Ames en stock (2009) : le test complet du DVD

Cold Souls

Réalisé par Sophie Barthes
Avec Paul Giamatti, David Strathairn et Emily Watson

Édité par M6 Vidéo

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Critique

Comme David Lynch, Sophie Barthes à trouvé son inspiration dans l’un de ses rêves. La filiation cinématographique prend ensuite le chemin d’un Terry Gilliam plutôt calme, ou d’un trio Gondry/Jonze/Kaufman prompt à mettre à l’écran des idées farfelues.

Celle de ce film est d’extraire l’âme, de la stocker et éventuellement d’en louer une autre, histoire de se changer littéralement les idées.

On nage en pleine poésie science-fictionnesque, on surfe au bord d’un gouffre métaphysique et on se prend à rire sur un sujet pas si léger que ça, surtout quand il vient sonder des côtés justement assez sombres de certaines âmes, comme ces trafiquants d’âmes russes qui bien que n’ayant pas eu recours à la machine, ne semblent plus en posséder eux mêmes.

Les bonnes fées du cinéma indépendant étant passées par là, c’est avec une certaine délectation que l’on se trouve face à un Paul Giamatti dans son « presque propre » rôle de comédien névrosé, marié à une Emily Watson qui a bien du mal à suivre les événements. Giamatti nous emporte si profondément dans son voyage interne, que l’on a l’impression d’avoir loué son âme pendant 1h40.

Un conte, une comédie, une satire, un essai de science-fiction… ce film est difficile à ranger et c’est là tout son charme, une véritable poupée russe cinématographique dont les couches successives ne cessent de surprendre par leur emboîtement si parfait.

Présentation - 3,0 / 5

Un effort particulier a été fait sur les menus qui semblent sortir du bureau du Dr Flintstein pour choisir une nouvelle âme. À part, ça rien à signaler.

Bonus - 3,0 / 5

Une petite heure de bonus bien équilibrée. L’interview de la réalisatrice est l’élément le plus intéressant du lot et nous fait rencontrer une artiste cultivée, simple et qui possède une grande culture.

Son deuxième court métrage est de la partie et partage avec « Âmes en stock » un même univers grinçant et tragi-comique.

On apprend que le premier montage du film faisait 4 heures, les scènes coupées ne prennent cependant que 9 minutes de notre temps avec quelques moments très drôles.

La machine à extraire les âmes livre aussi ses secrets de fabrication dans un court reportage bien documenté.

Image - 4,5 / 5

À part un peu de fourmillement en début de film, dû cependant à la prise de vue, l’ensemble des images sont portées par un encodage tout en douceur qui ne laisse apparaître aucun artefact. Il faut dire que le rythme assez tranquille (voire lent) du film ne donne pas vraiment la migraine au MPEG2…

Son - 4,0 / 5

4 niveaux bien distincts de qualité s’offrent au spectateur. De la VOST en 5.1 à la VF en 2.0, on passe d’une piste très fouillée et très agréable à une ambiance toute plate au doublage… inutile. Le choix sera vite fait, même pour les allergiques à la VO.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur Toshiba TDP-MT700
  • Sony PlayStation 3
  • Ampli Denon AVR 2807
  • Kit enceintes/caisson Morel Nova (configuration 7.1)
  • Diagonale image 302 cm