The Crow : Stairway To Heaven - L'intégrale de la série

The Crow : Stairway To Heaven - L'intégrale de la série (1998) : le test complet du DVD

Réalisé par Alan Simmonds
Avec Mark Dacascos, Marc Gomes et Sabine Karsenti

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 06/03/2013
Critique

Eric et Shelly, la veille de leur mariage, ont été sauvagement assassinés par une bande de voyous. La veille de Halloween, un an après, Eric sort de sa tombe pour exercer sa vengeance, suivi par un corbeau, le lien entre le monde des vivants et le royaume des morts »…

The Crow: Stairway To Heaven adapte, sous la forme d’une série, la bande dessinée en noir et blanc créée par James O’Barr pour chasser ses démons : à la mort brutale de sa fiancée, tuée dans les rues de Detroit par un chauffard ivre, il s’engage dans les Marines pour oublier, sans y parvenir ; à sa libération, il décide de se venger mais apprend que le coupable est mort. Il trouvera dans la composition de la bande dessinée, commencée en 1981, un exutoire à sa douleur.

Son succès en incitera plus d’un à se lancer dans une adaptation pour l’écran. La première sera la bonne, réalisée en 1994 par Alex Proyas avec, dans le rôle-titre, le fils de Bruce Lee, Brandon Lee dont ce sera le meilleur film et aussi le dernier : pendant le tournage, à 28 ans, il sera tué par la balle d’un revolver qui aurait dû être chargé à blanc !

Le corbeau du film de 1994 vole à cent coudées au-dessus des adaptations ultérieures pour le grand écran. The Crow: City of Angels (avec Vincent Perez), The Crow 3 - Salvation (avec Eric Mabius et Kirsten Dunst), The Crow: Wicked Prayer (avec Edward Furlong et David Boreanaz) peinent à recréer l’ambiance gothico-romantique du film original, sorti dans une belle édition DVD critiquée en 2002 par Stéphane Leblanc, aujourd’hui épuisée, mais qu’on peut encore trouver chez certains vendeurs… en y mettant le prix. D’où l’attente justifiée d’une nouvelle édition sur Blu-ray de meilleure facture que celle proposée sur le marché anglais en 2007, avec de bons bonus, mais image et son SD (MPEG 2 et DTS).

La série, comme les autres adaptations pour le grand écran, n’est pas à la hauteur de la première tentative : ses auteurs n’ont pas su (ou voulu) tirer profit de la durée dont ils disposaient (22 épisodes de 45’) pour développer la vengeance d’Eric, emballée dans la précipitation dès les deux premiers épisodes. Au cours des épisodes restants, le héros est condamné, avant d’être autorisé à regagner sa fiancée dans le royaume des morts, à se prendre de bec (!) avec des méchants de tout poil, allant d’auteurs de « crash parties » qui, après avoir saucissonné les occupants, saccagent leur maison, jusqu’à un abominable Russe possédé par l’esprit de Raspoutine, en passant par un prisonnier évadé qui veut la peau du (pourtant gentil) flic qui l’a fait coffrer.

On retrouve parmi les personnages récurrents ceux de la BD et du premier film : Albrecht, le flic, qui a raccroché son uniforme de 1994 pour les vêtements de tous les jours conformes à son statut d’inspecteur et Sarah, l’impertinente fillette au skateboard (interprétée par Katie Stuart qui continue gentiment sa carrière devant les caméras).

Malgré quelques bons moments et le charisme de Mark Dacascos dans la « réincarnation » du héros tueur de tueurs (retrouvé récemment dans le bon remake de la série policière Hawaii 5-0), la série perd trop souvent son souffle et manque généralement de tension dramatique : il est vrai que l’invulnérabilité inoxydable du héros tend à gâcher le suspense (Clark Kent, le super-héros antichoc de Smallville, a, lui, son talon d’Achille : l’allergie à la kryptonite, verte ou rouge !).

Lors du rachat de Polygram, Universal décida d’interrompre dès la fin de la première saison. Peut-être le thème, plutôt porteur, sera-t-il un jour repris ?

Édition - 5 / 10

Le test a été effectué sur check discs. Le coffret reprend le beau graphisme du menu, musical et animé.

Un manque impardonnable : pas de version originale ! Il faut faire avec un méchant doublage en français, très gnangnan pour les personnages secondaires et sans grand souci de synchronisation des dialogues avec le mouvement des lèvres.

Autre manque : aucun supplément, pas même un aperçu de la bande dessinée de James O’Barr ! Autrement dit, l’interactivité d’une cassette VHS !

La compression est stable, les couleurs assez vives, mais la définition moyenne dans les plans larges et les scènes sombres. L’image 4/3 est propre : on peut oublier quelques petites taches blanches occasionnelles.

Le son stéréo 2.0 est et propre, assez ample pour la musique, mais étriqué pour les dialogues, placés trop en avant.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm