Terri (2011) : le test complet du DVD

Réalisé par Azazel Jacobs
Avec Jacob Wysocki, John C. Reilly et Bridger Zadina

Édité par Studiocanal

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Le 28/01/2013
Critique

La vie n’est pas rose pour Terri, abandonné par ses parents à son oncle James, souffrant maintenant de la maladie d’Alzheimer… Adolescent résigné, il encaisse sans trop broncher les quolibets de la classe sur son obésité et son pyjama, le seul vêtement dans lequel il se sente à l’aise. S’il parle peu, il est parfois capable de se révolter et réussit à tisser une relation avec deux autres adolescents marginaux, Chad, qui trompe ses angoisses en s’arrachant les cheveux et Heather, mise un jour à l’écart par ses copines pour sa précocité sexuelle. Il y a aussi un adulte, Monsieur Fitzgerald, le vice-principal du collège.

Quatrième long métrage du cinéaste indépendant Azazel Jacobs, Terri ne ressemble pas trop aux autres films sur l’adolescence. Le récit est concentré sur quatre protagonistes suivis pendant deux ou trois jours. Si le scénario coécrit par le réalisateur est simple, il tend cependant à brouiller les cartes en mélangeant comédie et drame et en donnant une image équivoque des personnages, des adolescents pas si innocents qu’ils ont en l’air, des adultes pas si irréprochables qu’ils devraient l’être. Cette relative ambiguïté donne au récit une subtilité qui lui fait éviter de tomber dans les ornières du pathos et des idées reçues.

S’il faut quand même atttendre une bonne dizaine de minutes, on est pris par l’histoire et par les dialogues, particulièrement ceux entre Terri et le vice-principal. Des dialogues qui réussissent, avec pudeur et simplicité, à faire passer les émotions, comme la profonde et secrète complicité qui finit par unir Terri et Heather.

Le film doit beaucoup au trio de jeunes d’acteurs déjà aguerris, Jacob Wysocki dans le rôle-titre, Bridger Zadina, dans celui de Chad et Olivia Crocicchia, la lumineuse Heather. Sans oublier le vieux routier, John C. Reilly, solide second rôle remarqué, notamment, dans Magnolia de Paul Thomas Anderson, dans Chicago de Rob Marshal et dans Carnage de Roman Polanki.

Édition - 7 / 10

Présentation sans fantaisie : ni dans le boîtier keep case, ni dans les menus, rudimentaires.

Version originale uniquement, avec sous-titres français imposés, 12 chapitres.

Pas pléthore de suppléments : une bande-annonce (1’55) en VOST, un documentaire de 10’25 sur le tournage, intitulé A look Inside et, pour finir, quelques scènes coupées (7’27), présentées en 4/3, dont la qualité aurait justifié qu’elles survivent au montage ; peut-être ont-elles été, à juste titre, éliminées parce qu’elles en disaient un peu trop sur les personnages, qui gardent ainsi une plus grande part de mystère.

L’image tire un excellent parti d’un éclairage qui semble presque toujours naturel, aussi bien dans les scènes tournées en extérieur que dans celles tournées en intérieur. Cela donne une photographie délicate, avec ce qu’il faut de grain, toute en nuances qui concourt à l’authenticité du film. Dommage que le Blu-ray ne soit pas disponible en Europe.

Pour le son, un choix est offert entre deux formats, DD 5.1 et DD 2.0, assurant chacun une parfaite clarté des dialogues et une restitution assez fine de l’ambiance et de l’accompagnement musical.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7 / 10
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Philippe Gautreau
Le 1 février 2013
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