Malevil (1981) : le test complet du DVD

Réalisé par Christian de Chalonge
Avec Michel Serrault, Jacques Dutronc et Jacques Villeret

Édité par Tamasa Diffusion

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Le 29/04/2013
Critique

La catastrophe nucléaire a tout ravagé. Quelques survivants tentent de s’organiser et commencent par se demander comment et pourquoi reconstruire. Qui d’ailleurs a pu échapper à l’anéantissement et combien sont en mesure de réagir ? Les gens de Malevil vont se sauver par la persévérance, l’amitié, l’amour. La civilisation reprend ses droits, et même sa tyrannie. Mais plus rien ne peut, dit-on, être comme avant.

Le cinéma de genre a toujours eu du mal à se faire une place dans nos contrées. Rétrospectivement, Malevil, réalisé en 1981 et librement adapté du roman de Robert Merle (qui a pourtant renié le film), apparaît comme une véritable référence et possède aisément sa place sur le podium des plus grands films d’anticipation que notre cinéma nous ait offert. Film culte pour une pléiade de cinéphiles, Malevil est une oeuvre, que dis-je, un chef d’oeuvre à redécouvrir de toute urgence.

Magnifique objet visuel, sensoriel, soutenu par un casting quatre étoiles (Michel Serrault, Jacques Dutronc, Jacques Villeret, Robert Dhéry et Jean-Louis Trintignant), le film de Christian de Chalonge s’apparente à une séance d’hypnose avec ses paysages dévastés, ses décors post-apocalyptiques créés par le grand Max Douy (récompensé par un César), ses couleurs cendrées et terreuses, la composition enivrante de Gabriel Yared, son rythme latent et son rare pessimisme sur la nature humaine. Par ailleurs, Christian de Chalonge se penche une fois de plus sur la part animale présente en chaque être humain, qui ne demande qu’à ressurgir en cas d’intérêt personnel, en l’occurrence ici survivre et assurer l’espèce humaine après un désastre nucléaire.

Largement supérieur à La Route de John Hillcoat, auquel on ne peut s’empêcher de penser avec ses fascinants partis-pris esthétiques, Malevil est assurément l’un de nos plus grands, lyriques et ambitieux films de science-fiction.

Édition - 6,25 / 10

La jaquette reprend le visuel de l’affiche du film. La sérigraphie est élégante, l’ensemble soigné, et le boîtier glissé dans un surétui. Un très bel objet aux couleurs ambrées.

Posséder Malevil en DVD est déjà un trésor. Cependant, l’éditeur ne livre qu’un lot de filmographies en guise de supplément. Quel dommage !

Nous excuserons les menus artefacts de la compression, les fourmillements, les noirs poreux et les sensibles décrochages (surtout durant le générique), car la copie restaurée HD présentée dans son format Scope respecté est excellente. Le cadre large fourmille de détails, le piqué est joliment acéré, le master propre, la colorimétrie au top (à dominante marron-grisâtre), le relief et la profondeur de champ permettent d’apprécier les incroyables décors de Max Douy, les contrastes sont bien lotis et les partis-pris singuliers du directeur de la photographie Jean Penzer (Sans mobile apparent, Le Corps de mon ennemi) divinement bien restitués. Certains plans rapprochés tirent agréablement leur épingle du jeu avec une qualité technique proche de la HD. Une véritable redécouverte, merci Tamasa !

L’écoute paraît parfois confinée, mais le confort acoustique est indéniable. Si l’on excepte un très léger souffle, les voix se détachent sans peine, les effets et ambiances recherchés (à l’instar de l’explosion nucléaire) sont notables et l’ensemble est d’une propreté remarquable. Voilà un mixage Dolby Digital 2.0 Mono de haute volée.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
6,25 / 10
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Sabrina Piazzi
Le 6 mai 2013
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