Réalisé par Brett Ratner
Avec
Chris Tucker, Jackie Chan et John Lone
Édité par Metropolitan Film & Video
James Carter (Chris Tucker), flic de Los Angeles, se rend à
Hong Kong pour oublier tous ses tracas quotidien et y passer
d’agréables vacances en compagnie de son ami, l’inspecteur Lee
(Jackie Chan). Malheureusement pour lui, ses quelques jours
qu’il pensait tranquilles vont vite se transformer en une
véritable enquête policière…
Suite du mineur Rush Hour, ce second volet arrive
haut la main à surclasser son prédécesseur. Jackie Chan est au
sommet de sa forme et Chris Tucker livre sa plus belle
prestation. Ensemble, ils font renaître le bon « Buddy Movie »,
comme on les aime.
La différence avec le premier est très simple : Jackie Chan
est enfin libre et déploie tous son art au service du film. En
plus de nous offrir de purs moments de plaisir avec ses
combats toujours aussi magnifiques (à son âge, comment peut-il
continuer à faire tout ça ? Epatant !), il s’approprie le
sujet sans pour autant délaisser le personnage joué par Chris
Tucker. C’est bien LA star de ce nouveau Rush. Et cette fois-
ci, il a un adversaire à sa mesure en la personne de la
sublime Zhang Ziyi (Tigre & Dragon). Elle crève
littéralement l’écran de par son charisme et sa capacité à
apparaître à la fois belle, douce mais terriblement cruelle.
Brett Ratner signe un film efficace, drôle, à la réalisation
menée tambour battant avec des scènes d’action chorégraphiées
au millimètre près (merci Jackie !). Spectacle assuré ! Alors
n’hésitez plus, et sautez à pieds joints dans ces quatre-
vingt-dix minutes de pur divertissement.
Si le packaging n’est pas le point fort de l’éditeur, il s’est fait en revanche spécialiste dans le DVD aux qualités techniques irréprochables et aux contenus bien fournis. Il n’est donc pas étonnant de retrouver une image et des bandes- son d’exceptions, accompagnés d’un lot impressionnant de suppléments. L’authoring a été pensé pour faire honneur au coté comédie du film avec, notamment, une boîte de nouilles à emporter en guise d’écran d’accueil superbement animé.
Le commentaire audio du réalisateur, Brett Ratner et du
scénariste Jeff Nathanson rappelle vaguement celui présent
sur le DVD de Way of the Gun. Les deux hommes oublient
carrément qu’il s’agit d’une séance de travail et se livrent
librement à une discussion entre potes. Le résultat est on ne
peut plus convaincant. Il s’en dégage un plaisir et une bonne
humeur de tous les instants, tout en apportant un maximum de
détails sur le film. Les anecdotes sont innombrables, tout
comme les précisions sur les clins d’oeil ou hommages parsemés
tout au long du film.
Dans Hong Kong, Jackie Chan nous montre toutes les
beautés et plaisirs de vivre de la ville.
Le choc des cultures donne l’occasion au réalisateur et
à son équipe d’expliquer les différences qu’il existe entre
les techniques de travail occidentales et orientales, et
comment il durent s’adapter pour tourner des scènes dans Hong
Kong.
Avec La barrière des langues, c’est l’origine de chacun
qui est soulignée. Comme le dit si bien la belle Roselyn
Sanchez, les acteurs qui ont participé au film viennent des
quatre coins du monde et ont une manière bien à eux de parler
anglais..
Une star internationale, c’est bien sûr Jackie Chan.
Toute l’équipe rend un hommage tout particulier à la star du
cinéma d’action. Ainsi, il n’est pas étonnant de voir Chris
Tucker (et d’autres encore) le remercier, car c’est en grande
partie à lui qu’il doit sa nouvelle notoriété. Tous ne
manquent pas de souligner le grand professionnalisme dont fait
preuve Jackie Chan à chaque nouvelle collaboration.
La chorégraphie des combats illustre au mieux, le
véritable travail fourni par Jackie Chan. En plus de vouloir
de ses propres combats qu’ils soit crédibles, sans trucages ni
effets numériques, il en exige de même pour ceux des autres
acteurs. Il règle lui-même la plupart des scènes d’action,
même celles où il ne participera pas, ce qui apporte au film
un avantage indéniable.
La mode dans Rush Hour 2 revient sur le choix des
costumes, mais surtout sur l’apparition de l’acteur Harris
Yullin, avec des documents inédits et des rushes très drôles.
Le making of se concentre entièrement sur Brett Ratner
et ses secrets de concevoir chaque scène. Séquences de
tournage à l’appui, les acteurs et certains membres de
l’équipe technique vantent les qualités et mérites de celui-
ci.
Les scènes coupées ne représentent aucun réel intérêt,
d’abord de par leurs longueurs (seulement deux atteignent la
minute) et car elles n’apportent pas rien de plus au film. Par
contre, dans la même section, se trouve le bêtisier qui
n’est à manquer sous aucun prétexte !
« Lady Luke » est l’un des premiers courts-métrages
réalisés par Brett Ratner alors étudiant. Ca fait toujours
plaisir de voir comment certains ont débuté…
Sous l’élaboration d’une scène se cachent toutes les
étapes nécessaires au tournage de trois scènes, accompagnées
par les commentaires du réalisateur :
- Dans le poulet, on voit d’abord l’équipe technique en séance
de repérage à Hong Kong, puis comment s’est déroulé le
tournage de la scène où Chris Tucker, suite à une mauvaise
compréhension, achète un poulet vivant à une vendeuse
chinoise.
- La seconde, intitulée la bombe, résume assez bien l’esprit
dans lequel a été tourné le film. On y voit un Jackie Chan
toujours plein d’imagination et un réalisateur jamais
satisfait.
- Le grand saut montre l’évolution de la scène finale. Au
départ, elle devait être plus courte et moins spectaculaire,
mais après mûre réflexion, réalisateur et acteurs se sont
rendus compte qu’il fallait une scène plus impressionnante en
guise de final.
Les effets visuels nous dévoilent, en quatre prises de
vues différentes, la fabrication de l’explosion à l’ambassade
en plein centre ville.
Pour finir, on retrouve les filmographies de tous les
principaux acteurs et du réalisateur, avec la particularité
d’offrir l’horoscope chinois de chacun, et les bandes-annonces
de Harvard Story, Blow et du film.
Le film se déroulant en grande partie de nuit, il fallait donc
que l’image puisse offrir à la fois des noirs profonds, mais
aussi des couleurs vives pour retranscrire au mieux les tons
« flashy » de la comédie. Le challenge est parfaitement relevé
ici !
Grâce à un contraste idéal et une parfaite gestion des
couleurs, on nous gratifie d’une image de qualité, comme il se
devait. Le master est impeccable, normal pour un film aussi
récent, et aucun défaut de compression n’est perceptible…
La piste française en DTS est, sans nul doute, la plus
agressive. Le caisson sera mis à rude épreuve tout au long du
film, et les surround délivreront un déluge d’effets lors des
nombreuses scènes d’action. A noter aussi que la voie centrale
et ses dialogues ne font jamais impasse sur l’action, preuve
d’un excellent mixage.
La piste en version originale 5.1 EX perd en puissance, mais
gagne en finesse et en justesse. Ceux qui auront le plaisir de
goûter aux joies du EX exigeront qu’un tel mixage soit
effectué systématiquement. Car, l’apport d’une (voir deux)
centrale arrière est indéniable ! Si les effets surround
étaient déjà bien présents sur la piste DTS, ils le sont
encore plus ici et prennent véritablement une autre dimension.
A l’écoute, on les sent plus juste et plus précis, comme si on
venait de libérer toutes les réelles possibilités de la bande-
son, qui semblait « enfermée » dans « seulement » deux voies
arrière.
Avec la piste française en Dolby Digital, nous n’aurons ni
droit à la pêche du DTS ni aux impressionnants effets dû au
EX, mais le spectacle reste toute fois hautement satisfaisant.