Just Like a Woman (2012) : le test complet du DVD

Réalisé par Rachid Bouchareb
Avec Sienna Miller, Golshifteh Farahani et Bahar Soomekh

Édité par Blaq Out

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Le 26/06/2013
Critique

Marilyn découvre que son mari la trompe et se fait licencier du jour au lendemain. Elle décide alors de tout plaquer pour réaliser son rêve : participer à un célèbre concours de danse orientale, à Las Vegas. Sa route va rapidement croiser celle de Mona, elle aussi bien décidée à fuir sa belle-famille. Les deux jeunes femmes vont sillonner l’Amérique, insouciantes, au rythme des répétitions et des représentations jusqu’au jour où Marilyn découvre que Mona est recherchée par la police…

Avec Hors-la-loi, Rachid Bouchareb n’a pas réussi à convaincre la critique ni à attirer les spectateurs comme il l’avait fait en 2006 avec Indigènes (3,2 millions d’entrées). Afin d’oublier cette déconvenue, le cinéaste s’est tourné vers les Etats-Unis accompagné d’une équipe réduite et doté d’un budget modeste pour réaliser Just Like a Woman, un petit road-movie mis en scène pour la télévision (diffusé sur ARTE) porté par un duo d’actrices incandescentes, Sienna Miller et Golshifteh Farahani, récompensées par le prix d’interprétation féminine au Festival de la fiction TV de la Rochelle 2012.

Tourné à Chicago et Santa Fé, ce petit film simple mais attachant, impeccablement interprété, narre l’échappée de deux jeunes femmes trentenaires qui décident de tout plaquer, en vivant de numéros de danses orientales (très sensuelles) dans les bars qu’elles croisent sur la route, devant souvent faire face à l’intolérance et au racisme des WASP. Si le scénario ne brille pas son originalité et les personnages par leur complexité, les deux comédiennes, parfaites d’alchimie, fortes et fragiles, nous emportent dans leur sillage sans difficulté comme deux nouvelles Thelma et Louise, d’autant plus que le voyage est illustré par de magnifiques paysages et soutenu par une énergie contagieuse.

Édition - 7 / 10

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est clair, fixe et musical. Notons que le chapitrage n’est disponible que pour la version cinéma du film.

En guise de supplément, l’éditeur ne joint que la version télévisée de Just Like a Woman. Dans ce montage d’1h50, les deux flics (un couple irano-américain) chargés de l’enquête concernant la disparition de Marilyn, qui ne faisaient alors qu’une apparition dans la version sortie dans les salles, sont ici au coeur d’une intrigue secondaire, totalement dispensable à l’histoire de Marilyn et de Mona.

Après Hors-la-loi, Rachid Bouchareb collabore à nouveau avec le directeur de la photographie Christophe Beaucarne pour Just Like a Woman. Les partis-pris esthétiques et les volontés artistiques sont rudement pris en charge par Blaq Out qui édite un magnifique master SD, à tel point que l’on se croirait parfois devant un Blu-ray. Le piqué est sans cesse aiguisé, de jour comme de nuit, la profondeur de champ est étendue (merci au cadre large), le relief est omniprésent, les détails riches, les contrastes denses et le transfert immaculé. Allez, un beau 4,5/5 !

En dépit de son caractère « intimiste », la piste anglaise Stéréo parvient sans mal à créer un large confort acoustique. La clarté des dialogues demeure constante, la balance frontale est également à l’avenant, les ambiances naturelles restent palpables tout du long. Riche et dense, ce mixage laisse également beaucoup de place à la musique, notamment lors des séquences de danses orientales.

L’éditeur joint également les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm