Corleone - L'intégrale de la série (2007) : le test complet du DVD

Salvatore Riina, surnommé  » Totò u curtu  » pour sa petite taille, 1m58, ou  » la bestia  » pour sa brutalité envers ceux qui barraient sa marche vers le pouvoir, est derrière les barreaux depuis 1993.

Encore adolescent, il est recruté, en même temps que trois de ses amis, Biagio, Binnu et Calogero, par un lieutenant (campiere) du parrain de Corleone, petite ville située à une quarantaine de kilomètres au sud de Palerme, avant un premier séjour en prison pour meurtre.

À sa sortie de prison, Totò prend vite la tête de la  » famille  » des Corléonais et part à la conquête de Palerme petites cylindrées, gros calibres et gâchette facile dans un sanglant affrontement des  » paysans  » contre les  » citadins  » (l’occasion de scènes d’une extrême violence pour une série étiquetée  » tous publics « ). Quand la corruption ou les menaces se suffisent pas, les armes automatiques parlent, sans retenue.

La trilogie du Parrain de Francis Ford Coppola, Il était une fois en Amérique de Sergio Leone ou, bien avant, Salvatore Giuliano de Francesco Rosi, sont là pour nous rappeler que le crime organisé a toujours été une belle source d’inspiration pour le cinéma, particulièrement pour les réalisateurs italiens ou d’origine italienne. Pour la télévision aussi : Les Soprano a fait date dans l’histoire des séries.

Corleone, avec son  » italian touch  » occupe le haut du pavé des séries transalpines de ces dernières années aux côtés de Romanzo criminale, réalisée par Stefano Sollima en 2008 et de la brillante La meglio gioventù, réalisée par Marco Tullio Giordana en 2003. Toutes trois ont en commun de faire revivre, sur une longue période, un violent passé de l’Italie, marqué par la guerre contre la mafia ou les Brigades Rouges.

La tension dramatique de ce docu-fiction est renforcée par l’affrontement, générateur de suspense, de Totò et de Biagio Schirò, l’ami d’enfance devenu carabinier.

Claudio Gioè donne le frisson dans sa froide et cruelle incarnation de Totò. Il a, depuis, tenu un rôle, également aux côtés de Simona Cavallari, dans une autre série sur la mafia palermitaine, Squadra antimafia - Palermo oggi, mais cette fois du bon côté, celui des forces de l’ordre.

Une bonne chose que cette série, qui dormait depuis quatre ans sur des étagères en Italie, ait enfin été distribuée en France : elle vous clouera sur son fauteuil pendant des heures !

Beau digipack noir inséré dans un étui cartonné.

Une image légèrement bruitée, n’apportant aucune gêne pour les plans serrés, mais pouvant brouiller les détails des plans larges.

Un son dynamique qui permet de profiter de la belle musique composée par Luigi Seviroli. À noter, toutefois, quelques saturations dans les dialogues, par exemple dans l’épisode 2, à 58’34” et à 90’50”. Dialogues en retrait et plus mats dans le doublage en français, pas très bien synchronisé et qui étouffe les bruits d’ambiance.

Un mot pour les suppléments : NIENTE ! Pas la moindre miette.