Réalisé par Alain Chabat
Avec
Alain Chabat, Jamel Debbouze et Fred Testot
Édité par Pathé
Après avoir bien secoué Astérix, Alain Chabat s’attaque au Marsupilami. On sent bien que l’ex-Nul a une tendresse particulière pour ce personnage, on sent bien qu’il aurait aimé rendre hommage au trait si particulier de Franquin… mais comme souvent avec Chabat, son esprit fourmillant d’idées et de gags plus ou moins valables accouche d’un film hybride, entre humour poussif, moments de pur génie comique et même une certaine poésie.
Alors oui, on rit, en fonction de son état d’esprit du moment, face à diverses situations ou gags éclairs. Mais le tout manque franchement d’unité et tourne régulièrement au Jamel Show. L’acteur occupe (envahit) l’écran et ne laisse que peu de place à un Marsupilami de synthèse assez peu convaincant et manquant singulièrement de caractère.
Le morceau de bravoure est attribué sans conteste à Lambert Wilson dont le rôle de dictateur fan de Céline Dion le pousse à fournir l’une des performances les plus inattendues de sa carrière.
Les enfants en redemandent, les grands attendent encore que Chabat réitère l’effet magique de Didier…
Double DVD dans un surétui carton gaufré. Menus sonorisés et sautillant au son de la chanson des Payas. Rien d’autre à signaler pour cette édition.
Ca pullule côté bonus sur les deux galettes de cette édition.
La première accueille surtout des modules consacrés aux effets spéciaux. Sans parole ni explication, 3 montages présentent les effets visuels ou mécaniques. Les habitués comprendront ce qu’il se passe à l’écran, les autres seront peut-être un peu perdus.
La seconde galette s’occupe du gros de la troupe : scènes coupées assez drôles, making of au ton TRÈS promotionnel et en 9 parties d’intérêt inégal, une sélection de séquences de danse en diverses versions, le clip de Céline/Lambert dans son intégralité (à mourir de rire tellement c’est kitsch), un incontournable bêtisier, un clip de la tournée d’avant-premières filmé au téléphone et qui possède un son déplorable, et 2 séquences de journaux télévisés plus ou moins bidonnées.
Il y a foison d’éléments, ça délire beaucoup, mais on n’apprend pas grand chose de consistant.
Superbe master qui se sort avec les honneurs de l’encodage MPEG 2 avec peu d’artefacts et une belle stabilité tout au long du film qui garde finesse, lumière et couleurs au top de ce que le support peut proposer.
Avec l’arrivée du Blu-ray qui fait office de support de référence pour les home-cinéphiles les plus pointilleux, on constate une disparition progressive de pistes DTS sur les DVD. C’est ici le cas avec une double piste VF DD 5.1 / 2.0 qui s’en sort à merveille question effets, dialogue et musique, mais qui aurait pu être largement dépassée par une version DTS offrant plus d’ampleur et de finesse.