À moi seule (2012) : le test complet du DVD

Réalisé par Frédéric Videau
Avec Agathe Bonitzer, Reda Kateb et Hélène Fillières

Édité par Pyramide Vidéo

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Le 19/02/2013
Critique

Gaëlle est soudain libérée par Vincent, son ravisseur, après huit années d’enfermement, où chacun a été « tout » pour l’autre. Cette liberté gagnée jour après jour contre Vincent, Gaëlle doit à nouveau se l’approprier dehors, face à ses parents et au monde qu’elle découvre.

Malgré un carton d’introduction qui indique que le film ne prétend ni ne recherche à interpréter la vie, les actes ou les pensées de personnes existantes ou ayant existé, l’histoire d’A moi seule rappelle furieusement celle vécue par l’autrichienne Natascha Kampusch, séquestrée par son ravisseur pendant plus de 8 ans, de 1998 à 2006.

Le réalisateur Frédéric Videau tient visiblement à se démarquer de ce fait divers (le film commence d’ailleurs par la libération du personnage) en s’attardant également sur le point de vue du ravisseur, interprété ici par Reda Kateb, découvert dans Un Prophète et surtout Qu’un seul tienne et les autres suivront de Léa Fehner.

S’il n’y a rien à redire concernant la photographie du film et la musique onirique de Florent Marchet, en tous points superbes, A moi seule n’intéresse guère. Si Reda Kateb joue sobrement sa partition, le bât blesse au niveau de la comédienne Agathe Bonitzer, dont le jeu monocorde et le manque de charisme irritent rapidement, ne parvenant jamais à créer une empathie avec le spectateur.

C’est bien simple, le film reste au point mort tout du long et même les comédiens que l’on aime habituellement, Noémie Lvovsky, Jacques Bonnaffé pour ne citer qu’eux, ne semblent guère concernés par leurs dialogues. A moi seule est un drame long, esthétiquement soigné mais malheureusement jamais captivant, froid, maladroit (le va et vient temporel est horripilant) et les dialogues creux ont finalement raison de notre patience. Dommage.

Présentation - 3,5 / 5

Le visuel de la jaquette reprend celui de l’affiche du film. Comme souvent chez l’éditeur, le menu principal est fixe et musical.

Bonus - 2,0 / 5

Outre un lot de bandes-annonces, l’éditeur joint un documentaire (26’) intitulé Chez les tarés, consacré à l’enregistrement de la belle musique du film, composée par Florent Marchet. En juin 2011, le réalisateur Frédéric Videau, le compositeur et ses amis musiciens élaborent les thèmes musicaux d’A moi seule, des premières ébauches jusqu’à l’enregistrement final. C’est ici l’occasion d’admirer certains instruments rares et d’écouter de douces et enivrantes mélodies.

Image - 4,0 / 5

S’il y a bien une chose de réussie dans A moi seule, c’est la superbe photographie du film concoctée par le chef opérateur Marc Tévanian (Je te mangerais). Certes le film de Frédéric Videau ne dispose pas d’une édition HD, mais le DVD parvient sans mal à restituer les élégants partis-pris esthétiques originaux avec une gestion solide des contrastes, des noirs denses, un relief omniprésent sur les séquences diurnes tournées en extérieur. Toutefois, la luminosité tend à rogner les détails et le piqué s’en trouve sensiblement amoindri. Pyramide Vidéo livre néanmoins un bel objet, qui donne encore confiance quant aux capacités du DVD.

Son - 4,0 / 5

La troublante et lyrique bande-originale composée par Florent Marchet est élégamment délivrée par l’ensemble des enceintes grâce au mixage Dolby Digital 5.1. La spatialisation est probante, le caisson de basses utilisé à bon escient et les dialogues sont ardents sur la centrale. L’éditeur joint également une piste Stéréo remarquable et efficace, ainsi que les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm