Medianeras (2011) : le test complet du DVD

Réalisé par Gustavo Taretto
Avec Javier Drolas, Pilar López de Ayala et Inés Efron

Édité par Jour2Fête

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Le 23/12/2011
Critique

Martin est phobique mais se soigne. Petit à petit, il parvient à sortir de son isolement, de son studio et de sa réalité virtuelle. Il est web designer. Mariana sort d’une relation longue. Elle est perdue et confuse, à l’image du désordre qui règne dans son appartement. Martin et Mariana vivent dans la même rue, dans des immeubles l’un en face de l’autre mais ne se sont jamais rencontrés. Ils fréquentent les mêmes endroits mais ne se remarquent pas. Comment peuvent-ils se rencontrer dans une ville de trois millions d’habitants? Ce qui les sépare les rassemble…

Les murs mitoyens de Buenos Aires cloisonnent les habitants de cette ville de plus 3 millions d’habitants. Derrière ces murs, les nouveaux moyens de communication rapprochent les gens du monde mais les éloignent de leurs propres voisins. Comédie-romantique sociologique et surtout furieusement poétique, Medianeras met en scène les comédiens Pilar López de Ayala et Javier Drolas, incarnant deux êtes solitaires, en manque d’amour et de communication. La première est claustrophobe et a du mal à se remettre d’une rupture après une longue relation tandis que l’autre, hypocondriaque aux yeux de Droopy, créé des sites internet emmuré dans son appartement. Apeurés par l’extérieur, ils tentent de mettre le nez dehors grâce à un soutien médico-psychologique ou canin. Ces deux personnages lunaires et terriblement attachants se croisent sans cesse sans se voir jusqu’au jour où…

Léger, intelligent, passionnant, drôle et émouvant, bourré d’imagination et de charme, Medianeras impose un style atypique qui n’est pas sans rappeler Beginners de Mike Mills avec ses collages de photos, d’animations et son tourbillon de sentiments. Inspiré formellement par le Playtime de Jacques Tati (le DVD ne quitte d’ailleurs jamais le personnage principal), le film signé du réalisateur Gustavo Taretto (dont c’est le premier long métrage) propose une véritable plongée dans cette ville tentaculaire qu’est Buenos Aires, ville ouverte sur l’extérieur mais où le désordre architectural finit par faire perdre leurs repères à ses habitants qui préfèrent finalement demeurer sur place. Les + idées visuelles se multiplient avec bonheur, et cette fable légère sur la vie moderne et ses tourments, interpelle autant qu’elle réjouit. On en sort avec un grand sourire.

Présentation - 3,0 / 5

Un digipack slim coloré renferme le DVD sobrement sérigraphié. Le menu principal fixe et musical laisse place à des transitions tirées des scènes du film quand on sélectionne le chapitrage, le sous-menu des suppléments et des langues.

Bonus - 2,5 / 5

Un petit module consacré au shooting photos de l’affiche du film, faisant référence à la série de livres-jeux Où est Charlie ? montre pour une fois le soin apporté à cet élément promotionnel.

En plus de la filmographie du réalisateur et de la bande-annonce, deux entretiens, avec d’un côté le metteur en scène Gustavo Taretto et de l’autre la comédienne Pilar López de Ayala (4 minutes montre en main), complètent cette interactivité. Si cette dernière semble intimidée et ne sort pas trop des sentiers battus propre à l’exercice, Gustavo Taretto a plus de choses à dire sur son film et dévoile comment lui est venue l’idée de Medianeras, explore les thèmes traités, sa collaboration avec les comédiens et rend hommage à l’une de ses inspirations, Jacques Tati et notamment son chef-d’oeuvre Playtime.

Image - 3,0 / 5

Jour2Fête livre un master plaisant de Medianeras même si la copie demeure marquée par les conditions de prises de vue d’origine et un budget restreint. Les plans fixes sur l’architecture de Buenos Aires sont évidemment les mieux lotis avec un relief appréciable. Quelques séquences sombres demeurent marquées par un léger grain, de sensibles flous sporadiques, des noirs spongieux, une saturation légère des couleurs et un piqué moindre. Conforme aux partis-pris esthétiques découverts en salle, la clarté n’est guère poussée, les scènes extérieures sont plutôt vives, la copie propre malgré un léger bruit vidéo notable sur quelques plans rapprochés.

Son - 3,5 / 5

La piste Dolby Digital 5.1 sert essentiellement à spatialiser la musique de Gabriel Chwojnik et délivre quelques ambiances naturelles sur les séquences extérieures mais l’ensemble demeure limité. L’action est principalement canalisée sur les enceintes avant et les dialogues manquent de punch sur la centrale. Le caisson de basses a de son côté de petites occasions de faire parler de lui. L’éditeur joint également une stéréo aux dialogues plus vifs. Ce mixage se révèle plus riche et dynamique que son homologue 5.1 et offre de belles conditions acoustiques.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

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Franck Brissard
Le 7 novembre 2014
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Medianeras
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