L'Union sacrée (1989) : le test complet du DVD

Édition Prestige

Réalisé par Alexandre Arcady
Avec Richard Berry, Patrick Bruel et Bruno Cremer

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 22/10/2002
Critique

Sixième film d’Alexandre Arcady, après (1978), « Le grand pardon » (1981), « Le grand carnaval » (1983), Hold-Up (1985) et « Dernier été à Tanger » (1987), dont les scénarios ont tous été écrits par lui, avec la complicité de Daniel Saint-Hamont.

Un paquebot en provenance du Liban a été arraisonné dans les eaux territoriales françaises ; les policiers, sous la conduite du fougueux lieutenant de police Simon Atlan, y trouvent de l’héroïne pure. Karim Hamida, un flic d’origine algérienne, a infiltré l’équipage.

On retrouve sur un petit dealer la même drogue pure, qui a déjà tué trois lycéens.

Simon, le Juif, et Hakim, l’Arabe, vont devoir faire équipe pour démanteler un réseau islamiste, dirigé par le fanatique Radjani, « attaché culturel » à l’ambassade d’un état du proche orient. Sous le couvert d’une école islamique, il pénètre les milieux maghrébins de Paris, pour y recruter et y former des terroristes ; la distribution drogue dure, non coupée, vise froidement à tuer les « infidèles ».

La collaboration entre Simon et Karim (qui n’est pas flic, mais agent de la DGSE) est d’autant plus difficile que ce dernier tombe sous le charme de Lisa, d’avec laquelle Simon vient de divorcer, mais qu’il aime toujours.

Dans le feu de l’action, les deux hommes vont cependant apprendre à s’apprécier…

Présentation - 4,0 / 5

Des menus animés, sur fond de scènes ou de décors du film, jamais pris en défaut, dans lesquels on navigue sans risquer de se perdre.

Le film est pertinemment divisé en 17 chapitres, repérés par un titre et une vignette animée.

Bonne performance d’acteurs, particulièrement de Richard Berry et de Saïd Amadis, qui incarne un Radjani terrifiant. Et, en prime, le charme gracile de Corinne Dacla…

Bonus - 4,0 / 5

Bandes-annonces du film et de sept autres réalisations d’Alexandre Arcady.

Les commentaires du réalisateur, assisté de Daniel Saint-Hamont, co-scénariste, ne sont jamais ennuyeux.
C’est l’occasion d’apprendre que des lieux (la place Saint- Ferdinand, la chambre de Lisa) ou des objets (un cheval à bascule, une photo dans un cadre), ou des personnages sont autant de références à ses films précédents (Marthe Villalonga avait déjà été la mère du jeune Patrick Bruel dans ).
Comme dans ses autres films, Alexandre Arcady ancre la fiction dans la réalité : le Delicatessen tenu par Marthe Villalonga dans la rue des Rosiers n’est autre que la restaurant de Jo Goldenberg, qui fut le théâtre d’un attentat sanglant cinq ou six ans avant le tournage.
Le réalisateur nous dit aussi l’importance qu’il accorde aux éclairages et vante la beauté de la lumière un peu dorée d’une fin d’après-midi ensoleillée à Paris…

Making of filmé en vidéo -d’où une image qui laisse souvent à désirer au format 1.33:1 (36’), où séquences de tournage sont entrecoupées de commentaires du réalisateur, de répétitions et d’interviews de Richard Berry et de Patrick Bruel.

Cinq interviews, d’Alexandre Arcady, des deux acteurs principaux et du co-scénariste, Daniel Saint-Hamont, le tout d’une durée de 45’, en format 16/9, initiative assez rare pour être saluée, même si l’on peut regretter que la dominante généralement trop cuivrée de l’image n’ait pas été corrigée.

En complément, la filmographie succincte des principaux acteurs et une galerie de photos de plateau.

Enfin, le scénario complet, en format texte (avec quelques tabulations anarchiques), est accessible avec un ordinateur équipé d’un lecteur de DVD-Rom.

Image - 5,0 / 5

Remarquable remastérisation !

En dépit d’un bitrate relativement faible, la définition est parfaite, y compris celle des arrières-plans. L’image est fluide. Aucun moirage, pas la moindre pixellisation.

Les couleurs sont magnifiques (voir, par exemple, la coupe de fruits, mangues et oranges, à 1:25:02).

Son - 4,5 / 5

Irréprochable !

Pas d’esbroufe ; un son clair, cohérent dans l’ensemble, auquel le transfert au format 5.1 donne suffisamment de relief.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Panasonic 36PG50F 16/9 82 cm
  • Philips 957
  • Panasonic 36PG50F
  • Enceintes frontales Energy XL-16B, arrières Sony SS-SR15, Caisson de graves Pioneer S-W150-S