Réalisé par Christian Vincent
Avec
Catherine Frot, Jean d'Ormesson et Hippolyte Girardot
Édité par Wild Side Video
Hortense Laborie est une cuisinière réputée qui vit dans le Périgord. A sa grande surprise, le Président de la République la nomme responsable de ses repas personnels au Palais de l’Élysée. Malgré les jalousies des chefs de la cuisine centrale, Hortense s’impose avec son caractère bien trempé. L’authenticité de sa cuisine séduira rapidement le Président, mais dans les coulisses du pouvoir, les obstacles sont nombreux…
Sept ans après Quatre étoiles, Christian Vincent revient à la mise en scène avec Les Saveurs du Palais, inspiré de l’histoire de Danièle Delpeuch, première et d’ailleurs seule cuisinière ayant officié dans les cuisines privées de l’Elysée lors du deuxième mandat de François Mitterrand.
Cette comédie plutôt savoureuse, repose plus sur la création de magnifiques petits plats (un vrai plaisir) que sur la confrontation entre Catherine Frot (pétillante en reine des fourneaux) et l’Académicien Jean D’Ormesson (qui prend visiblement plaisir à interpréter le Président de la République), qui se donnent finalement trop peu la réplique durant 1h35. Le film est joliment emballé, jamais ennuyeux même s’il ne se passe pas grand chose, Catherine Frot assure royalement et mène tout son petit monde à la baguette. Comme souvent avec ce genre de production, on en ressort léger avec des gargouillis à l’estomac et l’eau à la bouche !
Wild Side emballe soigneusement son DVD et livre un menu (c’est le cas de le dire) principal lumineux, animé et musical.
Outre la bande-annonce, des liens internet et les credits du DVD, nous découvrons l’envers du décor grâce à un solide making of (65’), divisé en cinq chapitres portant sur le personnage d’Hortense, les premiers pas de Jean D’Ormesson au cinéma (un plaisir de l’écouter), le tournage au Palais de l’Elysée (et autres lieux prestigieux ayant servi pour les intérieurs), la préparation des plats vus dans le film (avec les chefs aux fourneaux, miam !), et le tournage en Islande. Les comédiens interviennent à plusieurs reprises sur les conditions de tournage, les images de prises de vues illustrent l’ensemble sans temps mort.
Egalement disponibles, deux recettes originales de la véritable cuisinière Danièle Delpeuch, directement issues du film.
Wild Side et le chef opérateur Laurent Dailland (Le Concert, Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre) nous proposent un master SD croustillant sur fond de contrastes denses, saupoudré d’une clarté bienvenue. Le tout est arrosé d’un piqué renversant, les détails flattent les pupilles (ou papilles ?) gustatives et la profondeur de champ est offerte pour le dessert. En guise de digestif, nous admirerons le relief omniprésent, la concision des noirs, la vivacité de la colorimétrie, ainsi que la beauté des éclairages tamisés.
Le spectateur a le choix entre les pistes DTS 5.1 et Dolby Digital 2.0. Notre préférence va évidemment pour la première qui instaure un confort acoustique plus plaisant, une spatialisation musicale (Gabriel Yared à la baguette) convaincante et des effets latéraux, certes peu foisonnants, mais appréciables. Le caisson de basses s’invite à table quand la situation le lui permet, les ambiances de cuisine sont plaisantes (les fourneaux crépitent), la balance frontale toujours dynamique et équilibrée, et le report des voix solide. La piste stéréo est évidemment plus plate mais riche et remarquablement équilibrée. L’éditeur joint également les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant, ainsi qu’une piste Audio Description pour aveugles et malvoyants.