Réalisé par Clint Eastwood
Avec
Clint Eastwood, Sondra Locke et Pat Hingle
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Clint Eastwood se moque personnellement de l’inspecteur Harry dans ce film totalement nihiliste, qui constitue en quelque sorte le meilleur hommage au cinéma de Sam Peckinpah. Un flic mi-ivrogne sur la touche doit escorter une prostituée à un procès, où elle doit témoigner contre un chef de la police acheté par la Mafia. Ce dernier mobilise une armée entière pour les stopper. Attention cult-movie ! « L’épreuve de force » s’était perdu dans les archives cinématographiques, à cause de son climat virulent et d’une violence excessive pour une comédie d’action. Comédie est sans doute le mot le plus approprié pour ce tour de force over-the-top, qui laisse plusieurs cadavres sur la route et qui tire des dizaines de milliers (littéralement !) de coups de feu ! Ce road-movie est l’image même du cinéma politically incorrect, comme on ne pourrait plus en faire de nos jours.
Warner se doit d’être félicitée, pour avoir ressorti des tiroirs ce film moins connu de Clint Eastwood, qui ne méritait pas de pourrir. Le Studio lui accorde les faveurs d’un remixage en 5.1, et quelques restaurations de l’image. En revanche, du coté des suppléments, c’est toujours le calme plat. Il faut se contenter de voir et revoir les sous-écrans du menu.
Un mot : RIEN. On lui accorde un 0.5 uniquement pour son sous- écran d’informations.
Par rapport à d’autres rééditions des « vintage » Clint Eastwood, il y a beaucoup de progrès. A défaut d’être intacte, l’image gagne des couleurs plus profonds, un piqué et une définition acceptables, et une connotation très « roadie ». Finalement un film des années ‘70 qui ne perd pas la moitié des tripes en phase de réédition ! Aucun problème lors de l’apocalyptique fusillade finale, l’un des morceaux de bravoure des années ‘70.
Bonne rémasterisation en 5.1 de la VO, avec une très bonne présence de la bande son. Les nombreux fusillades sont bien rendus, sans partir pour autant dans tous les sens comme dans le cinéma contemporain (dommage…). Clairement, la VF - en mono - est beaucoup plus limitée.