Réalisé par Steven Lisberger
Avec
Jeff Bridges, Bruce Boxleitner et David Warner
Édité par Walt Disney France
Après un vol de ses idées et une expulsion de la société informatique
où il travaillait, Flynn tente d’accéder au coeur du système
informatique pour trouver les preuves de la supercherie.
Aidé par d’anciens collègues, il réussi à pénétrer dans l’enceinte
de la société où un rayon laser guidé par le programme principal
doué d’intelligence le désintègre pour le faire réapparaître dans
le monde virtuel de l’ordinateur. Sa recherche se transforme alors
en mission de survie dans un univers qu’il maîtrisait jusque là
depuis le monde réel…
Pionier incontestable des images de synthèses au cinéma, Tron
n’en finit pas de fasciner… 20 ans après. Même avec la grande
rigueur dont il fallait faire preuve avec cette technologie
naissante, Liserger avait réussi à pondre des images incroyables,
des images poétiques dans lesquelles se mêlaient technologie,
aventure, mysticisme et même une certaine critique de
l’informatisation déjà galopante.
Et c’est avec des moyens rudimentaires mais à la pointe de la
technologie de l’époque que furent mises en images les visions
du réalisateur via des développements somptueux effectués
par Syd Mead et Jean « Moebius » Giraud, deux grands spécialistes
(chacun dans son genre) de la représentation graphique de la
science fiction.
Entre procédés de prise de vues faisant intervenir pas moins
de 6 à 8 couches par image et technique de modélisation et
d’animation sur ordinateur sans prévisualisation, on imagine
assez bien ce qu’on put ressentir les artisans de ce film
en découvrant le résultat final sur grand écran : un soulagement
et un émerveillement sans précédent.
Un Tron en synthèse vous accueille dans le premier disque pour
un menu très simple. Dans le disque de bonus, c’est tout le monde
virtuel qui s’offre à vous pour une visite guidée.
NB : cette note pourra varier lors de la sortie du produit
définitif et surtout de son packaging.
Alors là, c’est le délire ! Plus de 2 heures de documents vidéo
très précieux, sans compter le temps incroyable à passer
dans la consultation des quelques 852 photos et dessins
répartis en différents thèmes. Et cerise sur le gâteau, des dessins
préparatoires de la suite de Tron : « Tron 2.0 » aussi appelé « Tron Killer App »
Et on commence toujours avec le commentaire audio qui
a le bon goût de ne pas être répétitif par rapport aux nombreux
documentaires du second DVD. Ici, chacun y va de son anecdote et
de ses petits détails supplémentaires. Très riche.
Le deuxième DVD s’ouvre sur la partie Développement qui
nous repositionne surtout dans ce qu’étaient les images de
synthèse à l’époque et sur les premières idées à l’origine du film.
Storyboard est une véritable caverne aux trésors pour les
fans de S.F. car elle abrite les dessins de recherche graphique
de deux grands maîtres en matière de design futuriste : Syd Mead et
Moebius. Collector !
Imagerie numérique revient grâce à 5 documents sur les
prouesses techniques de l’époque qui furent pourtant necessaires
à la réalisation de la vision de Steven Lisberger.
Conception graphique est le temple du dessin et de la photo.
Pas moins de 526 clichés sont présentés en galeries réparties dans les
thèmes des Programmes, Véhicules et Monde Electronique. Une vraie mine
d’or !
Musique. Il y a même un bonus pour les historiens de la musique
de film ! Deux séquences sont ici présentées avec le montage original et
complet de la musique de Wendy Carlos.
Scènes coupées réintroduit l’idylle entre Tron et Yori au milieu
d’une séquence très poétique où Yori « reconfigure » son appartement et
sa tenue. Dans cette section se trouvent également les pages de texte
explicatif qu’il a fallu ajouter au début du film dans certains pays
pour aider à la compréhension.
Le making of est tout frais puisqu’il a été enregistré et monté
pour le DVD. Toute l’équipe du film (y compris les acteurs) reviennent
avec humour ou nostalgie sur ce qui a été une véritable aventure
cinématographique et technique. Beaucoup de détails tout au long de l’heure
et demi, assez pour que les feignants de la télécommande se passent des
autres documents de ce DVD.
Promotion clôture le bal avec une brochette de bandes-annonces bien
datées et des photos d’affiches et autres objets promotionnels de l’époque.
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur ce film qui a hanté votre
jeunesse ou votre adolescence est ici ! Plus de secret, mais encore plus
d’admiration pour le travail colossal entrepris à l’époque.
Et vive la remastérisation ! Quelle joie de retrouver ces images avec si peu de défauts ! Il ne subsiste quasiment aucune trace du temps. Les images sont telles que les spectateurs de l’époque les ont découvertes, féériques. La compression est impeccable et ne montre jamais le bout de son nez.
Hey, Mr Disney France ! Elle est où la piste DTS en VO ? Parce que la française est très sympa, mais les doublages et le remixage de la VO sont bien supérieurs, même en Dolby Digital. Le DTS n’apporte finalement que peu de choses car on sent bien que le matériau de base n’a pas été retravaillé avec le même soin que la VO. Mais pour justement revenir à la VO DD5.1, c’est un vrai bonheur de richesse sonore avec cependant des dialogues souvent en retrait.