rencontré ce film. Deux heures qui passent
comme une brise de printemps. Un souffle frais et léger qui
prend son temps, non pas pour nous raconter une histoire, mais
pour nous prendre à témoin d’une fraction de vie. Fraction de
vie que Yolande Moreau a fait sienne. C’est à se demander si
le réalisateur était là, tant elle semble évoluer sans contrainte,
laissant la caméra capturer de-ci de-là quelques instants
d’émotion.
Loin de moi l’idée de surfer sur une vague de critiques
dithyrambiques, ce n’est pas dans les habitudes de la maison.
Non, ce film mérite réellement qu’on s’y arrête, qu’on prenne
le temps de se poser devant et qu’on ne à rien d’autre.
Comme disait la pub : « laissez le charme agir »… Cette
Séraphine a un charme fou et une folie charmante qui n’auront
aucun mal à vous toucher pour peu que vous la laissiez
vous chatouiller de ses pinceaux et doigts agiles…
Rien de particulier ici. Boîtier simple. Sérigraphie. Menus simples à la musique douce.
Voilà un making of intéressant, sympathique, calme, détaillé
et qui prend son temps… denrée rare ces temps-ci. Ici on
prend le temps de vous expliquer avec une grande sérénité
les étapes majeures de la fabrication du film.
Passons rapidement sur les biographies qui n’apportent pas
grand chose face à la somme d’informations que l’on peut
trouver de nos jours sur Internet.
2 bonus autour du musée Maillol et de son exposition Séraphine :
une présentation courte et accueillante de l’expo par le
directeur du musée et une discussion assez surréaliste entre
le réalisateur et l’auteur d’un livre sur la vie de Séraphine.
Cette discussion de « fans » de Séraphine laisse un peu sur sa
faim car visiblement les deux interlocuteurs possèdent une
grande culture, mais ne font que l’effleurer face aux tableaux.
On se sent un peu tenu à l’écart.
Il devient difficile de noter une image DVD quand on avale beaucoup de Blu-ray Discs, surtout sur un grand écran. L’ensemble est tout de même ici très bon et le seul défaut majeur est le mpeg-2 qui montre vite ses limites sur les grandes diagonales.
Très belles ambiances sur la piste 5.1. La piste stéréo n’est là que pour les installations modestes et reste très plate, forcément. Un regret profond ici : le film a bénéficié d’un mixage DTS disponible dans certains cinémas… pourquoi ne pas faire profiter ce film de cette piste ? Il y avait certainement la place. Les ambiances, détails et dialogues en auraient largement profité avec un relief accentué.