Time Code (2000) : le test complet du DVD

Timecode

Réalisé par Mike Figgis
Avec Saffron Burrows, Salma Hayek et Stellan Skarsgård

Édité par H2F

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 25/07/2002
Critique

Chassés-croisés à Hollywood… Jusqu’à là, le scénario sent le déjà vu. Mais, attention, ne zappez pas dès les premières mesures car une nouvelle expérience s’ouvre à vous. Un écran divisé en quatre parties égales… autant d’histoires qui se jouent en temps réel : pari osé mais totalement maîtrisé par le réalisateur de Leaving Las Vegas, Mike Figgis.

« Timecode » est une expérience cinématographique unique en son genre qui joue avec nos sens. Le film parfait ? Peut-être… Bien évidemment si la trame scénaristique ne varie pas - quoique… - chaque visionnage du film est différent. Par quels moments de l’histoire serons-nous inconsciemment attirés ? Aurions-nous décidé de porter notre attention sur les mêmes cases la fois suivante ? Bien sûr, le réalisateur est un petit malin. Il sait habilement nous guider ou plutôt nous détourner grâce à certains effets « sournois » - une scène sexy avec Salma Hayek est, il faut l’avouer, difficile à ne pas regarder !

Certes, pour réussir un tel projet, il fallait une maîtrise totale du story-board, qui, en réalité, ne tenait que sur un simple papier ! Mike Figgis a dispatché dans Los Angeles quatre équipes qui ont filmé les scènes en simultanée et où les acteurs, à la demande du réalisateur, ont alors improvisé leur rôle suivant une trame scénaristique flexible et évolutive.

Reconnaissons que les premières minutes du film sont difficiles à suivre. Notre esprit s’affole surtout lorsqu’il s’agit de choisir la case à regarder alors qu’il se passe des choses dans les trois autres. Néanmoins, l’énorme travail effectué sur le son multicanal nous oriente aisément.

Pour la petite histoire, en l’espace de deux semaines, le film a été tourné vingt-trois fois dans son intégralité ! La version projetée correspond à la dernière prise… Un investissement donc pour les acteurs du film mais qui, au vu du résultat, ont eu raison de croire au projet de Mike Figgis !

Présentation - 4,0 / 5

Présentée dans un boîtier Amaray en plastique blanc, cette édition s’ouvre sur un splash screen et un menu 4/3 sonorisé et animé. Les sous-menus suivent la même voie.

L’ensemble de l’oeuvre n’est pas chapitré. « Timecode » ne se joue qu’en un seul acte. C’est un parti pris assez logique mais gênant. En effet, puisque ni les langues ni les sous- titres ne sont zappables à la volée, lorsque l’on repasse par le menu audio et l’on change de langage, le film redémarre automatiquement depuis le début.

Ce long-métrage présenté, en DD 5.1, comporte des sous-titres français imposés sur la VO. Enfin, on sera séduit par un disque à jolie sérigraphie.

Bonus - 3,0 / 5

Une édition sur ce point inférieure à son homologue nord- américaine.
Exit l’option permettant de sélectionner la case qu’on voulait écouter, exit aussi la première prise du film.

L’édition Zone 2 conserve un making of « Journal du réalisateur » relativement intéressant dans lequel Mike Figgis joue de la trompette… mais surtout s’explique sur son projet en compagnie des acteurs du film. On y découvre, entre autres choses, le papier qui servait de simple base scénaristique au film.

Le commentaire audio de Mike Figgis, sous forme d’entretien, nous révèle quelques anecdotes savoureuses sur le tournage.

Enfin, trois bandes-annonces nous sont offertes : « Timecode », Un Jeu d’enfants, et New Year’s Day.

Image - 5,0 / 5

Un écran divisé en quatre parties égales, un tournage en DV… Du très beau travail, tout simplement.

Son - 4,5 / 5

On comprend aisément l’importance de la piste sonore au regard d’un tel projet. Elle est davantage explicative que simplement décorative.

VF et VO, toutes deux en DD 5.1, ont pour point commun une localisation multicanaux extrêmement précise. On apprécie une excellente répartition des dialogues de chaque case, des bruitages et de la musique. Un léger avantage tout de même à la VO, un « poil » plus ronde. Seul petit regret, on aurait souhaité une plus grand dynamique au niveau des dialogues. Toutefois, c’est un parti pris artistique. Lors de la sortie en salles du film, le rendu sonore était déjà le même.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Panasonic TX PK20F 16/9 82 cm 100 Hz
  • Sony STR-DE 545
  • Enceintes Sony : frontales (SS MF415), Surround et centrale (SS CR290), caisson de graves Sony SAW M
Note du disque
Avis
Multimédia
Time Code
Bande-annonce VF

Proposer une bande-annonce

Du même auteur
(publicité)

(publicité)