Réalisé par Kathryn Bigelow
Avec
Jeremy Renner, Anthony Mackie et Brian Geraghty
Édité par M6 Vidéo
La spécialité de Kathryn Bigelow, réalisatrice de ce film ? Jouer avec nos nerfs et faire marcher notre pompe à adrénaline.
Sa carrière en atteste avec quelques films qui ont d’ores et déjà laissé leur empreinte (Near Dark (Aux frontières de l’aube), Point Break, Strange Days).
Elle a manifestement trouvé un nouveau moyen de nous remuer les tripes avec cette histoire de démineur tête brûlée en Irak.
Filmé en majorité caméra à l’épaule, le film prend des allures de documentaire réaliste et nous plonge dans les horreurs d’une guerre qui s’éternise et ronge les deux camps.
Des scènes chocs, une bande son qui dépote et des acteurs qui transpirent l’angoisse et le mal-être.
Seul problème, la longueur. Ils sont rares les films qui peuvent tenir en haleine pendant plus de deux heures. Celui-ci n’y arrive pas et, les scènes les plus chocs passées, on se perd un peu dans la crise existentielle du personnage principal qui répand son venin dans toute son équipe et chauffe les esprits à blanc.
Les amateurs de treillis y trouveront en tous cas largement leur compte avec en prime un oeil frais sur le genre.
Menu très dynamique et stylé. Boîtier classique et jaquette claire. RAS.
Ne soyez pas gourmands ! La bande-annonce du film en VF et un making of (VOST) tellement court qu’on appelle ça normalement une featurette. Si l’import vous tente, vous n’y gagnerez que le commentaire audio de Kathryn Bigelow et du scénariste, ce qui n’est déjà pas si mal…
Ca fourmille du début à la fin. La faute au choix artistique de la captation en lumière crue qui a certainement donné du fil à retordre à la pellicule. L’encodage fait ce qu’il peut avec cette information parasite, mais le résultat final est loin d’être convaincant.
À l’instar des images, la bande son est chargée en sensations et saura vous surprendre en de nombreuses occasions. VF et VO se distinguent une fois l’une de l’autre par un mixage pus « aplati » pour la VF avec des dialogues trop présents et une ambiance générale moins réaliste ; tandis que la VO vous plonge à coup sûr dans la moiteur de la combinaison de déminage.