Belleville Tokyo (2010) : le test complet du DVD

Réalisé par Elise Girard
Avec Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm et Philippe Nahon

Édité par Epicentre Films

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Le 27/07/2012
Critique

Un couple se dirige vers un train en partance pour Venise. Sur le quai, Julien annonce à Marie qu’il part en rejoindre une autre et s’en va, la laissant seule à Paris, enceinte. Bouleversée, Marie se refuse à être victime de cette situation. Elle trouve du réconfort dans son travail auprès de ses deux « cow-boys » de patrons, Jean-Jacques et Jean-Loup, qui dirigent un cinéma du quartier latin spécialisé dans les films classiques américains…

Attachée de presse pour les cinémas Action, Elise Giard réalise en 2003, avec Joëlle Oosterlinck, un documentaire consacré à ces salles parisiennes mythiques. Parsemé de références autobiographiques, Belleville Tokyo est un premier long-métrage qui ne manque pas de charme, même si l’intrigue est réduite à son strict minimum et que certaines longueurs, malgré une durée totale d’1h13, émaillent le récit.

Belleville Tokyo repose surtout sur le couple Valérie Donzelli-Jérémie Elkaïm, dont la fantaisie naturelle de la première l’emporte heureusement sur le jeu monocorde et il faut bien le dire irritant du second. Comédie-dramatique joliment mise en scène et éclairée par le chef opérateur culte Renato Berta (collaborateur de Jacques Rivette, Alain Resnais…), le film d’Elise Girard peut également compter sur le duo insolite et savoureux formé par les géniaux Philippe Nahon et Jean-Christophe Bouvet, dont les personnages d’exploitants de salle sont inspirés des anciens propriétaires des cinémas Action de Paris, avec qui la réalisatrice a débuté. Si Belleville Tokyo ne raconte finalement pas grand-chose de marquant, la rupture amoureuse importe peu, il a au moins le mérite de nous faire découvrir l’univers attachant d’une nouvelle cinéaste. Et puis un film qui parle de cinéma n’est jamais un film à laisser de côté !

Présentation - 4,0 / 5

Comme d’habitude, l’éditeur soigne particulièrement l’emballage. De la jaquette en passant par la sérigraphie du DVD et le menu principal animé et musical. Un très bel objet, élégant et attractif.

Bonus - 2,5 / 5

Une interview sympathique de la réalisatrice Elise Girard éclaire sur les difficultés de financement de Belleville Tokyo, sur les thèmes abordés, les partis-pris esthétiques adoptés et le casting du film.

L’interactivité se clôt sur une galerie de photos, la biographie de la réalisatrice et la bande-annonce.

Image - 4,0 / 5

Tourné dans une DV soignée, Belleville Tokyo apparaît dans un master propre et clair. La définition est tout à fait honorable, le piqué se fait même très précis sur certains plans rapprochés, le relief est omniprésent y compris sur les scènes sombres. La compression fait son boulot et consolide admirablement les nombreux plans fixes, tandis que les prises de vue, souvent tournées dans une belle lumière d’hiver et naturelle, entrainent quelques flous sporadiques.

Son - 4,0 / 5

La piste unique Dolby Digital Stéréo fait son office et restitue avec harmonie les dialogues du film, sur lesquels repose l’entièreté de Belleville Tokyo. Ce mixage dense permet d’apprécier la musicalité particulière des voix de Valérie Donzelli et de Jérémie Elkaïm, sans le moindre faux pas. Les quelques notes de cymbales et de vieux piano électronique concoctées par le compositeur électro-rock Bertrand Burgalat, profitent d’une belle ouverture frontale.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm