Réalisé par Gérard Krawczyk
Avec
Jean Reno, Ryoko Hirosue et Michel Muller
Édité par EuropaCorp
Flic solitaire au grand coeur mais aux méthodes parfois
musclées, l’inspecteur Hubert se retrouve en vacances forcées
après avoir rossé le fils du préfet. Un jour, il reçoit le
coup de fil d’un notaire qui lui annonce que Miko, la femme de
sa vie disparue vingt ans auparavant, vient de mourir dans
d’étranges circonstances. Seul légataire testamentaire, Hubert
débarque au Japon, accueilli par son ancien équipier, pour
découvrir ce dont il a hérité. Une fille, 200 millions de
dollars et une flopée de Yakuzas à sa recherche.
Production Besson, scénario de Besson, tout de suite la
lumière rouge s’allume… Va t’on avoir droit à un film à la
Taxi 2 (du même réalisateur) ? Raciste au possible
et dénué d’intérêt ? La réponse est non. Gérard Krawczyk nous
propose ici une comédie vraiment fort sympathique avec deux
acteurs géniaux qui forment un duo très intéressant (Jean Reno
et Michel Muller) et qui traversent toute la ville de Tokyo
dans une folie, et avec un sens de l’action qui empêche le
spectateur de s’ennuyer..
Le film n’est pas long (1h35) et finalement c’est peut-être
mieux comme ça. C’est drôle, c’est divertissant, ça se laisse
regarder tout seul, même si ça ne laissera pas un souvenir
impérissable comme c’est souvent le cas avec des comédies de
ce genre.. Des films estampillés Europa comme ça, on en
redemande !
Mention spéciale à l’actrice Japonaise Ryoko Hirosue qui
resplendit à l’écran comme ses deux compagnons Français.
La présentation générale est très très réussie. Une jaquette
et une sérigraphie alléchante au possible, et des menus animés
et sonorisés avec brio. L’esprit du film un peu techno est
respecté avec ces menus fluos, clignotants, et ces petits
extraits du film en arrière plan. Les transitions sont toutes
aussi réussies et on ne peut vraiment rien reprocher
aux concepteurs de ce côté là.
A noter la présence de sous-titres pour sourds et
malentendants. Ici c’est particulièrement appréciable, car
dans quelques phases du film, les dialogues sont difficilement
compréhensibles du fait du fort accent présent chez tous les
acteurs japonais tentant de s’exprimer en Français.
On commence par le commentaire audio du réalisateur,
qui nous en apprend beaucoup sur le film, et avec des
anecdotes très intéressantes. Le sentiment que nous laisse
ce supplément est que le tournage était un peu risqué mais
qu’il régnait vraiment une très bonne ambiance sur le tournage
(qui se ressent dans le film, d’ailleurs).
Sous l’appellation de Clip musical sur le tournage, on
a droit à un sympathique reportage sans interview où
s’enchaînent pratiquement toutes les scènes du film derrière
la caméra. C’est vraiment très intéressant pour ceux qui
s’intéressent à la direction d’acteurs et à la manière de
réaliser un film. On voit beaucoup de séquences instructives
sur la réalisation mouvementée de ce film.
A travers le bonus Interview, on a droit à une sorte de
making of avec des prises de parole des acteurs, du
réalisateur, des gars des effets spéciaux ; et des images du
tournage, de la création des effets spéciaux, de la mise en
place de la chorégraphie des bastons, etc… (on retrouve
d’ailleurs des images présentes dans le précédent
bonus). C’est donc grâce à ces mini-documentaires - au nombre
de 8, d’environ 5 minutes chacun, que l’on découvre pas mal de
choses sur le film.
Le bonus Ryoko à Paris, qui ne dure que 2 minutes
environ, nous montre le trajet promotionnel de la fille de
Jean Reno dans le film, à travers Paris. Pas très long, pas
très intéressant mais original.
Séquence Multi-angle nous permet de voir la scène de
l’attaque de la banque avec les plusieurs caméras utilisées
durant le tournage. Mais le plus intéressant est le
commentaire de Gérard Krawczyk qui, assis sur sa chaise, nous
apprend que cette scène est en fait un hommage à John Woo,
réalisateur dont il est fan..
Le Jeu du site Internet, disponible uniquement via DVD-
Rom est un anecdotique petit jeu où il faut répéter des pas de
danse que Yumi fait.
Enfin, le Karaoké permet de doubler deux scènes du film
en prenant la place des voix de Jean Reno, Michel Muller ou
Ryoko. En choisissant un angle, on choisit qui on va doubler.
Ce supplément original et amusant donne un assez bon résultat,
même si on en a vite fait le tour.
Restent les traditionnelles et anecdotiques Galeries
photos, Affiches étrangères, le Clip
vidéo (Nadia Farès) et les Bandes-annonces du film
et de quelques titres Europa.
Une édition bien fournie donc, qui sans regorger de
suppléments nécessitant deux DVD, permet d’en savoir plus sur
le film tout en s’amusant autant.
Le master employé est sans défaut, et c’est un vrai plaisir de profiter de ce transfert impeccable où la compression est optimale et où les contrastes sont très bien définis. Les nombreuses couleurs techno et flashy qui parsèment le film n’auront aucun mal à trouver tout leur éclat sur votre écran.
Même si une grande partie du film est calme, il y a plusieurs scènes qui utilisent à fond toutes les enceintes qui vous entourent. La VF 5.1 est très réussie et offre une dynamique et une précision magnifique, alors que la VF DTS offre une ambiance et une répartition des sons encore plus maîtrisée que la piste Dolby Digital. Que vous soyez équipé de DTS ou que vous ne le soyez pas, vous ne serez pas déçu du son de cette édition DVD.