Inspecteur Barnaby - Saison 14 (2011) : le test complet du DVD

Derrière l’apparente tranquillité du comté anglais de Midsomer se cachent de sombres secrets, des scandales et d’autres mystères. L’inspecteur John Barnaby, secondé par Ben Jones, enquête sur les affaires criminelles qui défraient la chronique locale…

Les épisodes de la série Inspecteur Barnaby (in English : Misdomer Murders) sont adaptés des sept romans policiers de Caroline Graham et de l’utilisation des personnages qu’elle a créés dans des scénarios originaux, écrits sous sa houlette.

La qualité de l’écriture et du casting et le soin apporté à la réalisation hissent cette série au niveau des meilleures réalisées au Royaume-Uni : Inspecteur Frost (A Touch of Frost), Inpector Morse, Inspecteur Lewis, La Fureur dans le sang, Cracker, Meurtres à l’anglaise, Les Professionnels, Life On Mars (trop vite interrompue), Messiah et, la plus sombre et la meilleure de toutes, Suspect numéro 1 (Prime Suspect) avec Helen Mirren. D’autres, de la même trempe, parfois diffusées sur nos chaînes, mériteraient grandement d’être distribuées sur DVD dans l’hexagone, comme Ashes to Ashes, Silent Witness, Murphy’s Law avec James Nesbitt, En immersion, Jonathan Creek, 55 Degrees North, The Knock, The Vice, Touching Evil, Waking the Dead, etc.

John Barnaby, courtois, équanime, l’esprit ouvert, méthodique, dont les traits de caractère contrastent avec l’impulsivité de son adjoint, présente peu d’aspérités, en tous cas pas le sérieux penchant pour la bouteille de certains de ses collègues, comme Morse, Fitz, le héros de Cracker et Jane Tennison, le super-flic de Suspect numéro 1. John Barnaby, interprété par Neil Dudgeon, fait son entrée dans la série au dernier épisode de la saison 13, succédant à Tom Barnaby, son cousin, incarné par John Nettles, qui a tenu le rôle-titre jusqu’au dernier épisode de la saison 13. Ben Jones, dans les chaussures du second, monté dans le train de la série au début de la saison 9, aura assisté Tom Barnaby pendant 37 épisodes.

Si la tonalité dominante de la série est plutôt légère, à l’instar de la petite valse du générique sont la mélodie est confiée au thérémine (l’ancêtre des instruments électroniques), les façades des riches demeures du sud de l’Angleterre, le confinement des couvents et les stricts uniformes des collégiennes peuvent dissimuler les pires turpitudes, les secrets les plus inavouables… pour le plus grand bonheur des amateurs de séries ! Les traits d’humour récurrents font bon ménage avec l’horreur, assez crument détaillée, de certains meurtres.

Un autre atout de la saison 14 de la série Inspecteur Barnaby, facilité par le format de 90 minutes, est de nous faire découvrir la vie et les moeurs d’outre-Manche, souvent bien différentes des nôtres, et de nous présenter un amusant catalogue d’excentricités. Saluons aussi l’intervention de célèbres guest stars, parmi lesquelles David Warner, Edward Fox et Will Knightley (le père de Keira).

La distribution en France de la série par Koba Films a commencé en 2008, une dizaine d’années après son début. Le 100e épisode, qui clôture la saison 16, doit être diffusé sur le réseau ITV dans le second semestre de 2013.

Test effectué sur check discs. Menu sonorisé avec une vignette animée. Les huit épisodes de la saison sont répartis sur 4 DVD.

Deux version audio disponibles, la version originale et le doublage en français, tous deux au format DD 2.0 stéréo. Sous-titres français optionnels sur la VO.

Le seul supplément est l’habituel Espace Découverte Koba Films avec de courts extraits de trois séries : Le Comte de Monte Cristo réalisé par Denys de La Patellière, avec Jacques Weber, Le Commissaire Montalbano, dont nous avons récemment critiqué le volume 1 et Le Souffle de la guerre (The Winds of War), une remarquable fresque américaine de la seconde guerre mondiale, avec Robert Mitchum dans un des rôles principaux.

L’image (passée du format 1.66 à 1.77 à partir de la saison 7) donne des couleurs naturelles, bien soutenues. La définition, correcte dans les scènes bien éclairées, laisse à désirer dans les séquences filmées en faible lumière et dans les prises en contre-jour où les visages tirent parfois sur le rouge.

Le son DD 2.0 stéréo donne une assez belle ampleur à l’intéressant accompagnement musical. Les dialogues sont correctement restitués bien qu’ils soient occasionnellement un peu étouffés dans la version originale.

Crédits images : © Koba Films