Réalisé par Chris Nahon
Avec
Jet Li, Bridget Fonda et Tchéky Karyo
Édité par EuropaCorp
D’accord, le script tient sur un SMS. Le flic du contre-
espionnage Tchéky Karyo est baaaaad. Pourquoi il est bad, on
l’ignore. Il est méchant, il organise le meurtre d’une
éminente personnalité chinoise à Paris, et c’est tout.
Certains ironiseront que l’histoire est à l’image des
scénarios pondus par Luc Besson..
Mais cette fois ce n’est pas tout. Car, si « Le baiser mortel
du dragon » se veut être un « vehicle » d’action pour Jet Li (le
superflic qui descend à Paris, et se retrouve plongé au coeur
de cette affaire d’Etat), il remplit son rôle à merveille. Il
fait même mieux des escapades hollywoodiennes post-
L’Arme fatale 4, qui n’avaient pas exploité toute
l’étendue cinétique du kung fu de Jet Li.
Le reste, forcément, est de la tapisserie d’action. Tchéky
Karyo et Bridget Fonda en bons habitués du style Besson (mais
avec plus de « screen time » par rapport aux productions outre-
Atlantique), plusieurs dizaines de méchants à dérouiller, et
une fluidité et une violence assez inhabituelle pour Chris
Nahon, ici dans sa première réalisation.
Bref, un film d’action avec QI limité, compensé par beaucoup
beaucoup beaucoup de muscles en mouvement..
Un disque flashy et frénétique à l’instar des autres titres
Europa, plus un packaging grand luxe avec le savoir-faire
d’FPE. Voilà le premier impact.
Selon vos préférences (et les stocks disponibles), vous aurez
le choix entre le surétui Jet Li et celui de Bridget Fonda.
L’intérieur et le reste sont communs aux deux : un digipack
dépliable avec sérigraphiés à go-go, qui héberge pas moins de
trois disques. Exit la démo jouable pour la Xbox initialement
prévue ; on trouvera à la place un deuxième CD Audio, le vol.
2 de la BOF du film (le vol. 1 est le deuxième disque du
pack).
Bref, la différence entre le pack collector et la version
standard du « Baiser mortel du dragon », ce sont les musiques du
film et le packaging. Europa a réussi à tasser film et
suppléments sur un unique DVD-9. Bonne nouvelle pour les deux
mondes : le changement de langue ou de format audio est
autorisé.
Dans l’ensemble, une édition faste et très tape à l’oeil, avec
juste quelques réticences sur sa valeur ajoutée pour ceux qui
ne sont pas intéressés par la BO.. d’autant plus que le disque
2 reprend les titres du 1..
Note : selon les contenus et les interlocuteurs, les bonus
sont en anglais, français ou mandarin. L’intégralité des
bonus est localisée en français.
Making of des scènes d’action (14’)
Désolés de l’admettre, mais à la fin de ce document, on ne
pourra toujours pas pratiquer le kung fu à la Jet Li. Ces
coulisses long-form - entrecoupées par des extraits
d’interviews, montrent le tournage des scènes d’action mais ne
livrent pas ses secrets. Les personnes s’expriment en
plusieurs langues. La Palme va à Tchéky Karyo, clairement
contagié par la Vandammite, car il s’exprime uniquement en
english..
Making of de la BO (12’)
A l’instar de la featurette précédente, c’est un document au
style minimaliste, qui préfère montrer plutôt qu’expliquer. On
aura ainsi droit aux sessions d’enregistrement de la B.O. de
Craig Armstrong. Un peu de didactique tout de même dans la
deuxième partie du programme, avec des extraits d’interviews
du compositeur.
La première à Paris (3’)
Petit déplacement à l’UGC Normandie sur les Champs-Elysées,
avec interviews-trottoir et les seules images où on voit Luc
Besson sur ce disque. On aperçoit également l’ambiance de la
party officielle.
Spécial Cannes - interviews (17’)
Peut-être le bonus le plus explicatif du DVD. Dans cette
session découpée en cinq parties (il suffit de sélectionner la
première pour les voir back-to-back), on peut écouter les
interviews cannoises de Jet Li, Bridget Fonda, Tchéky Karyo
(qui s’exprime tantôt en français, tantôt en english..) et le
réalisateur Chris Nahon. Le ton est un peu condescendant,
exception faite pour les propos de Jet Li et du metteur en
scène.
Les scènes de combat (7’)
Enfin un peu de baston ! Jet Li, le réalisateur et le
coréographe des combats s’expriment à tour de rôle dans cette
featurette, qui offre d’autres coulisses et devient une sorte
de prolongement des documents précédents.
Multi-angles (1’)
Après une courte intro de Cory Yuen, on passe à la (trop)
rapide exploration des cascades sur le toit du Bateau-mouche.
Angle 1, vision multicaméras, angle 2 avec l’interview de
Yuen, avec incrustation de l’autre angle. Sur notre
exemplaire, l’audio ne semble pas se commuter automatiquement
d’un angle à l’autre.
Comparaison film/story-board (2’)
Un autre clip avec le désavantage d’être beaucoup trop court.
On se retrouve cette fois sur la scène du conduit d’aération
dans l’hôtel, avec incrustation dessins/image sur le même
plan. Mais avant qu’on commence à applaudir la fidélité de la
vision du metteur en scène, c’est déjà fini..
Tournage de la scène de la boule de billard (4’)
Sans doute le seul bonus du DVD où on apprend quelque chose.
Toutes les coulisses et les subtilités du plan sont
expliquées. Et le câble accroché à la jambe de Jet Li est là
uniquement pour l’aider à trouver le bon angle. Pas de triche,
non mais..
Le reste
On conclut cette promenade trop courte dans le disque avec
quatre bandes-annonces (« Le baiser mortel du dragon »,
Yamakasi, 15 Août et « Wasabi ») et par une
galerie animée de photos. La partie DVD-Rom du disque
consiste dans le jeu Shockwave « Le défi du dragon », qui
peut être joué online comme offline (même si nous n’avons pas
réussi à lancer ce dernier mode).
Pour finir, les deux CD. Le premier disque offre les 11
titres de la B.O. (44’). Quant au volume 2 (« Symphony for
Isabelle » - de 63’ environ), surprise surprise, il reprend les
11 chansons de CD précédent, et ajoute 9 compositions
supplémentaires (chansons inspirés du film ou la B.O. de Craig
Armstrong).
Conclusion : une longue liste de bonus et goodies frénétiques,
mais d’un niveau un peu trop supérficiel. L’impression est
qu’il manquait de l’espace disque pour offrir des contenus
plus poussés. Dommage.
Bonne fluidité et excellent télécinéma. Encore un travail sans reproche de la part du studio Europa, même si quelques arrière-plans ne sont pas aussi détaillés comme on voudrait..
On s’attendait à de la baston, et c’est ce qu’on va avoir.
Force brute, une dynamique pechue et une omniprésence des
voies arrière, sont les signes caractéristiques des pistes
audio. Les changements de langue et des formats audio sont
autorisés dans tous les sens, chose de plus en plus rare de
nos jours..
Certes, les pistes son du « Baiser mortel » prêchent plus la
tempête que la dentelle - et cela vaut aussi pour l’audio DTS.
A cet égard, les pistes Dolby Digital sont très « rough », et ne
déméritent pas. Les différences entre la VF et la version
anglaise sont assez minimes.