L'Homme invisible : l'intégrale (1975) : le test complet du DVD

The Invisible Man

Réalisé par Alan J. Levi
Avec David McCallum, Melinda O. Fee et Craig Stevens

Édité par LCJ Editions & Productions

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Le 26/04/2013
Critique

Un chercheur, le docteur Daniel Westin, aidé par son épouse Kate, travaille sur le laser et a inventé un dispositif qui permet de rendre la matière invisible. Il teste sa découverte sur un lapin, puis sur lui-même avant de détruire sa machine pour contrecarrer l’utilisation de son invention à des fins militaires et de se cacher. Puis il passe un accord avec le président de la société qui a financé ses recherches : il reprend son poste pour défendre les intérêts du pays et lutter contre le crime…

Pas sûr que H.G. Welles, quand il a écrit son roman en 1897 ait pu imaginer l’essor que prendrait le cinéma naissant, encore moins que L’Homme invisible deviendrait, paradoxalement, un personnage récurrent du grand et petit écran.

Tout commença par le film réalisé par James Whale en 1933 avec Claude Rains, magnifiquement remasterisé dans le fabuleux coffret de Blu-ray Universal Pictures Monsters sorti en novembre 2012. L’homme invisible allait, en 1951, faire la connaissance des « deux nigauds », Abbott et Costello. Plus tard, en 1992, sous les traits de Chevy Chase, il tombait dans les bras de Daryl Hannah dans Les Aventures d’un homme invisible. Avec The Erotic misadventures of the invisible man, le « héros » s’introduit dans le vestiaire des filles pour se rincer l’oeil en toute impunité !

Trois séries télévisées se sont intéressées au personnage, la première, en 1958, avec Johnny Scripps, dont les deux saisons ont été distribuées en France par LCJ Éditions, la troisième, en 2000, avec Vincent Ventresca, partiellement distribuée chez nous par TFI Vidéo.

Celle qui nous intéresse ici est la seconde série, créée en 1975 par Harve Bennett avec la complicité de Steven Bochco qui allait, quelques années plus tard, révolutionner la série policière avec Hill Street blues (diffusée sur nos étranges lucarnes sous le nom de Capitaine Furillo), jamais distribuée sur DVD en France.

La télévision, dans les trois séries, fait du savant (un escroc dans la version de 2000) un patriote vertueux utilisant son avantage à lutter contre les criminels en s’écartant délibérément de l’histoire originale dans laquelle le héros, dont ses expériences avaient altéré la personnalité, faisant de lui un assassin.

Cette version de l’Homme invisible, qui exploite sur un plan comique certains gags tirés de l’invisibilité du personnage principal, n’est pas la meilleure des trois bien qu’elle se laisse regarder sans déplaisir. Si elle est datée par une réalisation très conventionnelle (il faudra encore patienter quelques années pour que la mise en images télévisées devienne plus inventive), un de ses atouts est d’être un catalogue du style des années 70 : couleurs acidulées des vêtements ou des voitures (des coupés longs comme des péniches !), tout y est, y compris l’inoubliable coupe au bol de David McCallum, bien avant qu’il n’endosse la blouse du Dr. Donald Mallard, le médecin légiste de NCIS, Enquêtes spéciales.

Un petit avertissement utile : le boss de Westin, Walter Carlson, garde son nom pendant toute la série, mais l’acteur du pilote est remplacé au pied levé dès l’épisode suivant !

Édition - 6,5 / 10

Quatre slim boxes insérées dans un cartonnage avec un visuel différent de celui de l’édition US (disponible aussi sur Blu-ray, toute la série tenant sur un seul disque !).

Passage obligatoire par le menu principal fixe pour changer de version.

Deux versions disponibles : un doublage en français pour la version originale avec une absence de sous-titres français, dictée par l’économie. Ça limite le choix aux seuls anglophones, mais c’est un grand plus en comparaison des trop nombreuses éditions de séries dépourvues de version originale, comme The Crow, récemment critiquée, ou encore la saison 1 (seule distribuée chez nous) de l’excellente série suédoise Wallander.

Le supplément est anecdotique : les prégénériques des 12 épisodes, sans celui du pilote.

L’image n’a pas trop de rides : elle est pratiquement exempte de taches, avec des couleurs qui sont restées assez fraîches. Un léger fourmillement, pas du tout gênant dans les plans serrés qui font l’essentiel de la série et un manque de définition tolérable dans les arrière-plans. Quelques courts plans de coupe, par exemple des décollages ou atterrissages d’avions, manifestement non restaurés, accusent les marques du temps.

Le son DD 1.0 des deux versions assure une restitution claire des dialogues, dans les deux versions. Le doublage français oblige à monter le volume et donne une ambiance plus mate.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
6,5 / 10
Avis

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Philippe Gautreau
Le 27 avril 2013
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