Réalisé par Michael Hoffman
Avec
James McAvoy, Helen Mirren et Paul Giamatti
Édité par Condor Entertainment
Après cinquante ans de mariage, la comtesse Sofya Andreïevna, épouse aimante et dévouée de Léon Tolstoï, voit son monde s’écrouler soudain sous ses pieds. Au nom de sa nouvelle religion, le célèbre écrivain est en effet prêt à renoncer non seulement à son récent titre de noblesse, mais aussi à ses biens et à sa famille, décidé à terminer ses jours dans la pauvreté, l’austérité et la chasteté.
Adapté du best seller de Jay Parini, The Last Station, Tolstoï, le dernier automne n’est pas réellement un biopic mais un film narrant, comme son titre français l’indique, les derniers jours d’un des écrivains majeurs de la littérature russe, Leon Tolstoï (1828-1910), qui a la fin de sa vie était devenu un maître à penser prônant une vie simple et morale, combattant les institutions oppressives et les formes de violence.
Christopher Plummer prête ses traits, et son immense talent au rôle principal et se voit entouré de magnifiques comédiens. Helen Mirren campe une Sofya Andreïevna, l’épouse, mère de ses treize enfants et muse de l’écrivain plus vraie que nature, Paul Giamatti est inquiétant dans le rôle du disciple qui dépasse le maître, tandis que la prestation des jeunes James McAvoy et Kerry Condon n’a rien à envier à celle de leurs aînés. Joliment réalisé dans de superbes décors naturels, passionnant, élégant, souvent drôle, et merveilleusement interprété, Tolstoï, le dernier automne est une oeuvre délicate à découvrir.
Le nom de Tolstoï ne serait-il pas assez vendeur ? C’est ce qu’on peut penser en voyant la jaquette puisque le titre n’indique que Le Dernier automne, mettant en avant James McAvoy et Helen Mirren, tandis que Christopher Plummer apparaît à l’arrière-plan. La jaquette est néanmoins colorée et attractive. Le boitier est glissé dans un surétui, le menu principal est animé et musical. Aucun supplément n’est disponible.
La copie affiche d’emblée des contrastes soignés couplés avec une luminosité constante, un piqué notable et une profondeur de champ incontestable. Le cadre large fourmille de détails, les ambiances nocturnes sont soignées, tandis que le vert de la végétation s’allie au bleu étincelant du ciel avec une réelle homogénéité. Hormis quelques sensibles pertes de la définition et artefacts de la compression, ce master SD s’en sort avec tous les honneurs et délivre un élégant confort de visionnage.
Etrange choix éditorial que de proposer la version originale seulement en Stéréo alors que la langue française, au doublage totalement inapproprié, bénéficie d’une piste Dolby Digital 5.1 et même DTS 5.1, non indiquée sur la jaquette ! Sans surprise, cette dernière écrase littéralement les deux autres. Les ambiances naturelles et la musique plongent littéralement le spectateur dans l’atmosphère du film, les dialogues sont solidement plantés sur la centrale et la balance frontales-latérales est ardente. La piste DD 5.1 s’en sort bien mais autant profiter de la large ouverture de la DTS pour jouir d’un meilleur confort acoustique. A côté, la piste anglaise fait grise mine, aucune spatialisation n’est palpable, bien que les enceintes avant font ce qu’elles peuvent pour sauver les meubles.