The Collection (2012) : le test complet du DVD

Réalisé par Marcus Dunstan
Avec Josh Stewart, Emma Fitzpatrick et Christopher McDonald

Édité par TF1 Studio

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 18/07/2013
Critique

Arkin s’est échappé de justesse des griffes d’un vicieux tueur en série surnommé « le Collectionneur ». La jeune Elena ne résiste pas longtemps à la tentation de suivre ses amis dans une rave party qui se termine en massacre. Elle se retrouve piégée dans l’antre du Collectionneur. Arkin est contraint de retourner dans le lieu où il a frôlé la mort pour aider une équipe à la sauver.

Les tueurs en série, source intarissable d’inspiration pour les cinéastes, épouvantent délicieusement le spectateur calé en toute sécurité dans le fauteuil d’une salle ou sur son canapé. Qui osera dire qu’il n’a pas frissonné de plaisir devant la cruauté de Hannibal Lecter ou les exécutions artistiquement mises en scène de Seven ?

Maintenant, un peu d’attention, s’il vous plaît : The Collection, c’est le sequel de The Collector, qui était le prequel de Saw, le premier volet de la franchise qui s’est terminée avec Saw 3D, juste après Saucisse ! Marcus Dunstan, le réalisateur, et Patrick Melton, le scénariste, nous ont toujours entraînés dans des situations désespérées depuis Feast, leur premier scénario. Ils remettent ça en s’attaquant au scénario de Saw à partir du chapitre IV et décident de prendre toutes les commandes en signant scénario et réalisation des deux volets de The Collector.

C’est bien connu, l’argent ne fait pas le bonheur, pas plus qu’un bon film. Doté d’un budget presque deux fois plus élevé que celui de The Collector, la suite n’est pas meilleure, mais plutôt un poil en-dessous.

Essentiellement en raison de la sécheresse du scénario qui ne crée aucune empathie avec les personnages dont on ne nous dit rien de rien. La continuité du récit, elle-même, souffre de lacunes. On peut aussi épingler un certain abus des clichés du cinéma d’horreur : on nous ressert, par exemple, la douloureuse « vierge de Nuremberg », dans une version certes modernisée.

Ces faiblesses sont, dans une certaine mesure, compensées par l’heureux choix du lieu de tournage, une école désaffectée d’Atlanta. L’action se déplace dans un labyrinthe de couloirs aux murs lépreux ou dans des sous-sols humides qui créent un environnement au diapason du récit. Une curiosité : la longueur du générique de fin (8’) avec une suite de séquences et un arrêt sur image avec le nom du personnage et celui de l’acteur.

Josh Stewart se met une seconde fois dans la peau (ensanglantée) d’Arkin, le personnage principal du premier volet. À ses côtés, Emma Fitzpatrick fait vivre (survivre, plutôt) Elena avec conviction. Le Collectionneur, lui, accédera au podium des rôles les plus frustrants, puisque son visage reste caché sous une cagoule noire qui ne laisse entrevoir qu’une paire d’yeux et une bouche. Un satisfecit au maquilleur et à l’équipe des effets spéciaux qui nous a mitonné un spectaculaire incendie rehaussé d’explosions.

Édition - 7,5 / 10

La jaquette du boîtier keep case reprend, dans son premier plan, le visuel du premier volet. Le menu est réussi, dans un camaïeu de bleus, sur un fond musical qui met immédiatement dans l’ambiance.

La version originale est au format DD 5.1 (avec sous-titres français imposés) ainsi que le doublage français qui offre aussi une piste 3D pour l’écoute au casque. Sous-titres français pour malentendants. Retour obligatoire au menu principal pour changer langue ou sous-titres.

Au rayon des suppléments, on retrouve les mêmes articles que sur le Blu-ray : le commentaire du film, plutôt réussi (et sous-titré), par le duo Dunstan/Melton, puis Dans l’antre du Collectionneur, un documentaire de 23’ sur le tournage qui apporte quelques informations intéressantes, en particulier sur les décors, le maquillage et les effets spéciaux. Mais, pour l’essentiel, on retrouve les poncifs de l’exercice : « un remarquable réalisateur… un acteur si talentueux, blablabla ». Le second bonus est une série de scènes coupées (6’18”). Ces suppléments sont en version originale sous-titrée en français.

La rave party, au début de film, avec des changements saccadés de luminosité, l’utilisation de filtres colorés, de prises en contre-jour, donne un bon aperçu de la qualité générale de l’image qui manque occasionnellement de précision dans certaines scènes sombres où les noirs peuvent se boucher.

Le son DD 5.1 offre un spectre large, avec des basses renforcées qui restituent avec réalisme l’ambiance de la rave party du début du film. La spatialisation fait bien le travail dans l’ensemble bien qu’elle n’assure pas toujours une image cohérente.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7,5 / 10
Avis

Moyenne

3,0
5
0
4
0
3
1
2
0
1
0

Je donne mon avis !

Avatar
Philippe Gautreau
Le 18 juillet 2013
Pas de commentaire.

Lire les avis »

Multimédia

Proposer une bande-annonce

Du même auteur
(publicité)

(publicité)