Dragons et Princesses (2010) : le test complet du DVD

11 ans après Princes et princesses, Michel Ocelot revient à ses premières amours : les personnages en papier découpé au services de contes des milles et une nuits de divers horizons.

En 11 ans, le réalisateur a connu d’énormes succès avec Kirikou et la sorcière et Azur et Asmar. Mais comme il l’explique lui-même, ces succès ont un prix : celui d’un travail long et laborieux avec des équipes de plus en plus grosse à gérer. Or on sait que Michel Ocelot est un perfectionniste, un horloger de l’animation française. Et c’est donc presque des vacances pour lui que de replonger dans 10 nouveaux contes en ombres chinoises.

Entre temps, évolution des techniques oblige, le papier découpé a été remplacé par les ordinateurs, offrant au réalisateur un nouveau champ de liberté dans son expression graphique tout en conservant le principe des silhouettes noires sur fond de décors colorés.

Les contes, inspirés par des histoires ou simplement des images de cultures aussi variées que l’Inde, l’Afrique, les Antilles, la Russie, sont tous écrits par Michel Ocelot qui sait une fois de plus nous régaler de récits originaux et malins.

L’animation est superbe, les décors somptueux, les histoires captivantes… Michel Ocelot s’attache à nous éviter toute lassitude avec une aisance et un charme fous.

Menus simplissimes, boîtier classique, rien de particulier à noter.

2 petits modules en guise de digestif.

Le premier est une interview de Michel Ocelot qui explique pourquoi et comment il en est venu à tourner 10 nouveau contes à la suite de Princes et Princesses, tandis qu’il se rend à la Fête des Couleurs, un événement organisé par l’Unicef afin de lever des fonds. Le réalisateur est toujours aussi peu avare de détails sur son travail.

Le deuxième est un animatique (storyboard sonorisé) de l’épisode « Ivan Tsarevitch et la princesse changeante » qu’il présenta justement à la Fête des Couleurs. Une façon de voir cet épisode à son stade embryonnaire.

Superbes images aux couleurs éclatantes, aux dorures scintillantes et aux noirs bien contrastés. L’encodage est parfait et ne vient à aucun moment gâcher le spectacle.

Même pour une courte série télévisée, le 5.1 est de mise ! Et c’est tant mieux car cette piste est largement plus agréable et enveloppante que la piste stéréo également proposée.