Réalisé par Myung-Se Lee
Avec
Park Joong-Hoon, Ahn Sung-Ki et Jang Dong-Kun
Édité par H2F
L’inspecteur Woo (Park Joong-Hoon) enquête sur une affaire de
meurtre qui a un rapport direct avec la mafia locale et le
trafic de drogue. Il est prêt à tout pour stopper ce haut
banditisme, même a outrepasser les lois qu’il chérit tant…
« Un hommage au cinéma de John Woo ». Voilà ce qu’affiche la
jaquette. Mais, si cela ne s’arrêtait que là ! Ce n’est pas
seulement le grand maître John qui a inspiré l’oeuvre de Myun-
Se Lee, mais bien toute la culture asiatique. Associez une
ambiance et des personnages tout droit sortis de mangas
japonais, une réalisation innovante où tous les styles se
croisent, et des scènes d’action dignes des meilleurs films du
genre, vous obtenez alors cette bombe cinématographique qu’est
« Sur la trace du serpent ».
Plus qu’un simple film d’action, c’est un véritable effet de
style auquel s’est livré Myun-Se Lee. Sa principale qualité
vient de sa mise en scène complètement folle avec des bastons
« fantastiques », des tonnes d’accélérés/ralentis ou d’arrêt sur
image comme on à peu l’habitude d’en voire. C’est bien grâce à
elle que le film prend vie. Car même si le scénario peut
paraître assez simpliste, on l’oublie très vite, trop
émerveillé par la beauté visuelle à laquelle on assiste. Le
comparer à un autre film, ne serait-ce que pour montrer toute
son envergure, semble plus que difficile tant l’univers créé
par le réalisateur est unique.
Et que dire de l’interprétation de Park Joong-Hoon. Il est
impeccable dans son rôle de flic incorruptible, lassé, mais
qui ne lâche jamais prise.
Tout est finalement réuni pour délivrer un film magistral,
beau, parfois drôle, et terriblement efficace.
L’authoring est franchement réussi, avec de jolis menus animés
façon « Matrix », accompagnés par la bande original du film. La
technique n’est pas en reste puisque le DVD offre une image de
qualité et des pistes sonore du tonnerre.
Seul les suppléments laissent considérablement à désirer…
Un entretien avec Park Joong-Hoon, acteur principal du
film… Voilà l’unique bonus dont nous devrons nous contenter.
Il reconnaît d’abord que l’histoire du film est somme toute
assez simple, pour mieux se consacrer ensuite à son
personnage, évoquant la dureté du rôle.
Trop court et pas assez centré sur le film, on y apprend
vraiment pas grand chose d’intéressant. Dommage que l’éditeur
n’est pas fait un petit effort à ce niveau…
Reste la section bandes-annonces. Outre celle du film,
on retrouve les présentations de Les Portes de la gloire,
Barnie et ses petites contrariétés, Un Jeu d’enfants, Roberto Succo
et de Liam.
Tout simplement superbe.
Pour beaucoup de films asiatiques, on à souvent eu droit à des
copies sales, pas vraiment belles… bref de qualité médiocre.
Mais depuis quelques temps, ce cinéma a pris une toute autre
ampleur. Donc, même pour des films assez méconnus en France,
les éditeurs soignent leurs sorties. Pour ce titre, on se
retrouve devant une image de très bonne facture, avec un
master impeccable, une définition exemplaire et des couleurs
sublimes.
La piste en VO DTS est sans nul doute la plus puissante de
toutes. Elle dégage une force incroyable tout en ajustant
finesse et précision. Les effets surround sont surpuissants et
les graves monstrueuses.
La piste VO en Dolby Digital 5.1 ne se situe pas trop en
dessous du DTS. Même si elle procure clairement moins de
puissance au niveau des arrières et des basses, le spectacle
offert reste de qualité.
Pour la VF en 5.1 s’est autre chose. Si la bande-son possède
toujours autant de peche, le doublage exécrable nous le fait
très vite oublier. Voilà une chose qui, elle, n’a toujours pas
changé…