Mariage à Mendoza (2012) : le test complet du DVD

Réalisé par Edouard Deluc
Avec Nicolas Duvauchelle, Philippe Rebbot et Benjamin Biolay

Édité par Diaphana

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Le 26/06/2013
Critique

Deux frères débarquent en Argentine pour aller célébrer le mariage de leur cousin, à Mendoza, dans l’ouest du pays. La grande aventure, la vraie, voilà longtemps qu’ils en rêvaient… Mais à l’arrivée à Buenos Aires, Antoine ne va pas bien du tout, comme un type que sa femme vient de plaquer.

Marcus est sûr qu’aller au mariage du cousin remettra son petit frère d’aplomb. Il va lui sortir le grand jeu. Des nuits calientes de la capitale aux splendeurs de la vallée de la lune, ils croiseront sur leur chemin un réceptionniste illuminé, une beauté divine, des pierres qui portent bonheur… Sur la route du mariage, au gré d’étapes de plus en plus mouvementées, les deux frères se retrouvent. A un détail près : quand Antoine se requinque, c’est Marcus qui trinque.

A l’origine de Mariage à Mendoza il y a le court-métrage ¿ Dónde está Kim Basinger ?, réalisé en 2008 par Edouard Deluc qui posait déjà les bases de ce que sera le long métrage, notamment la partie se déroulant à Buenos Aires. Après le succès de ce petit film dans les festivals, Edouard Deluc a vite entrepris d’étendre cette histoire pour le cinéma.

Le réalisateur et le comédien Philippe Rebbot (que l’on a plaisir à connaître) sont donc de retour dans la pampa et emmènent avec eux Nicolas Duvauchelle, nouveau venu dans l’aventure. Le résultat est un véritable petit coup de coeur. Coloré, énergique, drôle, émouvant, tendre, Mariage à Mendoza impose un style et un humour percutants et proposent au spectateur de s’éloigner des récurrents films français où on ne sait jamais comment les petits commerçants peuvent se payer des appartements de 150 m2 en plein Paris.

Avec légèreté et décontraction, un cadre soigné et un sens du rythme, Edouard Deluc signe un premier long métrage très prometteur et attachant, ponctué par quelques rebondissements réalistes et sympathiques. Le road-movie initiatique (pléonasme ?) sur les routes argentines ne cesse de flatter les yeux et le coeur, la musique signée Herman Dune renvoie parfois aux classiques du genre comme La Chèvre, les personnages sont bien dépeint, les dialogues savoureux et les interprètes formidables de complicité.

N’hésitez pas à embarquer avec ces deux frangins pour une petite virée burlesque et bourrée de charme d’1h30, vous ne le regretterez pas.

Présentation - 4,0 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est très beau, lumineux, animé et musical.

Bonus - 3,5 / 5

Le film est commenté par Edouard Deluc (réalisateur) et Philippe Rebbot (comédien). Si les deux complices se laissent souvent porter par les images au point que l’on se demande parfois s’il y a encore quelqu’un derrière le micro, ce commentaire est suffisamment intéressant pour qu’on lui accorde 1h30 d’autant plus qu’il n’y a qu’à travers ce supplément que vous pourrez en apprendre plus sur la genèse de Mariage à Mendoza, les conditions de tournage (à l’arrache, en équipe réduite et peu d’argent), la musique du film, le travail avec les figurants locaux.

Comme nous l’indiquons dans la critique du film, Mariage à Mendoza est issu du court-métrage de 29 minutes réalisé en 2008 par Edouard Deluc, ¿ Dónde está Kim Basinger ? Marcus (Philippe Rebbot) et son frère Antoine (Yvon Martin) atterrissent en Argentine. Ils viennent y passer quelques jours pour le mariage de leur cousin et comptent bien en profiter pour découvrir les joies de Buenos-Aires. Seul problème, Antoine vient à peine de se faire quitter par la femme qu’il aime et Marcus a bien du mal à lui remonter le moral.

Afin que le projet de Mariage à Mendoza prenne vie, le réalisateur a décidé pendant l’écriture du film de mettre en scène une esquisse, un court-métrage en N&B. Fort du Grand Prix au Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand en 2010, d’une nomination aux Césars et lauréat de 4 Lutins (prix pour les courts-métrages), le long métrage espéré par Edouard Delluc a pu prendre forme. Ce film se concentre uniquement sur la nuit passée à Buenos Aires.

Ceux qui auront apprécié la superbe musique du film auront la possibilité de visionner le clip vidéo d’Herman Düne, The Wrong Button (4’).

Signalons également la présence d’un bonus caché. Placez tout d’abord votre curseur sur « bandes-annonces » puis faites un clic gauche. Un petit point s’affiche sur la carte de l’Argentine, validez. Vous accéderez à une ébauche très réussie d’un générique animé par l’illustrateur Jean-Michel Tixier, initialement prévu en ouverture du film. En cours de montage, tout le prologue écrit et tourné a été abandonné pour une entrée en matière plus frontale à Buenos Aires. Ce générique animé n’avait plus de raison d’être mais nous pouvons ici voir le soin apporté à ce travail préparatoire.

L’interactivité se clôt sur un lot de bandes-annonces.

Image - 4,5 / 5

Nous voici devant un superbe master SD, très propre et clair, avec un cadre fourmillant de détails. La photo saturée de Pierre Cottereau (Café de Flore, Comme un homme) fait la part belle aux teintes chatoyantes, ambrées et solaires, avec de fabuleux dégradés de bleus, les contrastes sont denses et le piqué joliment acéré. L’encodage est également savamment pris en charge par l’éditeur, les scènes nocturnes sont logées à la même enseigne que les séquences diurnes (lumineuses) et la profondeur de champ permet d’apprécier les magnifiques paysages. Nous n’hésitons pas à donner une note habituellement attribuée aux masters HD.

Son - 4,0 / 5

Les pistes habituelles stéréo et DD 5.1 offrent un large confort suffisant pour un film de cet acabit. Le deuxième mixage est à privilégier en raison d’une spatialisation très convaincante de la musique composée par le groupe folk-rock Herman Düne et une délivrance des dialogues dynamique. Les ambiances naturelles ne sont pas oubliées tout comme le beau soutien des basses qui interviennent aux moments opportuns comme lors de la scène en boîte de nuit (48e minute) ou celle du mariage (1h22).

L’éditeur joint également les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Crédits images : © Diaphana

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

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P. de Melun
Le 28 février 2021
Un road movie en Argentine doux-amer, drôle parfois mais plein d’émotions qui donne en plus l’envie de voyager en Amérique latine, tant les décors et les gens sont attachants, un tantinet querelleurs mais tellement vrais. Philippe Rebbot, que je ne connaissais pas, joue comme un saltimbanque c’est à dire avec un naturel exceptionnel, épaulé par un Nicolas Duvauchelle qui crève l’écran. Du bon cinéma et une belle soirée en perspective.
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Franck Brissard
Le 26 juin 2013
Pas de commentaire.

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