Réalisé par Woody Allen
Avec
Woody Allen, Michael Kirby et David Ogden Stiers
Édité par MGM / United Artists
Un des films les plus sous-estimés peut-être dans la
filmographie de Woody Allen. Pourtant, s’entremêlent une fois
de plus avec finesse poésie et drôlerie.
L’action se passe la nuit, dans une ville où rôde la présence
de Jack L’Eventreur… Entre Kafka et Le Hambourg de Brecht…
Allen endosse le rôle principal d’un petit fonctionnaire
apeuré qui déambule malgré lui dans les rues sombres. « Ombres
et Brouillard » nous précipite aussi au sein d’un compagnie de
cirque où l’on y croise John Malkovich, Madonna, Jodie Foster
et, bien sûr, Mia Farrow…
Indissociable des films précédents que sont Alice et
La Rose pourpre du Caire, ce film clôt cette trilogie
fantasticopoétique en nous laissant sous-entendre au final
que, dans le monde du spectacle, tout finit peut-être par
partir en fumée… comme par magie… (cf. la très belle scène
de fin).
Partie intégrante du second coffret 6 DVD de la Collection
Woody Allen MGM, cette édition jouit comme à l’accoutumée d’un
joli packaging. La jaquette reprend au verso le résumé de
l’histoire, les langues proposées en mono (français, anglais,
allemand, espagnol) et les différents sous-titres
(huit au total). Des menus 16/9 fixes et muets, d’une
esthétique sobre et assez réussie, nous sont offerts ; on
regrettera peut-être la non-utilisation d’une musique « Jazz »
sur toute l’interactivité. La navigation est claire à défaut
d’être très originale. L’ensemble de l’oeuvre est présenté en
16/9 anamorphique, mono et découpé en seize chapitres.
On aurait aimé davantage de suppléments que cette maigre
bande-annonce.
Une bande-annonce non sous-titrée. C’est tout ! On aurait souhaité au moins une interview de Woody Allen !
Il est toujours délicat de critiquer un noir et blanc,
d’autant plus qu’ici il s’agit d’un choix délibéré d’Allen
afin de rendre hommage entre autres au symbolisme de Kafka et
du théâtre allemand.
On dispose ici d’une copie très propre. L’image en cinémascope
souligne la magnifique photographie du film mais elle a
tendance à pixeliser sur certains plans larges.
Tout fan de Woody Allen se doit obligatoirement de voir le
film dans sa version originale.
La VO en mono est claire mais ses homologues française et
espagnole sont loin d’être en reste puisqu’elles jouissent
d’une dynamique légèrement supérieure.
Quant à elle, la version allemande offre une bonne clarté mais
avec des bruitages sonores plus étouffés.