Pour lui (2011) : le test complet du DVD

Halt auf freier Strecke

Réalisé par Andreas Dresen
Avec Steffi Kühnert, Milan Peschel et Talisa Lilli Lemke

Édité par Blaq Out

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Le 18/08/2013
Critique

Franck, la quarantaine, en bonne santé, apprend une terrible nouvelle qui va profondément ébranler sa vie. Comment une famille ordinaire frappée par un évènement extraordinaire va-t-elle apprendre à célébrer, pour lui, la vie avant tout ?

Les thèmes de la fin de vie et de la maladie ont déjà été traité au cinéma, du navet mélodramatique (My Life, Bruce Joel Rubin) à la grosse claque (La Gueule ouverte, Maurice Pialat), en passant par le drame poétique (Restless, Gus Van Sant) et la comédie inspirée d’une histoire vraie (La Guerre est déclarée, Valérie Donzelli). Le réalisateur allemand Andreas Dresen se penche sur ce sujet, inspiré par la mort de son père emporté par une tumeur au cerveau, avec une économie de moyens et de manière frontale. Pour lui évoque donc la mort, ou plutôt la préparation à la mort d’un homme, mari et père de deux enfants, dans la quarantaine, condamné par la maladie.

S’il n’y a rien de choquant ou de tabou à parler de la fin de vie au cinéma, le metteur en scène aurait dû l’aborder plus « cinématographiquement ». En effet, en usant d’une caméra numérique sans grain, avec une image lisse, le réalisateur créé un malaise voire un décalage avec ses personnages. Dès la première séquence de l’annonce de la maladie, nous avons l’impression de regarder un reportage télévisé comme il en existe tant, comme si une caméra suivait et scrutait les derniers jours, gestes, paroles et désirs du personnage principal, incarné avec conviction par Milan Peschel. Parfois, Pour lui manque de tact et Andreas Dresen n’y va pas de main morte en ce qui concerne la représentation quelque peu voyeuriste de l’avancée de la maladie, même si l’ensemble demeure réaliste.

Nous ne remettrons pas en question la sensibilité du cinéaste mais plutôt le procédé stylistique glaçant et austère, les longueurs et l’humour parfois déplacé qui créent une distance entre le spectateur-voyeur et cette famille, empiétant finalement sur l’empathie et donc l’émotion que l’on pourrait ressentir, à tel point que cela en devient même pénible. Quoi qu’il arrive, Pour lui ne laisse pas de marbre et tel était le but d’ Andreas Dresen.

Pour lui a tout de même été récompensé par le Prix Un Certain Regard au Festival de Cannes en 2011.

Présentation - 3,0 / 5

La jaquette reprend le visuel de l’affiche du film. Le menu principal est fixe et muet.

Bonus - 2,0 / 5

En plus d’un lot de bandes-annonces, Blaq Out fournit une petite interview de 7 minutes du réalisateur Andreas Dresen. Notre interlocuteur se penche sur la genèse de Pour lui, les thèmes explorés, les partis-pris adoptés et les conditions de tournage.

Image - 3,5 / 5

Pour lui a visiblement été filmé en numérique. Sans surprise, l’image vidéo apparaît donc claire et lumineuse sur les séquences tournées en plein jour, le piqué est très impressionnant, vif et acéré, les couleurs froides tranchées et les contrastes concis. En revanche, les scènes sombres et nocturnes posent un peu plus problème avec des noirs poreux, une perte de la définition et des détails plutôt conséquente. Les petits apartés filmés via le téléphone portable apparaissent évidemment plus altérés avec une texture grumeleuse. Notons également un léger bruit vidéo, quelques moirages et divers flous sporadiques, qui n’altèrent en rien le visionnage.

Son - 3,5 / 5

L’éditeur dispose de deux mixages allemands, Dolby Digital 5.1 et Stéréo. Le premier déçoit par son manque d’envergure et de peps, tant au niveau de la restitution des dialogues que des effets latéraux. S’il n’y a pas grand-chose à redire sur la balance frontale, ce mixage ne parvient pas vraiment à immiscer le spectateur dans l’ambiance intimiste du film, à part peut-être durant la séquence au parc aquatique. Le caisson de basses reste quant à lui en mode veille. En revanche, la piste stéréo s’en tire avec les honneurs et fait la part belle aux voix particulièrement ardentes. N’hésitez donc pas à sélectionner directement la piste 2.0.

Les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant sont également disponibles.

Crédits images : © Blaq Out

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Franck Brissard
Le 19 août 2013
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