Veep - L'intégrale de la saison 1 (2012) : le test complet du DVD

Veep

Réalisé par Armando Iannucci
Avec Julia Louis-Dreyfus, Anna Chlumsky et Tony Hale

Édité par HBO

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Le 24/06/2013
Critique

La sénatrice Selina Meyer devient la vice-présidente des États-Unis. Elle découvre alors que ce métier est très loin de ce qu’elle avait imaginé. Ses déboires sont prétextes à une satire politique…

Le téléaste britannique Armando Iannucci, créateur de Veep, est célèbre au Royaume-Uni, en tant que scénariste, réalisateur et producteur de plusieurs shows, dont The Day Today, une parodie des journaux télévisés, et de séries comiques, comme I’m Alan Partridge, une mise en abyme de la télévision et, surtout, The Thick of It, une satire acerbe du gouvernement Blair.

On reste dans la sphère politique avec Veep, aux côtés de Selina Meyer, fraîchement nommée au poste de vice-président des USA. Position frustrante, tout près du sommet de l’État, mais si éloignée du pouvoir ! Quand on l’appelle à rejoindre en catastrophe la situation room de la Maison Blanche, la lueur d’espoir s’éteint vite : la crise cardiaque du président n’était qu’une brûlure d’estomac !

Julia Louis-Dreyfus, comme Tina Fey (30 Rock), a participé à l’écriture des scénarios de nombreux épisodes de Saturday Night Live. Elle est suivie sans relâche par les caméras dans sa course effrénée pour tenter d’éteindre tous les brûlots qui s’allument autour d’elle, échapper à l’inquisitions des journalistes à l’affût de scoops sur sa vie privée. Tourne autour d’elle son « staff », un vrai panier de crabes, dans lequel on retrouve Anna Chlumsky qui tint à l’âge de 11 ans son premier grand rôle dans le film My Girl (Howard Zieff) aux côtés de Macaulay Culkin, juste après qu’il ait raté l’avion. On y retrouve aussi Tony Hale, le Buster Bluth de la famille dysfonctionnelle de la série Arrested Development, portant un énorme sac bourré d’accessoires en tout genre, dont un marchepied pliable qui compense les centimètres manquants de son chef.

Au lieu de lui assurer une vie tranquille, les os à ronger qu’on jette à la vice-présidente pour l’occuper lui valent d’être souvent prise entre l’arbre et l’écorce : son projet de développement d’emplois verts (dont l’emblème est une fourchette en amidon de maïs), déclenche la fureur des pétroliers. Un mot de travers suffit à soulever l’ire d’associations de tout poil. L’arrogance de l’officier de liaison avec la Maison Blanche et une grande fille ado ronchonneuse en rajoutent aux tracas de la fonction, bien loin d’être une sinécure.

Dans un enchaînement de plans très courts pris par plusieurs caméras, cette mini-série fait mouche par la vivacité et la verdeur de ses dialogues, qui fusent sans discontinuer : « J’ai rencontré beaucoup de gens normaux et, crois-moi, ce sont de foutus idiots ! », confie la VP à son adjointe.

Voilà une autre bonne satire de la démocratie, dans la veine de Yes Minister, un des fleurons de la BBC, célébrissime outre-Manche dans les années 80.

Édition - 8 / 10

Le boîtier et ses deux disques s’insèrent dans un étui.

Les suppléments sont assez fournis. Fait plutôt rare, chaque épisode a droit à son commentaire audio. Qui plus est, le pilote offre le choix entre deux commentaires. Ce serait Byzance si des sous-titres étaient disponibles !

Suivent deux scènes coupées de 1’17” et de 1’29” sur le disque 1 et une palanquée sur le disque 2, pendant plus de 25’ ! Pour finir, des coulisses de la série très promotionnelles (13’25”). Tous ces bonus sont en version originale (DD 2.0) avec sous-titres disponibles dans quatre langues, dont le français.

L’image est impeccable, avec un parfait rendu des visages, souvent filmés en gros plans et une grande profondeur de champ qui met en valeur les décors construits dans les studios de Baltimore, une parfaite réplique, nous dit-on des bureaux de la vice-présidence, situés dans le Eisenhower Building de Washington D.C.

Le son DD 5.1 (pour la version originale et les doublages en français et en espagnol) ne sollicite pratiquement pas les enceintes surround, si ce n’est, timidement, pour l’accompagnement musical. Mais, et c’est là l’essentiel pour ce type de série, les dialogues sont restitués avec une grande clarté.

Crédits images : © HBO

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
8 / 10
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Philippe Gautreau
Le 24 juin 2013
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