Casanova, un adolescent à Venise

Casanova, un adolescent à Venise (1969) : le test complet du DVD

Infanzia, vocazione e prime esperienze di Giacomo Casanova, veneziano

Réalisé par Luigi Comencini
Avec Leonard Whiting, Maria Grazia Buccella et Lionel Stander

Édité par M6 Vidéo

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Le 22/11/2011
Critique

Le jeune Giacomo Casanova passe son enfance à Venise entre sa grand-mère et une mère volage. Envoyé en pension à Padoue, il fait la connaissance du père Don Gozzi, qui sera à l’origine de sa carrière ecclésiastique. Devenu adulte, Casanova revient à Venise où il décide d’abandonner la soutane et de suivre les élégants et mensongers chemins du libertinage…

Les prouesses amoureuses et les innombrables conquêtes du violoniste, écrivain, diplomate et bibliothécaire Giacomo Casanova a largement inspiré les cinéastes, notamment italiens. S’inspirant des cinq premiers chapitres des mémoires du plus célèbre séducteur (éditées en 12 volumes !), le cinéaste Luigi Comencini en retrace l’enfance et l’adolescence dans Casanova, un adolescent à Venise. Cinéaste moraliste, Comencini profite de ce portrait pour en fait représenter et révéler les moeurs, les coutumes, le comportement, la structure sociale, les rapports de classes, l’indifférence du pouvoir par rapport à la pauvreté de la société vénitienne du 18ème siècle au moment où la puissance aristocratique commence à décliner. Comencini s’attarde sur les plus petits détails de la vie quotidienne, l’hygiène, la sous-alimentation des plus démunis, tout en suivant son personnage principal partagé entre une vocation religieuse… et les chemins du libertinage.

Ironique et passionnant, magnifiquement photographié et mis en scène, truffé de références picturales, Casanova, un adolescent à Venise demeure l’une des plus grandes réussites de Luigi Comencini, que l’on peut d’ailleurs intelligemment compléter par un autre chef-d’oeuvre consacré au libertin transalpin, Le Casanova de Fellini.

Présentation - 3,0 / 5

Le boîtier Keep Case renferme le DVD sérigraphié aux couleurs de la collection des Maîtres Italiens SNC. Le menu principal reprend également l’habillage habituel, sobre et efficace.

Bonus - 3,0 / 5

En dehors des habituelles bandes-annonces issues de la collection des Maîtres Italiens SNC et des notes de production, l’éditeur nous propose des scènes commentées par l’historien du cinéma Jean A. Gili. Notre intervenant a déjà apporté ses lumières sur de nombreuses éditions DVD et Blu-ray de films italiens et se penche ici sur six scènes de Casanova, un adolescent à Venise (pendant près d’une heure) à savoir la visite à la sorcière, l’opération du père, Casanova à Padoue, les premiers sermons, Don Mancia défroqué et le choix de Casanova. Notre interlocuteur croise habilement le fond, une peinture de la vie quotidienne du XVIIIè siècle, et la forme, inspirée par les oeuvres du peintre vénitien Longhi, du film de Luigi Comencini mais n’évite pas parfois la paraphrase avec ce qui se déroule à l’écran.

L’interactivité se clôt sur quelques vues du manuscrit de la préface des Mémoires de Giacomo Casanova (Histoire de ma vie, livre I), conservées au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France.

Image - 4,0 / 5

Jusqu’alors inédit en DVD et remasterisé en Haute Définition, le Casanova de Luigi Comencini jouit d’un très beau transfert DVD. Pourtant, le générique d’ouverture au grain très appuyé et à la définition chancelante laissait présager le pire. Une fois le film entamé, les contrastes trouvent une solidité constante et la magnifique photographie d’Aiace Paolin est idéalement restituée avec ses couleurs inspirées des peintures de Longhi. La copie est propre, débarrassée de toutes poussières, quelques fourmillements sur les arrière-plans sont constatables mais jamais gênants, et la luminosité des séquences diurnes permet d’admirer la lagune de Venise dans toute sa splendeur.

Son - 3,5 / 5

Propre et dynamique, le mixage italien mono 2.0 ne fait certes pas d’esbroufe inutile mais restitue parfaitement les dialogues du film et laisse une belle place à la musique de Fiorenzo Carpi. La version française est également bien restaurée mais altérée par quelques saturations stridentes quand montent les aigus.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm